Le blog de Rhalph

Il y trois ans et demi, j'ai fait un post intitulé "Je suis un geek".

Dedans, je faisais un truc un peu effrayant, à savoir faire un diagramme de comment j'ai connu les gens.

Je suis retombé dessus y'a une semaine et, rah, j'avais envie de le mettre à jour. Et euh, ben c'est chose faite.

Donc : les carrés ce sont des gens, les losanges ce sont des pas gens. Quand il y a une flèche d'une personne à une autre, c'est que j'ai connu la seconde grâce à la première. Si la flèche est en pointillé, c'est qu'il n'y a pas eu d'intervention directe de la personne (genre j'ai connu Isatis "grâce" à Gwenn, mais c'est juste parce qu'Isatis avait laissé un post sur le profil Last.fm de Gwenn et que j'étais allé voir son profil à elle.

Et euh donc, cliquez pour agrandir, bien sûr.

Voilà, vous pouvez me prendre pour un taré (c'est le cas de toute façon \o/)

Depuis le précédent diagramme, j'ai viré les gens avec qui je n'ai plus aucun contact, sauf si ce sont des personnes qui ont compté très beaucoup pour moi (genre Annie et Véro). J'ai aussi tenté de remettre ça de manière un peu plus logique chronologiquement parlant (que des gens connus en 2006 ne soient pas à côté de gens connus en 2000, quoi). C'est euh, pas évident.

Alors bien entendu, il est tout à fait possible que j'aie oublié des gens (y'a pas eu d'incident diplomatique lorsque j'avais fait le diagramme il y a trois ans, peut-être qu'il y en aura cette fois !). Dans ce cas euh entre la fatigue, ma mémoire de poisson rouge et le fait que j'ai un peu fait ça à l'arrache, faut surtout pas se sentir vexé :D

Et euh donc ça a pas changé, Gwenn continue d'être la source directe ou indirecte de la plupart de mes rencontres ^^
Mais si on remonte encore plus loin, c'est plutôt Terragen qui est à l'origine de presque tout. Et ma soeur, aussi, mais moins. Et le lycée, quasiment rien par contre !

Mercredi, j'ai reçu le mon nouvel APN, grâce à un échange standard auprès du SAV.

La procédure a duré deux semaines, en incluant l'envoi au SAV et la réexpédition de l'appareil. Pendant ces deux semaines, j'ai eu le temps de me documenter un peu sur cette histoire de pixels morts (ou "hot pixels" - pixels chauds, devrais-je dire)...

Quand j'ai reçu mon nouvel APN, mes doutes se sont confirmés, annihilant le peu d'espoir qu'il me restait : il avait lui aussi deux ou trois pixels morts.

J'ai déprimé quelques heures et je suis allé rejoindre ma Mih.

Depuis, j'ai repris mes "recherches" de plus belle, et j'ai réuni un petit paquet d'informations.

Une impression se détache très nettement de tout ça, et c'est quelque chose qui m'a franchement étonné : la présence de hot pixels dans les appareils photo numériques est un phénomène extrêmement fréquent. J'aurais même tendance à dire que c'est quelque chose de totalement inévitable : si par bonheur on n'a pas de hot pixel quand on achète un APN neuf, il y en aura forcément qui apparaîtront à mesure que le capteur de l'appareil vieillira.

C'est un fait sur lequel tous les "professionnels" semblent s'accorder. Et c'est comme ça depuis des années. Sur tous les forums que j'ai vus, certains posts datant de 2003, il y avait toujours des gens (vraisemblablement des connaisseurs) qui répondaient à quelqu'un se plaignant de la présence de hot pixels pour leur dire que c'était quelque chose de normal et d'inévitable.

Alors pourquoi, POURQUOI c'est quelque chose d'aussi peu connu ? À moins de se renseigner de manière approfondie sur le monde des APN, j'ai vraiment l'impression que pour le "grand public", c'est un fait totalement inconnu.

J'arrive pas à décrire à quel point je ne comprends pas qu'un fait aussi répandu soit aussi peu connu ailleurs que dans les hautes sphères. 

J'ai personnellement plusieurs hypothèses pour expliquer ça, au moins partiellement :
- Les gens qui regardent leur photo au pixel près ne sont pas nombreux
- Pour qu'un hot pixel apparaisse nettement, il faut un long temps de pose, généralement une seconde ou plus (en dessous, il ne se voit que peu, voire pas du tout). Un temps de pose d'une seconde, c'est très long, pour une photo. La plupart des gens n'ont pas besoin de monter jusque là, et par conséquent, y'a peu de monde qui est susceptible de remarquer la présence de ses hot pixels.

Après ça, mes recherches m'ont aussi permis de comprendre un peu mieux comment tout ça fonctionne, et quelles étaient les choses à faire pour supprimer les hot pixels.

Déjà, il semble que cette histoire de nettoyage manuel du capteur qui permet d'éliminer la plupart des pixels morts, ça ne soit pas tout à fait du vent, même si c'est quelque chose que Canon a toujours démenti. En laissant le cache sur le boîtier, l'APN peut détecter les hot pixels, et mettre à jour ses informations de mappage : celles-ci lui permettent de "marquer" l'emplacement des hot pixels, d'ignorer leur valeur et à la place de leur attribuer une valeur en interpolant celle des pixels voisins.
Cette histoire de mappage, c'est sûr. C'est ce que fait le SAV quand un client leur renvoie leur APN à cause de hot pixels ou de pixels morts. Sauf que ce SAV utilise un logiciel spécifique pour manipuler ce mappage, logiciel qui n'est malheureusement pas à disposition du public.
Là où rien n'est sûr, c'est si le nettoyage manuel du capteur met ou non à jour ce mappage. Canon prétend que non. Une immense majorité des utilisateurs qui ont fait la manip ont pourtant vu la disparition de la plupart de leurs pixels morts suite à cette manip. Mystère...

J'ai aussi découvert une fonction bien pratique, en fait une option un peu planquée dans les menus. Cette méthode, sobrement intitulée "réduction du bruit en exposition longue", cache en fait une méthode appelée "dark frame subtracting". Cette fonction prend la photo de manière normale, avec les hot pixels et tout, puis reprend une nouvelle fois la photo, mais avec l'obturateur fermé (mais avec les mêmes paramètres de temps de pose et d'ISO que pour la photo normale). L'appareil a ainsi deux images : la photo normale, et une photo en théorie noire, sauf... aux endroits des hot pixels. En soustrayant mathématiquement cette photo noire à la photo normale, on supprime les valeurs des hot pixels, permettant de récupérer quasiment la couleur correcte pour ces pixels.
Le seul gros inconvénient, c'est que ça double le délai avant de pouvoir prendre la photo suivante, puisque c'est comme si le temps de pose était doublé : une fois pour la photo normale, une fois de plus pour la photo noire.
Pour des photos dont le temps de pose est de 10 secondes, ça reste supportable. Pour les gens qui font des photos d'astronomie avec des temps de pose de 30 minutes... Ils ont plutôt intérêt à prendre l'accessoire qui permet d'ajouter deux batteries sur l'appareil photo, parce qu'en une heure, la batterie en prend un sacré coup !

Y'a encore d'autres méthodes que je n'ai pas testées, à savoir des logiciels qui simulent plus ou moins cette opération de dark frame subtracting. Il suffit de faire nous même une photo avec le cache sur le boîtier, puis de filer au logiciel cette photo pour qu'il repère les pixels morts, et pour qu'il modifie ensuite les photos.
Je suppose que c'est efficace, puisqu'une unique photo noire peut servir pour retoucher une série de photos, mais dans la pratique ça ne rend pas des résultats parfaits : le capteur chauffe entre deux prises de vue, accentuant les hot pixels. Mais bon.

Voilà. Au final, je suis content de mon achat, content d'avoir autant de bidouilles qui m'attendent, et content d'en avoir appris plus sur le fonctionnement de tout ça. Mais je reste malgré tout extrêmement étonné que ce soit un phénomène aussi peu connu...