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vendredi 4 novembre 2016

Ceci est la nuit de Samhain

Ce weekend, j'ai fêté Samhain. Deux fois. Comme l'année dernière, Nancy est restée à la maison parce qu'elle préfère fêter Samhain seule avec elle-même (pour Beltaine c'est une autre histoire).

Le premier Samhain s'est étalé du vendredi soir au lundi midi, dans un gîte pas très loin de Huelgoat, où on a fait la cérémonie proprement dite le samedi soir. Là-bas il y avait, entre autres, Gwenn, Bronagh, Isatis, Skjaera, et le Druide (et plein d'autres mais ils sont moins concernés par ce post). Le second s'est déroulé le lundi soir à Brocéliande avec d'autres gens que j'aime (le Druide toujours, mais aussi Lys, qui compte beaucoup pour moi, et d'autres gens encore).

Il s'est passé des choses assez décisives pour moi, principalement pendant le premier, donc, je blogue.

Samedi soir, juste avant la cérémonie. Comme des boulets, on avait oublié le tire-bouchon, ce qui été relativement problématique pour ouvrir la bouteille d'hydromel qui avait été prévue pour la libation. Problème réglé par votre serviteur qui s'est servi de son bâton de marche pour faire tomber le bouchon au fond de la bouteille avec toute la délicatesse dont je suis capable. Comme il se doit, le goulot de la bouteille s'est pété net, deux morceaux de verre sont tombés par terre (mais aucun dans la bouteille !), le goulot s'est fendu juste au-dessus de la main de T. qui tenait la bouteille. Un demi-centimètre plus bas il y aurait eu du sang... Bien entendu, en ramassant les morceaux, je me suis moi-même un peu coupé. Une petite coupure au doigt qui coulait pas mal, rien de grave, juste vexant. Après avoir essuyé mon doigt avec un mouchoir, plusieurs fois, et en voyant que ça saignait toujours, je me suis fait du Reiki (qui marche bien pour arrêter le sang, dans ces cas-là).

Pendant ce temps, X. s'était allongé par terre en se plaignant d'avoir mal à l'épaule. Bronagh, Isatis et/ou Skjaera (je ne sais plus si elles étaient toutes les trois dessus dès le début, mais c'était le cas quand ça a commencé à partir en live) ont voulu s'en occuper, et, ben, il est parti en transe, un peu à la surprise générale (sauf de Skjaera, semble-t-il). C'était assez impressionnant de le voir pris de convulsions puis se mettre à claquer des dents tellement il était frigorifié.

Mon doigt s'était arrêté de saigner assez rapidement avec le Reiki, mais mes mains se sont mises à être bouillantes et à vibrer à mort, signe que le Reiki était prêt à sortir. Je me suis donc approché de X. parce que c'était clairement à lui que c'était destiné.

Parenthèse. Je n'osais jusqu'ici pas trop proposer du Reiki à ce groupe de gens, parce que c'est un truc vaguement New Age qui a une mauvaise image à cause d'une liste longue comme ça de gens et de charlatans et d'arnaqueurs, et que ça s'éloigne un peu du noyau du groupe que je considère plutôt orienté sorcières, druide et/ou Ásatrú. J'avais un peu le sentiment que le Reiki était boudé par la plupart des gens du groupe, que ce soit parce qu'ils s'en foutent ou qu'ils voient pas ça d'un bon oeil.

Fin de la parenthèse. Tout ça pour résumer la situation telle que je l'ai perçue à ce moment là (ce qui s'est avéré éloigné de la réalité sur plusieurs points) : X. est parti *loin*, Isatis a le visage fermé en mode "vous approchez pas", Bronagh panique à moitié, Skjaera semble gérer à peu près (sur le coup j'ai pas trop fait gaffe), et moi qui me retrouve avec mes mains qui me crient dessus "VA T'OCCUPER DE LUI PUTAIN". Well. Je me suis approché de X. et des trois sorcières, et j'ai tenté de demander à Isatis si je pouvais filer un coup de main. Quand je dis que j'ai tenté, je veux dire par là que je n'osais pas, que j'ai dû bredouiller un truc inintelligible, et que j'ai cru entendre une réponse d'Isatis signifiant "non" (alors qu'avec le recul, elle a peut-être même pas entendu). Gros fumble de communication dans tous les cas... Vachement refroidi (enfin, pas littéralement, mes mains continuaient d'être brûlantes) et vexé, je suis resté autour d'eux quelques minutes, partagé entre le désir de m'écouter et d'aller y foutre mes mains, et celui de respecter l'absence de consentement de la personne que j'avais jugé en charge, sur le coup.

Je ne saurais pas dire si c'était avant ou après que X. revienne parmi nous, mais j'ai fini par aller bouder dans mon coin. Colère, exaspération que ma pratique spirituelle ne soit pas appréciée/acceptée par une partie des gens, rage d'avoir été rejeté alors que je savais que j'aurais dû aller lui faire ce putain de Reiki, sentiment d'exclusion, tout ça est monté progressivement en moi, exacerbé par le fait qu'apparemment personne n'avait tilté que j'étais lentement en train de péter un câble. En mode full Caliméro, j'ai hésité à me barrer pour attendre les gens aux voitures, mais je suis resté.

Pendant la cérémonie, j'étais pas dedans. J'étais encore furieux, et je me sentais isolé et paumé, alors que tout le monde autour de moi semblait pratiquer son truc de son côté, tranquillement (enfin, hum, plus ou moins tranquillement).
J'ai brûlé mes cheveux.
J'ai eu une pensée pour mes deux grands-pères dont je n'ai appris le côté éso/guérisseur qu'après leur mort.
Je me suis cramponné à la terre de mes mains et de mes ongles et j'ai serré, serré les poings pour évacuer toute la rage qui me bouffait.

Je savais qu'il aurait fallu que je fasse ce foutu soin, mes mains m'avaient crié dessus, fais-le, fais-le ! Mais je ne l'ai pas fait et je le regrettais et c'était trop tard. Je crois que c'est là que j'ai commencé à me dire que je n'étais pas moins apte que les autres à savoir si telle ou telle personne avait besoin d'un soin et que j'aurais dû prendre ma place.

Et puis Isatis est partie à son tour (pas une transe, me dit-elle, je ne sais pas trop ce que c'était, mais...).
J'ai regardé mes mains qui s'étaient remises à chauffer d'un coup et qui, si elles avaient eu un visage, m'auraient regardé d'un air narquois façon "bon, tu comptes refaire la même erreur ?". Je me suis levé, je me suis foutu à côté d'Isatis, j'ai appelé les symboles et nos guides et les dieux, et j'ai plaqué mes mains brûlantes sur sa tête. Et l'énergie est passée, comme un torrent, et elle était comme une éponge. Quand le torrent s'est tari, j'ai terminé le soin, j'ai laissé Gwenn et (Bronagh, je crois ?) finir de s'occuper d'Isatis, et je suis allé voir ailleurs si j'y étais. Cette fois j'avais le sentiment d'avoir fait ce qu'il y avait à faire. J'ai appris par la suite qu'Isatis n'a pas du tout DU TOUT apprécié que je fasse ça sans lui demander son avis, ce qui avec le recul était une énorme connerie de ma part, moi qui me tue à répéter que consentement, consentement, consentement (lesson learned).

Puis Skjaera s'est mise dans les bras du Druide et a pleuré, et il lui a dit de hurler pour que ça sorte, et elle a hurlé. Bronagh était en train de s'occuper de Skjaera, et moi, mes mains s'étaient à nouveau réveillées, alors je me suis remis à la tâche et je les ai foutues sur son dos, et l'énergie est passée aussi.

On a fini par rentrer au gîte. Avec le recul, le truc un peu étrange, c'est que pendant la cérémonie, tout le monde était tellement focalisé sur son truc ou sur les gens en transe/machin que je ne suis même pas sûr que les gens ont remarqué quand je faisais du Reiki... Bon. Au moins je l'ai fait.

Pendant la soirée, Bronagh avait chopé le mal de ventre de Skjaera. Je lui ai proposé du Reiki. Je lui ai fait passer son mal de ventre.

Plus tard dans la soirée, j'ai eu une longue discussion avec Skjaera (les discussions avec Skjaera, c'est quelque chose, quand elle s'y met). À la base je voulais lui raconter ce qui s'était passé de mon côté pendant la cérémonie, mon rejet, mon sentiment d'exclusion. Elle m'a un peu secoué les puces (Skjaera, quoi), en me faisant comprendre qu'il fallait que j'arrête de m'excuser sans arrêt, que je devais arrêter de chercher sans arrêt la validation des autres, qu'il fallait que je m'impose plus et que j'allais devoir me démerder un peu tout seul plutôt que chercher quelqu'un pour m'apprendre. Que si je voulais proposer des soins aux gens, il fallait que j'aie un peu plus confiance en moi, parce que les gens préfèreront un charlatan qui dégage de la confiance en lui, qu'un mec sincère qui a l'air hésitant.
Elle m'a engueulé en me disant qu'il fallait que j'arrête de douter de mes compétences, vu que ça marchait, la preuve, le bide de Bronagh pour le dernier exemple en date.
On a fait quelques exercices pour ressentir l'énergie, c'était assez chouette.

Dimanche. J'ai refait du Reiki, à Skjaera cette fois, à sa demande. Suite à ces événements, j'étais beaucoup plus sûr de moi, et le Reiki est passé beaucoup mieux que d'habitude.

En fin d'après-midi, pendant que Bronagh me faisait un massage shiatsu que j'avais passé la journée à lui réclamer, j'ai eu une longue discussion avec elle. La discussion était d'ailleurs totalement dans la continuité de celle que j'ai eue la veille avec Skjaera, au point que je confonds complètement laquelle des deux m'a dit quoi ! Elle aussi m'a engueulé (décidemment...), m'a redit d'arrêter de douter, que son mal de bide c'était moi et personne d'autre qui le lui avais fait passer. Elle m'a redit de croire en moi et d'aller de moi-même vers les gens. Je lui ai aussi parlé de mon sentiment d'exclusion et de rejet, et elle m'a signalé que si les gens m'invitaient à chaque sabbat, notamment à celui-là où il y avait moins de monde que la dernière fois, c'était peut-être parce que les gens m'appréciaient, contrairement à ce que je croyais. Mais qu'ils n'allaient pas s'amuser à me le dire sans arrêt.

Plus tard dans la soirée, une fois pas mal de gens repartis (notamment Isatis et Skjaera), on papotait tous ensemble quand le sujet est revenu sur le tapis, je ne sais plus trop comment. J'ai donc eu droit à Yves et à Gwenn qui m'engueulaient gentiment en me disant eux aussi que si j'étais invité à chaque sabbat, c'était pas pour rien. Bronagh s'est bien marrée en entendant ça, elle me disait "HA ! PROFITE ! PROFITE !" avec un grand sourire narquois.

Lundi, avant que le Druide et moi on reparte. La décision s'est imposée à moi, non pas comme une révélation fracassante, mais tout doucement, comme une évidence.

Ça faisait des années que je ne savais pas quoi foutre de ma vie spirituelle. Que les panthéons me laissent de marbre. Que j'ai envie de faire des câlins aux gens qui vont mal. Et ça fait des années que tout le monde me dit que j'ai une présence apaisante.

Suite à la cérémonie, puis aux discussions avec Skjaera et Bronagh et tout le groupe, j'ai pu expérimenter ce que ça faisait de proposer des soins en croyant en moi : ça change tout. Et c'est ma place.

Je vais devenir guérisseur.

Concrètement, je vais proposer du Reiki beaucoup plus qu'avant et à plus de gens. Ça passera probablement par une sorte de coming-out au boulot, pas forcément un "AU FAIT" à la pause café, mais un "je suis en train de devenir guérisseur et je fais des soins par imposition des mains, tu veux que j'essaie ?" quand quelqu'un va pas bien. (Ça va surtout commencer par faire lire ce post à deux collègues, tiens).
Je vais également chercher d'autres méthodes de soin à rajouter à ma trousse à outils.

Et puis, pratiquer, pratiquer, pratiquer pour développer toujours plus mes capacités...

Voilà, ça c'était pour le Samhain 1.

Le Samhain 2 ? J'y ai retrouvé d'autres gens que j'aimais, j'ai annoncé à Lys ma décision de devenir guérisseur, elle était heureuse pour moi et m'a fait un câlin, et le reste de la soirée a été constitué d'une autre cérémonie où on était un peu moins nombreux. J'y ai refait des soins dans ce nouvel état d'esprit, là et le lendemain, et c'était parfait, et j'ai rencontré d'autres gens chouettes à qui j'ai fait des câlins et que j'ai envie de revoir.

La saison sombre commence et j'ai de nouvelles armes pour l'affronter.

Je termine ce post avec le ciel de Samhain, cette nuit-là.

(Cliquez pour agrandir)

dimanche 20 octobre 2013

Hé Rhalph, ça fait deux mois que t'as pas posté ! ...Ah zut, j'ai déjà utilisé ce titre pour le post précédent.

Vous savez, je ne fermerai probablement jamais ce blog, même si c'est pour y poster une fois tous les trois ans... Bon, y'aura probablement plus personne qui le lira, à part les gens qui utilisent encore le RSS.

J'ai volontairement attendu un peu avant de poster, parce que je voulais me forcer à attendre trois semaines quand je commençais un gros truc, avant de poster ici.

Au début du mois de septembre, W. (l'amie très chère dont je parlais dans le post précédent) a été à l'origine d'un très, très violent coup de pied au cul.

Je me suis plaint (encore) à A., une amie du Net, du nombre assez phénoménal de blocages chez moi, qui faisaient que j'avais une absence quasi totale de ressentis en éso. Elle m'a alors parlé de son initiation au Reiki, faite par Melmothia, une amie à elle. Pour résumer très brièvement (et je vais omettre les "théoriquement" et autres "c'est censé"), le Reiki est une méthode de soin qui consiste à améliorer/corriger la circulation de l'énergie dans le corps. Le praticien sert de canal : ce n'est pas son énergie à lui qu'il transmet mais celle de l'univers, qui s'écoule à travers lui - il ne s'épuise donc pas quand il administre le soin.

L'initiation consiste, en gros, à se faire "ramoner" les canaux pour permettre le bon écoulement de ladite énergie. La conséquence de tout ça c'est que l'initiation est souvent très riche en ressentis, parce que l'énergie déferle un peu beaucoup dans le corps, parfois violemment. D'où le fait que A. m'ait proposé d'y passer. Melmothia pouvait faire ça à distance, et contrairement à pas mal de gens qui font payer (ce qui est une des raisons de la mauvaise réputation du Reiki), elle pouvait me faire ça gratuitement.

Et j'en ai parlé à W., parce que j'étais quand même pas rassuré. Je connaissais pas Melmothia, et l'idée de me faire ramoner les canaux énergétiques par une parfaite inconnue était pas forcément la chose la plus rassurante ni la plus prudente à faire. Moi ce que je voulais, c'était commencer à ressentir des trucs, pour pouvoir fermer le clapet à mon côté rationnel. J'ai donc demandé à W. si elle pouvait pas faire sauter mes blocages, elle que je connaissais et en qui j'avais confiance.

Elle pouvait.
Mais elle a pas voulu.
"Pour ma part, j'ai pas envie de m'y coller, t'as trop de blocages à mon sens, t'as des choses à régler avec toi même avant de laisser les personnes t'aider. C'est plus pédagogique de donner des pistes de travail à quelqu'un plutôt que de lui mâcher le travail et le faire à sa place.. :)"

Oh si vous saviez la colère que j'ai ressentie en lisant ça... J'ai ces blocages depuis que je suis né, elle avait la possibilité de les faire sauter mais elle ne voulait pas ? Pendant des jours, j'ai été complètement chamboulé, encore plus que le Beltaine à Ponthus qui m'avait amené à quitter Magali.
Une grande partie de la colère était probablement due au fait que je savais qu'elle avait raison. N'empêche, la montagne de boulot qui m'attendait pour pouvoir faire sauter ces blocages me terrorisait comme pas possible.

Gwenn n'a pas vraiment mis de gants non plus à ce moment là - elle m'a engueulé quand j'hésitais pour cette fichue initiation, en me disant d'arrêter de toujours vouloir que mes proches valident mes actes.

C'était le coup de pied au cul d'il y a un mois et demi, donc, celui qui m'a fait comprendre que les changements ne viendront que de moi-même, que ce travail, c'est à moi de le faire - les autres sont là pour me soutenir, pas pour agir ou prendre les décisions à ma place. Au final, tout dépend de moi. Tout... Détermination, me disait W. C'était à la fois effrayant et merveilleux de réaliser ça.

J'ai donc décidé de mettre en branle plusieurs trucs pour me bouger le cul et les faire sauter un à un, ces foutus blocages. En gardant en tête que c'était passer le cap des trois semaines qui allait être le plus dur.

À la base je voulais discuter d'un de ces trucs dans ce post, mais ça sera pour le post suivant qui tardera pas trop - dans ce post-ci je vais parler un de ce qu'a donné le Reiki. Parce que oui, évidemment, la premier de mes bougeages de cul a été de faire cette foutue initiation. Ma décision était déjà prise, mais après avoir discuté avec Melmothia, mes craintes s'étaient envolées. Elle est trop cool.

L'initiation s'est faite en deux fois, le lundi 9 septembre et le mercredi suivant. Je me suis lavé les mains puis je me suis assis dans mon fauteuil à l'heure du rendez-vous, un peu beaucoup stressé ("et surtout tu te détends !" hahaha). Et pendant une demi-heure, j'ai attendu qu'elle fasse son truc dans son coin, à des centaines de kilomètres de là. Mon côté rationnel n'a pas été totalement convaincu, malgré les fourmillements que j'ai eus dans les mains 5 minutes après le début ("mais non, c'est la position de tes mains, c'tout), malgré la tête vaseuse et qui tournait ("c'est normal, ta tête est un peu en arrière et en plus t'as mal dormi, donc forcément comme tu fermes les yeux tu t'endors à moitié").

Entre la première et la deuxième partie, j'ai lu THE explication qui a fait que mon côté rationnel s'est réconcilié avec l'éso (j'en parle juste après).

Du coup, pour la deuxième partie, j'étais vachement plus détendu. J'avais bien dormi, j'ai positionné mes mains autrement de manière à éviter les fourmillements parasites, et j'ai posé un truc derrière ma tête pour qu'elle ne soit plus inclinée vers l'arrière. Étrangement, j'ai également eu des fourmillements dans les mains, encore plus forts que l'avant-veille. Et dans les pieds aussi. Et ma tête tournait. Mon côté rationnel était toujours pas convaincu mais bizarrement, il l'a bouclée.

THE explication, elle est ici : http://www.melmothia.net/3569/ni-dieu-ni-metre/

Je prétends pas que c'est la vérité, je dis juste que c'est exactement ce qu'il me manquait pour réussir à prendre confiance en moi en éso. J'vous conseille vraiment de lire, c'est bien écrit en plus :)

Ce que j'en ai retenu principalement, c'est deux choses:
- Je ne pourrai jamais avoir une preuve concrète, scientifique, absolue, que la "magie" (au sens large voire fourre-tout) existe. Réaliser ça, ça m'a libéré d'un sacré poids.
- C'est la foi qui détermine l'apparition de phénomènes magiques. Mon mental passe son temps à douter, à avoir envie que je ressente des trucs, mais à attendre de les vivre pour commencer à y croire. C'est un des nombreux cercles infernaux qui régissent ma vie.

Partant de là, qu'est-ce que j'ai fait pour le briser, ce cercle infernal-là ? J'ai regardé autour de moi. J'ai regardé mes amis proches, voire très proches, qui sont bien à fond dans leurs croyances, et qui ont tous vécu des trucs que je rêve de vivre un jour. Je ne remettrais jamais leur parole en question. Du coup, qu'est-ce qui les différencie de moi ? Pourquoi ils vivent ces trucs et pas moi ?

C'est pas compliqué : eux, ils ont la foi. Ils doutent beaucoup moins.
C'est tout... C'est la seule preuve dont j'ai besoin, et elle était sous mon nez depuis tout ce temps.

J'ai pratiqué mon Reiki quotidien sur moi pendant un mois. Des trucs, j'en ai ressentis. Les mains toujours chaudes, des fourmillements presque systématiques. Cinq jours après l'initiation, à vrai dire, j'ai ressenti un truc de malade : j'avais les mains au dessus de mon crâne, elles chauffaient énormément, et j'ai ressenti des fourmillements cent fois plus forts que d'habitude, comme si un courant électrique parcourait mes mains et arrivait sur mon crâne. Ça a duré quelques secondes avant que je retire mes mains tellement j'étais ébahi. Je n'ai plus jamais ressenti ça par la suite, mais ça m'a suffi.

Pendant les trois semaines suivantes, j'ai quasiment rien ressenti.
Et vous savez quoi ? J'm'en fous. Ça viendra.

mercredi 2 mai 2012

Triste, triste Beltaine (suite)

Je me sens un peu désorienté depuis samedi.
J'attendais beaucoup de ces trois jours... J'espérais pouvoir à nouveau redémarrer la flamme en éso. J'espérais repartir ressourcé, transformé presque, avoir une sorte de révélation comme il y a un an. 

C'était symbolique : il y a un an ça a changé complètement ma vie. Là, j'ai un autre changement à effectuer dans un autre domaine tout aussi important, et je voulais le commencer en revenant de Ponthus, en espérant revenir "tout neuf".

J'attendais un nouveau coup de pouce. En voyant les lieux du Hêtre dévastés, j'ai eu la sensation que les dieux m'envoyaient chier en me hurlant de me démerder un peu tout seul.
Il y an un j'ai vraiment l'impression d'avoir eu une chance énorme, une aide gigantesque, une occasion unique de me "mettre à l'éso" (formule plus que phrase qui veut dire prendre quotidiennement soin de ma vie spirituelle). Et que cette occasion, je l'ai gâchée, puisqu'il ne se passe quasiment plus rien plusieurs mois. Plus de méditation, plus de lectures, juste le temps qui passe sans réflexion profonde.

J'ai eu l'impression que les dieux m'envoyaient chier et je me suis demandé pourquoi. Et puis, en rentrant piteusement à la maison, dimanche, je me suis rendu compte que, malgré tout, la magie de la forêt avait opéré quand même. Je me sentais ressourcé. Cette sorte d'éveil de la conscience qui fait réaliser à quel point les points les plus matériels sont les plus futiles. Cet aperçu fugace de la compréhension du paradoxe ultime : chacune de nos existences est brève et infime mais il n'y a rien de plus beau ni de plus important.

Je suis sorti de la forêt dévastée en comprenant que la force dont j'avais besoin, je l'avais en moi, je l'avais toujours eue en moi, et que je n'avais pas besoin d'un coup de pouce.
Je crois que c'est à moi, à nous, de donner un coup de pouce au Hêtre, cette fois.

lundi 28 novembre 2011

FUCK YEAH

Hum pardon pour le titre, je scotche sur 9gag en ce moment et ça contamine une partie de ma manière de m'exprimer.

Donc. Premièrement, ce post n'a rien à voir avec le précédent et son confrère protégé par mot de passe. De ce côté là, c'est toujours autant la merde et ça va mériter une seconde note, toujours protégée (mais avec le même mot de passe). Quant aux lecteurs fantômes qui me l'ont demandé, je euh sais pas encore (en fait c'est juste qu'il y en a une parmi vous qui a l'IP d'une connaissance de Gwenn et qui avait tendance à BEAUCOUP stalker nos blogs, donc bon, comment dire). Je me déciderai quand je posterai le second post.

Bref. Ce post est dans la catégorie Ésotérisme, alors parlons éso.

Il y a quatre semaines, je me suis fait une entorse au genou de manière très conne. J'étais accroupi, je me suis relevé, et en fait non, quand ma jambe s'est dépliée, ma rotule s'est mal remise en place et j'ai hurlé de douleur. Pas possible de déplier la jambe ensuite et j'avais extrêmement mal... C'était deux heures avant qu'on parte passer la nuit à Brocéliande pour Samhain. J'y suis quand même allé parce que je suis qu'une tête de con, m'enfin... J'ai galéré à Paimpont avec mon bâton de marche (c'est "marrant" de marcher quand on peut pas déplier la jambe et que si on la pose elle fait super mal). Et puis quand on s'est rapproché du Hêtre en voiture, une fois les sacs sortis, j'étais accroupi pour ranger un truc dans le mien, je me suis relevé, et ... Ça s'est remis en place tout seul. J'ai pu marcher et tout, mais j'avais encore super mal.
Bon euh bref. Quelques jours après j'avais toujours mal et je suis allé chez le médecin. Entorse, donc. J'ai les genoux trop laxes. Ça fait trois semaines que je me trimballe une genouillère et c'est assez relou.

Le rapport avec l'éso, c'est que quand je tentais de méditer, je me mettais dans une position qui était plus ou moins celle du demi-lotus. Mon pied gauche venait toucher mon genou droit, et appuyait parfois un peu dessus. Quand j'arrêtais, je devais parfois remettre mon genou en place (ça m'inquiétait pas, mon épaule fait un "clac" régulier quand je tends le bras d'une certaine manière, et je craque de partout de manière générale). Du coup je me demande si c'est pas ça qui l'a un peu fichu en l'air, mon genou.

Fatalement, je peux plus méditer depuis que j'ai mon entorse. Accessoirement, Nancy vit chez moi (iiiih <3) et je ne prends plus le temps de le faire pour le moment.

Du coup, avec le bordel dans ma vie en ce moment, je suis plus ou moins dans une période de doute niveau éso. Plutôt moins que plus, quand même, grâce à la tripotée de cailloux et pierres que Nancy a, ainsi que sa collection de tarots, et les nombreuses synchronicités qu'il y a entre nous, etc... Boudu c'est vraiment la femme de ma vie.

Hier soir, je lui ai demandé de me faire des tirages avec son tarot. J'avais besoin d'y voir plus clair, toujours au niveau de ce qui se passe en ce moment (post à mot de passe, tout ça). Les réponses correspondaient en grande partie à ce que je savais déjà, et m'éclairaient sur certains autres points... Mais c'était flou.
Le souci des cartes c'est que ça ne répond pas à des questions avec "oui" ou "non". C'est aussi un avantage dans certains cas, ça donne un éventail de réponses beaucoup plus grand. Mais moi j'avais besoin de poser des questions qui demandaient des réponses en "oui" ou "non".

Il y a un moyen de divination beaucoup plus adapté dans ce genre de cas. Le pendule.

Elle a donc sorti un de ses pendules et me l'a mis dans les mains. Ah bon, c'est moi qui fais ? Mais euh je sais pas m'en servir, et je sais même pas si j'y crois vraiment, et... Bon comment ça marche ?

Et donc, il faut commencer par poser des questions dont on connait la réponse, pour déterminer quel sens correspond à un "oui", et quel sens correspond à un "non".
Ce que j'ai fait.
- Est-ce que 1 + 1 = 2, en base 10 ? (Oui j'ai vraiment précisé la base, je suis qu'un geek). Réponse immédiate du pendule, qui s'est mis à tourner dans le sens anti-horaire (ou senestre, ou trigonométrique).
- Et 1 + 1 = 3 ? Sens horaire (ou dextre, ou)...

Jusque là, ça allait. Ma grosse crainte c'était qu'il me dise "oui" pour une question et "oui" pour une question dont la réponse était opposée. Genre qu'il tourne dans le même sens pour les deux questions que je venais de poser.

J'ai continué à "vérifier" qu'il donnait des réponses cohérentes (est-ce que je m'appelle Raphaël, est-ce qu'elle s'appelle Nancy, etc).
Les réponses ne laissaient pas de place au doute.

Mais je n'osais pas poser les "vraies" questions, celles pour lesquelles on avait sorti le pendule. Il fallait encore que je le teste pour de vrai.

Il y a six mois, ma sœur m'a offert une turquoise en guise de porte-bonheur, qu'elle tenait de sa meilleure amie. Elle (la turquoise) m'a suivi un peu partout, et elle a disparu il y a trois mois, peu avant que j'aille chez Nancy. Elle était sur mon bureau, dans le salon, et pouf disparue. Je l'avais cherchée et tout, mais rien à faire.

J'ai donc essayé de la chercher avec le pendule.

Avant cela, il faut que je vous décrive mon salon. Regardez votre pavé numérique : en 7 et un bout du 8, il y a mon bureau d'ordi. En 4, il y a celui de Nancy. En 4, plus près du 1 et collée au canapé, il y a la tour du PC de Nancy. Sur un bout du 4, en 1, en 2 et un bout du 3, il y a mon canapé d'angle. La porte se trouve entre le 3 et le 6. Compris ?

Bon.
- Est-ce que la turquoise est dans le salon ? Oui.
- Putain mais où ?? Je l'ai cherchée partout grmbl. Bon. Est-ce qu'elle est dans la chambre ? Non. (J'aime bien confirmer les réponses avec une question opposée.)
- Est-ce qu'elle est sous le canapé ? Oui.
- Roh, mais j'ai cherché pourtant... Est-ce qu'elle est sous mon bureau ? Non.
J'étais sûr qu'elle était sous mon bureau pourtant. Bon.
- Est-ce qu'elle est près de l'ordi de Nancy ? Oui.
- Est-ce qu'elle est près de la porte ? Réponse floue, mais c'était pas un oui. Je lui ai pas laissé le temps de se mettre à tourner dans le bon sens.

J'ai posé le pendule, j'ai demandé à Nancy de m'aider à pousser le canapé. On l'a poussé en direction de la porte, pour dégager le mur côté 4/1. 

La pierre s'y trouvait, à un mètre du PC de Nancy.


Voilà. Si mes doutes en éso étaient en train de réapparaître, ils se sont fait éjecter à grands coups de pied aux fesses.

Ça faisait des années que je me cherchais un moyen de divination qui me plairait et qui fonctionnerait, et je trouvais pas. Le tarot était trop vague pour moi, souvent sujet à méfiance, avec des interrogations du style "oui mais cette carte là on peut lui trouver un sens quelle que soit la situation" (bon, la plupart des fois les tirages sont très cohérents et ne laissent pas place au doute, mais quand même, ça arrivait que je reste dubitatif). J'étais tenté par le Yi-King, mais j'avais peur que les réponses soient trop vagues. Idem pour les runes.

Là le pendule, ça parle beaucoup plus à mon côté rationnel qui kiffe les recherches dichotomiques et les réponses nettes et tranchées. J'ai enfin trouvé mon moyen de divination.
Et Nancy m'a offert le pendule <3

Après ça, j'ai posé les questions qui me taraudaient, et j'ai eu les réponses.

J'étais trop excité par le pendule ("putain j'ai retrouvé ma pierre avec le pendule !!!") pour dormir. Moi qui me suis toujours plaint de mon absence de ressenti en éso, de l'absence de "preuves" qui confirmeraient mes croyances... J'ai retrouvé une chose dont je ne savais absolument pas où elle était. Avec un PENDULE. Putain *_*

Et il n'y avait vraiment aucune place au doute, toutes les questions que je posais (souvent vérifiées par une question opposée) avaient une réponse tranchée et cohérente.

Nancy était super fière de moi :p

On en a rediscuté au lit, et si elle préfère le tarot, c'est justement parce que toutes les questions ne se satisfont pas d'un oui ou d'un non. Et que le pendule est capricieux, des fois c'est pas le moment, où on n'est pas assez concentré. Ou au bout d'un moment, après trop de questions, le pendule se met à dire des conneries.
J'en ai eu la preuve ce matin, avec mes 5h de sommeil et le fait que je l'ai ressorti pour réessayer. J'avais la tête dans le cul, et 1 + 1 égalait à la fois 2 et 3. Bon. Je réessaierai quand j'aurai mieux dormi. 

Oh et, il va falloir que je me motive à passer un coup de fil, pour ma dermite. Il semble que la personne qui peut potentiellement m'en guérir peut réellement le faire.
En tout cas c'est ce que mon pendule m'a dit hier soir :o)

mercredi 10 août 2011

Aaaaaaah

En photo, y'a un truc qui s'appelle la balance des blancs. 

Dans la vraie vie, quand on regarde un mur blanc éclairé par une ampoule un peu orangée, notre cerveau le considère comme étant blanc parce qu'il est capable d'enlever tout seul la couleur dominante. 

Sauf que si vous prenez ce même mur en photo, il sera, ben, orange. Pour une raison que j'ignore, le cerveau ne fait pas ce travail devant une image fixe.

Bref, c'est là que la balance des blancs intervient : vous précisez à l'appareil photo quelle est la couleur dominante et il l'"enlève" de la photo pour vous montrer les "vraies" couleurs telles qu'elles seraient calculées par votre cerveau si vous vous trouviez réellement devant la scène.

La couleur dominante c'est la plupart du temps celle de la source lumineuse la plus puissante présente dans l'environnement.

La couleur dominante est froide ("bleue") ? L'appareil photo va donner un ton plus chaleureux (orangé) aux couleurs. Et les blancs, de bleutés, vont devenir... blancs. Ou gris. Neutres, quoi. 

Par défaut, la balance des blancs est réglée sur "auto", c'est-à-dire que l'appareil photo essaye de trouver tout seul la couleur dominante. Mais il y a des balances des blancs prédéfinies... Soleil, nuageux, ombragé, ampoules (plusieurs types), néons, etc. Autant de types dont on connait la couleur de la source de lumière principale.

Y'a UNE balance des blancs que je n'ai jamais compris avec précision, c'est la balance des blancs "Ombragé" ("Shade" en anglais, je crois).

Okay, j'avais remarqué qu'une photo avec une balance des blancs "Nuageux" avait des couleurs plus chaudes qu'une avec "Soleil". Normal : dans un paysage nuageux, la source lumineuse principale est le ciel gris/blanc. Les couleurs sont donc plus froide que par qu'avec notre cher Soleil jaune/orange.

Choisir la balance des blancs "Nuageux" donne donc des couleurs plus chaudes que "Soleil", pour compenser. Okay.

Mais "Ombragé" ? Je me suis toujours demandé à quelle situation concrète ça correspondait. Parce que ça donne des couleurs encore plus chaudes que "Nuageux". Donc ça concerne une source lumineuse encore plus froide que des nuages. Mais laquelle ?

Et puis là, en rentrant de la cafèt sous un grand soleil avec un ciel bleu uniforme, j'ai compris, tout bêtement... On est passés devant un bâtiment assez haut, qui projetait son ombre sur nous. En regardant l'ombre sur le sol, je me suis dit que c'était marrant, on considère toujours les ombres comme étant extrêmement sombres, alors que non pas du tout, elles peuvent être relativement lumineuses quand elles sont éclairées par le ciel bleu.

Tilt. Ombres. Ciel bleu. Bleu. Froid. Qu'est-ce que je suis con.

Donc voilààà... Balance des blancs "Ombragé", c'est pour les zones ombragées quand il fait beau et que la source lumineuse principale c'est le ciel bleu... Tout simplement.

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