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jeudi 17 novembre 2016

Premiers voyages chamaniques

Il y a des trucs rigolos quand je suis dans ces périodes où je suis à fond dans l'éso (la dernière fois la plus intense étant il y a cinq ans et demi), c'est qu'il y a beaucoup beaucoup beaucoup de synchronicité dans ma vie.

Concrètement...
Depuis que j'ai décidé de devenir guérisseur, en deux semaines j'ai eu trois ou quatre fois plus d'occasion de faire du Reiki ou de demandes d'initiation que d'habitude.
J'ai fait un stage de chant polyphonique où je m'attendais à juste chanter et où ça m'a lancé sur des nouvelles pistes de guérison, sans compter tout l'aspect visualisation du son et les exercices de placement du son qui ressemblaient VACHEMENT à du travail énergétique. Et je parle même pas du chant lui-même qui m'a fait dire que, ouais, je vais m'y mettre, genre, vraiment.
Pendant ce stage de chant, Lys m'a fait part d'une idée qu'elle avait eue, concernant certains problèmes en moi qui traînent depuis toujours (désolé d'être vague, même pour ce blog c'est trop personnel pour que j'en parle).
Comme me le disait le Druide après Samhain 1, quand je lui ai fait part de ma décision de devenir guérisseur : pour guérir les autres il faut commencer par se guérir soi-même (et il y a du boulot). J'ai donc fait (enfin, Bronagh a fait pour moi) un tirage de cartes en rapport avec l'idée de Lys, et ça a soulevé des questions et remué des trucs que je pensais enterrés et tombés en poussière depuis des lustres.
Je ne parlerai même pas d'un autre bordel qui est apparu à ce moment là et qui va provoquer d'autres changements dans ma vie, m'enfin...

Au cours de ces deux mêmes semaines, il y a eu trois personnes différentes qui se sont mises à me parler de chamanisme alors que c'était un domaine jusqu'ici relativement inconnu pour moi, auquel je ne m'étais jamais intéressé. Donc, je me suis dit que c'était une piste à explorer... Ça tombe bien, Lys m'avait proposé quelques mois auparavant de me faire faire un voyage chamanique, mon tout premier. On en a reparlé lors de la discussion qu'on a eue au cours de chant, et on a fait ça hier soir. On en a fait trois, en fait.

Ce post relate les souvenirs que j'en ai, ainsi que les instructions de Lys.

Elle m'a expliqué que l'intention était primordiale pour ce genre de voyage (ça change du reste de mes pratiques éso, tiens...), que pour ce voyage, je devais partir avec l'intention de visiter le monde d'en bas - rien à voir avec la notion d'enfer ou de paradis - et que pour cette fois je n'en ramènerais rien, je serais juste là pour visiter.

Une fois allongé par terre et détendu, je devais visualiser une entrée dans la terre, sous forme de terrier, ou de racines d'un arbre, comme je voulais. Une fois ce lieu visualisé clairement dans mon esprit, je devais lui faire un signal pour qu'elle lance le tambour (vu la migraine qu'elle avait, elle a préféré lancer ce morceau de Sandra Ingerman plutôt qu'en jouer elle même). Ensuite, elle m'a expliqué que lorsque la musique démarrerait, je devais visualiser que j'entrais dans cet endroit, que je traversais un tunnel qui descendait dans la terre, et que je débouchais sur un paysage naturel.
Si je rencontrais des difficultés lors de la traversée du tunnel, comme des obstacles, je devais les traverser ou les contourner, à condition que ça ne me demande pas un effort trop grand. Sinon, je devais simplement prendre un autre chemin.
Vers la fin, la musique changerait de rythme, elle ralentirait pour ensuite s'accélerer brutalement, et ce serait le signal pour que je fasse demi-tour et que je revienne.
La musique durait une dizaine de minutes.

S'il y en a qui n'ont jamais fait de voyage chamanique et qui ont peur d'être influencés, c'est peut-être mieux si vous ne lisez pas ces récits. En vrai je pense que ça ne joue pas beaucoup, m'enfin...

 

Premier voyage

J'avais beaucoup d'appréhensions pour ce voyage. C'était l'inconnu, j'ai toujours été une quiche pour la visualisation, et quant au lâcher-prise et à la relaxation je n'en parle même pas. Je ne savais pas à quoi m'attendre.

Je savais déjà quelle entrée j'avais envie de visualiser : les racines de Ponthus, bien évidemment.
Ce premier voyage a été un peu chaotique parce que comme je le craignais, j'ai eu du mal à lâcher prise. L'entrée au travers des racines et la traversée du tunnel ont duré quasiment les dix minutes, parce que je cogitais trop, et les images oscillaient entre plusieurs visions qui ne voulaient pas se stabiliser.

Les racines de Ponthus que je comptais visualiser se sont transformées d'elles-mêmes, comme si le sol s'affaissait sous l'arbre et que les racines étaient plus nombreuses, plus fines, et pendaient de l'arbre pour recouvrir partiellement le trou. Un peu comme les doigts d'une main, paume vers le bas. Au travers des racines, je voyais une lumière blanche et bleue, à quelques mètres, ce qui m'étonnait vu que j'étais censé traverser un tunnel et que je ne pensais pas que le tunnel n'ait que trois mètres de long... Pendant ces longues minutes où je galérais, j'ai visualisé plusieurs aller-retour flous dans le tunnel, qui était tantôt une sorte de tunnel de deux mètres de diamètre fait de terre humide et luisante, et tantôt la même chose mais traversé de part et d'autre par des racines, comme des cure-dents plantés dans un rouleau de Pringles (on a les métaphores qu'on peut, hein).

Plusieurs fois je me retrouvais à nouveau devant les racines, et je reprenais à zéro. Plus rarement j'arrivais presque à la sortie du tunnel, derrière laquelle j'entrapercevais une grotte. À chaque fois je me demandais si c'était pas mon cerveau qui imaginait des trucs parce que ce que je voyais tenait plus de l'image mentale que de quelque chose de net et de défini comme lors d'un rêve. Et ça ressemblait un peu à des paysages de jeu vidéo, une grotte standard dans The Witcher 3, par exemple. J'étais pas très très convaincu.

Pendant ce temps, j'entendais toujours la musique, je sentais toujours mon corps totalement immobile, j'avais l'impression que je pouvais bouger quand je le voudrais mais je n'en avais aucune envie.

Vers la fin, mon cerveau a arrêté de me casser les couilles, il s'est un peu tu et j'ai enfin réussi. J'ai traversé les racines comme on écarterait un rideau, j'ai marché deux-trois pas et je me suis envolé à toute vitesse dans le tunnel qui spiralait (un peu comme le générique de Doctor Who mais bien, bien plus vite), et j'ai débouché un peu en hauteur dans cette grotte que je n'avais qu'entraperçue jusqu'ici. D'environ 200m de diamètre, la grotte était faite de terre brun clair, de même que les stalactites qui pendaient du plafond. Un lac en pente douce occupait la moitié du sol. Et ... et le rythme a changé et c'était l'heure de rentrer, bordel. J'ai entendu la porte d'entrée s'ouvrir doucement et compris que c'est C. (une amie elle aussi intéressée pour faire un voyage chamanique) qui arrivait.

Demi-tour. Retraversée du tunnel. Retour de l'autre côté des racines. Ouverture des yeux. Lent retour en position assise.

 

Deuxième voyage

"Tiens, toi tu expliques !" m'a dit Lys qui avait fait le voyage de son côté et qui n'avait plus mal au crâne depuis. J'ai donc réexpliqué à C. ce que m'avait dit Lys, laquelle me corrigeait de temps en temps si j'oubliais un truc. Entre autres, elle a insisté sur l'importance de l'intention, chose que j'avais un peu négligée lors du premier voyage.

On s'allonge par terre. Je suis beaucoup plus détendu, toute appréhension débarrassée, parce que c'est un peu moins l'inconnu pour moi. Comme c'est le premier voyage de C., même objectif : juste visiter, ne rien ramener.

L'image des racines se reforme dans ma tête, la même version que la première fois. Je dis "OK pour moi". C. aussi. La musique démarre.

Les images sont plus nettes, c'est beaucoup plus facile que la première fois. Me rappelant le topo sur l'intention, j'hurle mentalement à qui veut m'entendre que "JE VEUX VISITER LE MONDE D'EN BAS". Bon, ça c'est fait... J'écarte les racines. Le tunnel est un peu différent mais toujours en terre luisante, fait d'une sorte de palier de dix mètres de diamètre, juste devant un grand trou. Je prends de la hauteur en m'envolant, et je plonge dans le trou. Traversée du tunnel (la version lisse) à toute vitesse, et juste avant de sortir j'aperçois à nouveau les stalactites et je me dis que je vais à nouveau déboucher sur la grotte. Je sors du tunnel, toujours en volant, il y a plus de stalactites que dans mes souvenirs, je regarde en bas, et ... Oh. Putain.

La grotte est infiniment plus large que la première fois, elle fait peut-être plusieurs kilomètres de large. Et plusieurs kilomètres de haut. Et je suis tout en haut, à quelques mètres sous les stalactites. En flottant, je m'éloigne un peu de la sortie du tunnel, et je me retourne en me disant qu'il fallait que je repère un peu les lieux pour ne pas me paumer quand ce serait le moment de rentrer.

La grotte est traversée de colonnes de terre sur lesquelles se trouvent quelques plateformes. Je me pose sur l'une d'elle, après avoir vu une nuée d'oiseaux passer en trombe, suivie d'un aigle. Sur la plate-forme, il y a une sorte de hutte assez petite que je n'arrive pas à bien visualiser. Je n'arrive pas à savoir si cette hutte est peuplée, mais en tout cas je sens que je ne suis pas censé y entrer, donc je vais voir ailleurs. Je m'envole à nouveau et je me balade un peu en l'air, puis je vais voir sur le sol sur lequel j'atterris instantanément.

Sérieusement, la vitesse de déplacement est dingue, même dans les rêves c'est pas comme ça. Là, en un quart de seconde on se retrouve à la destination voulue, même si elle est deux kilomètres plus bas, tout en ayant l'impression de s'être déplacé et non pas "téléporté".

Je me retrouve près d'un lac similaire à celui du premier voyage, mais plus grand, le bas colonnes de terre pas loin de moi. Je croise un zèbre qui me fait penser à Nancy pour une raison qu'elle seule comprendra, puis un lion qui me semble amical. Il rugit pour me dire bonjour et passe tranquillement à côté de moi. Je ne sais pas trop quoi faire alors je m'envole à nouveau pour me balader un peu dans la grotte pendant quelques minutes, puis j'atterris encore un fois près du lac.

Au loin, je vois une porte parfaitement manufacturée, toute neuve, et je vais l'ouvrir. Un escalier en descend, les murs luisant d'une lumière rougeâtre. Ça ne m'inspire pas trop mais je m'ennuie presque alors je descends une quinzaine de marches. Et ... Et nan, vraiment je ne le sens pas, alors je fais demi-tour. J'ai beaucoup de mal à remonter l'escalier, alors je me dis fuck off et j'y vais en volant parce qu'après tout, pourquoi m'emmerder... Je débouche de l'autre côté de la porte, retour près du lac, et la musique change de rythme.

Demi-tour. Je m'envole droit vers la sortie du tunnel que j'avais repéré. Retraversée du tunnel. Retour de l'autre côté des racines. Ouverture des yeux. Lent retour en position assise.

On se raconte nos voyages. On a tous les trois vu un lion, et Lys a vu un aigle aussi.

Lys demande au bout d'un certain temps si on veut faire un dernier voyage. On est partants. Elle demande si on veut ramener un animal totem (elle préfère parler d'"esprit guide" mais je vais laisser ma formulation pour ce post), j'ai envie d'essayer, mais pas C. pour le moment. Je vais donc discuter avec Lys dans une autre pièce pour qu'elle me donne d'autres instructions.

 

Troisième voyage

Pour ramener un animal totem, il faut partir avec l'intention de ...ramener un animal totem. Pour reconnaître l'animal totem parmi les autres animaux qu'on va croiser pendant le voyage, il faut que ce soit un animal qu'on croise au moins quatre fois, dans des situations, des "positions" différentes. Puis, avant de partir, on lui demande s'il veut bien qu'on l'accueille, et si oui, on le prend dans nos bras et on repart avec.
"Pour qu'ils restent à tes côtés, il faut les honorer, les danser, les solliciter, interagir avec eux et leur laisser leur place d'expression."

Well...

On s'allonge à nouveau, même visualisation des racines que les fois précédentes, on donne le signal, la musique commence, je formule mon intention, j'entre dans les racines, je commence à traverser le tunnel... Easy, je gère maintenant !

Pendant mon parcours du tunnel, je croise un aigle qui fait un bout de chemin avec moi. L'aigle typiquement américain, tête blanche et tout (pas le même que dans mon voyage précédent). Bref, je continue à parcourir le tunnel, et je débouche dans la gr... Ah. Pas de grotte cette fois, je suis dans le ciel. Soit.

Je suis au-dessus d'une mer de nuages et il fait jour. Puis, sans transition, il fait nuit, la pleine lune et les étoiles remplacent le soleil. Je réalise que je ressens un sentiment d'urgence parce que contrairement aux voyages précédents, j'ai un objectif précis et je n'ai que dix minutes devant moi pour le réaliser.

Je décide de me poser parce que je me dis que c'est Lys qui m'a influencé avec son aigle, et que si je veux trouver mon vrai animal totem, il faut que je sois au sol. J'atterris dans la savane : il fait à nouveau jour, le sable plat s'étend à l'infini, parsemé de petits buissons. Je recroise un zèbre, et plusieurs animaux flous se forment, et je me dis que non, la savane ne m'inspire pas. Toujours avec ce sentiment d'urgence, de vite vite vite il faut que je me dépêche, je redécolle et me retrouve à nouveau au-dessus des nuages, et il fait à nouveau nuit.

Puis je décide d'aller sur une île, façon Hawaï : une petite île recouverte d'arbres, que j'aperçois très loin en contrebas. Je m'y pose, je suis au milieu des arbres, et je me dis que bon, c'est joli mais je n'y vois rien. Il fait donc à nouveau jour. Je croise une grosse araignée toute noire et excessivement poilue, au point qu'on dirait presque un jouet. Nan, pas ça mon animal totem, hein, dites ? Non non non non non no way, même si elle paraît toute gentille.

Je me balade entre les arbres et je finis par sortir dans une clairière, une petite colline toute ronde monte à deux ou trois mètres de hauteur. Dessus, au centre, se trouve une antilope, éclairée par la lune (tiens, il refait nuit ?). Je dis "antilope" parce que c'est le mot qui m'est venu à l'esprit quand je l'ai vue - elle avait un corps d'antilope mais ses cornes étaient recourbées comme celles d'une chèvre. L'aigle du début est à nouveau là, tourne en rond au-dessus, puis se pose et me regarde d'un air narquois, comme pour me dire "oui oui, c'est moi". Sa tête se métamorphose en tête de chouette pendant quelques secondes, puis redevient aigle. J'ai l'impression que l'antilope est là aussi pour moi et je me demande si l'aigle va l'attaquer. Apparemment non, ils ont l'air potes.

Toujours pressé, je décide d'aller au bord du lac, et je me souviens que je suis sur une île, et donc c'est au bord de la mer que je me retrouve. La lune éclaire la mer, je me demande si je vais voir des dauphins. Pas de dauphin, mais... En contre-jour lunaire se découpe la silhouette de l'antilope en train de danser sur les vagues (oui, sur) au rythme du tambour. L'aigle est toujours dans le coin. L'antilope sort de l'eau et me regarde, et je sens que je vais bientôt devoir faire un choix. Je m'inquiète : qu'est-ce qui se passe si je choisis le mauvais ? On verra plus tard, j'ai encore un peu de temps.

Je décolle et je monte au-dessus des arbres, en me disant qu'au moins l'antilope ne m'y suivra pas et tant mieux, j'ai croisé l'aigle depuis le début, ça doit être lui, pas envie de complexifier la tâche. Je me pose sur les arbres, dont le sommet est plat (?!).

...Et à côté de moi, assise sur les arbres en train de regarder la lune, se trouve l'antilope. Je me sens trollé. À ma gauche, bien sûr, l'aigle est là... On regarde la lune tous les trois pendant un court moment pendant que je cogite.

Fuck. Je choisis qui ? Et une idée vient en moi, qui me déboussole un peu parce que je n'ai pas demandé à Lys si c'était possible : est-ce que je peux ramener les deux ?

Le tambour ralentit, il me reste environ une minute pour me décider, embarquer l'un, l'autre ou les deux, et rentrer. Putain faut que je me décide et vite... Je me dis qu'à un moment il va falloir que j'apprenne à prendre mes propres décisions plutôt que demander qu'on me dise quoi faire, alors comme je n'ai aucune envie de choisir entre les deux, je me dirige vers l'aigle, je lui tends les bras et il se blottit contre moi. Puis il se pose sur mon épaule, et je me dirige vers l'antilope, me demandant comment je vais soulever ce truc. Mes deux bras parallèles, ses pattes avant et arrières de chaque côté, je la soulève sans mal (après tout, ce ne sont pas les mêmes lois, ici), et l'aigle se pose sur elle.

Demi-tour avec les deux animaux totem dans mes bras. On s'envole au-dessus des nuages et on entre dans le tunnel. Retraversée du tunnel, ensemble. Retour de l'autre côté des racines, ensemble. Ouverture des yeux, ...seul, mais en même temps, pas vraiment. Lent retour en position assise.

Personne ne parle. Je tapote ma cuisse, perdu dans mes réflexions. Puis je m'adresse à Lys.
- Hum. C'est possible de ramener deux animaux totem ?
- ...T'en as ramené deux ?! :D
- ...Ouais.

vendredi 4 novembre 2016

Ceci est la nuit de Samhain

Ce weekend, j'ai fêté Samhain. Deux fois. Comme l'année dernière, Nancy est restée à la maison parce qu'elle préfère fêter Samhain seule avec elle-même (pour Beltaine c'est une autre histoire).

Le premier Samhain s'est étalé du vendredi soir au lundi midi, dans un gîte pas très loin de Huelgoat, où on a fait la cérémonie proprement dite le samedi soir. Là-bas il y avait, entre autres, Gwenn, Bronagh, Isatis, Skjaera, et le Druide (et plein d'autres mais ils sont moins concernés par ce post). Le second s'est déroulé le lundi soir à Brocéliande avec d'autres gens que j'aime (le Druide toujours, mais aussi Lys, qui compte beaucoup pour moi, et d'autres gens encore).

Il s'est passé des choses assez décisives pour moi, principalement pendant le premier, donc, je blogue.

Samedi soir, juste avant la cérémonie. Comme des boulets, on avait oublié le tire-bouchon, ce qui été relativement problématique pour ouvrir la bouteille d'hydromel qui avait été prévue pour la libation. Problème réglé par votre serviteur qui s'est servi de son bâton de marche pour faire tomber le bouchon au fond de la bouteille avec toute la délicatesse dont je suis capable. Comme il se doit, le goulot de la bouteille s'est pété net, deux morceaux de verre sont tombés par terre (mais aucun dans la bouteille !), le goulot s'est fendu juste au-dessus de la main de T. qui tenait la bouteille. Un demi-centimètre plus bas il y aurait eu du sang... Bien entendu, en ramassant les morceaux, je me suis moi-même un peu coupé. Une petite coupure au doigt qui coulait pas mal, rien de grave, juste vexant. Après avoir essuyé mon doigt avec un mouchoir, plusieurs fois, et en voyant que ça saignait toujours, je me suis fait du Reiki (qui marche bien pour arrêter le sang, dans ces cas-là).

Pendant ce temps, X. s'était allongé par terre en se plaignant d'avoir mal à l'épaule. Bronagh, Isatis et/ou Skjaera (je ne sais plus si elles étaient toutes les trois dessus dès le début, mais c'était le cas quand ça a commencé à partir en live) ont voulu s'en occuper, et, ben, il est parti en transe, un peu à la surprise générale (sauf de Skjaera, semble-t-il). C'était assez impressionnant de le voir pris de convulsions puis se mettre à claquer des dents tellement il était frigorifié.

Mon doigt s'était arrêté de saigner assez rapidement avec le Reiki, mais mes mains se sont mises à être bouillantes et à vibrer à mort, signe que le Reiki était prêt à sortir. Je me suis donc approché de X. parce que c'était clairement à lui que c'était destiné.

Parenthèse. Je n'osais jusqu'ici pas trop proposer du Reiki à ce groupe de gens, parce que c'est un truc vaguement New Age qui a une mauvaise image à cause d'une liste longue comme ça de gens et de charlatans et d'arnaqueurs, et que ça s'éloigne un peu du noyau du groupe que je considère plutôt orienté sorcières, druide et/ou Ásatrú. J'avais un peu le sentiment que le Reiki était boudé par la plupart des gens du groupe, que ce soit parce qu'ils s'en foutent ou qu'ils voient pas ça d'un bon oeil.

Fin de la parenthèse. Tout ça pour résumer la situation telle que je l'ai perçue à ce moment là (ce qui s'est avéré éloigné de la réalité sur plusieurs points) : X. est parti *loin*, Isatis a le visage fermé en mode "vous approchez pas", Bronagh panique à moitié, Skjaera semble gérer à peu près (sur le coup j'ai pas trop fait gaffe), et moi qui me retrouve avec mes mains qui me crient dessus "VA T'OCCUPER DE LUI PUTAIN". Well. Je me suis approché de X. et des trois sorcières, et j'ai tenté de demander à Isatis si je pouvais filer un coup de main. Quand je dis que j'ai tenté, je veux dire par là que je n'osais pas, que j'ai dû bredouiller un truc inintelligible, et que j'ai cru entendre une réponse d'Isatis signifiant "non" (alors qu'avec le recul, elle a peut-être même pas entendu). Gros fumble de communication dans tous les cas... Vachement refroidi (enfin, pas littéralement, mes mains continuaient d'être brûlantes) et vexé, je suis resté autour d'eux quelques minutes, partagé entre le désir de m'écouter et d'aller y foutre mes mains, et celui de respecter l'absence de consentement de la personne que j'avais jugé en charge, sur le coup.

Je ne saurais pas dire si c'était avant ou après que X. revienne parmi nous, mais j'ai fini par aller bouder dans mon coin. Colère, exaspération que ma pratique spirituelle ne soit pas appréciée/acceptée par une partie des gens, rage d'avoir été rejeté alors que je savais que j'aurais dû aller lui faire ce putain de Reiki, sentiment d'exclusion, tout ça est monté progressivement en moi, exacerbé par le fait qu'apparemment personne n'avait tilté que j'étais lentement en train de péter un câble. En mode full Caliméro, j'ai hésité à me barrer pour attendre les gens aux voitures, mais je suis resté.

Pendant la cérémonie, j'étais pas dedans. J'étais encore furieux, et je me sentais isolé et paumé, alors que tout le monde autour de moi semblait pratiquer son truc de son côté, tranquillement (enfin, hum, plus ou moins tranquillement).
J'ai brûlé mes cheveux.
J'ai eu une pensée pour mes deux grands-pères dont je n'ai appris le côté éso/guérisseur qu'après leur mort.
Je me suis cramponné à la terre de mes mains et de mes ongles et j'ai serré, serré les poings pour évacuer toute la rage qui me bouffait.

Je savais qu'il aurait fallu que je fasse ce foutu soin, mes mains m'avaient crié dessus, fais-le, fais-le ! Mais je ne l'ai pas fait et je le regrettais et c'était trop tard. Je crois que c'est là que j'ai commencé à me dire que je n'étais pas moins apte que les autres à savoir si telle ou telle personne avait besoin d'un soin et que j'aurais dû prendre ma place.

Et puis Isatis est partie à son tour (pas une transe, me dit-elle, je ne sais pas trop ce que c'était, mais...).
J'ai regardé mes mains qui s'étaient remises à chauffer d'un coup et qui, si elles avaient eu un visage, m'auraient regardé d'un air narquois façon "bon, tu comptes refaire la même erreur ?". Je me suis levé, je me suis foutu à côté d'Isatis, j'ai appelé les symboles et nos guides et les dieux, et j'ai plaqué mes mains brûlantes sur sa tête. Et l'énergie est passée, comme un torrent, et elle était comme une éponge. Quand le torrent s'est tari, j'ai terminé le soin, j'ai laissé Gwenn et (Bronagh, je crois ?) finir de s'occuper d'Isatis, et je suis allé voir ailleurs si j'y étais. Cette fois j'avais le sentiment d'avoir fait ce qu'il y avait à faire. J'ai appris par la suite qu'Isatis n'a pas du tout DU TOUT apprécié que je fasse ça sans lui demander son avis, ce qui avec le recul était une énorme connerie de ma part, moi qui me tue à répéter que consentement, consentement, consentement (lesson learned).

Puis Skjaera s'est mise dans les bras du Druide et a pleuré, et il lui a dit de hurler pour que ça sorte, et elle a hurlé. Bronagh était en train de s'occuper de Skjaera, et moi, mes mains s'étaient à nouveau réveillées, alors je me suis remis à la tâche et je les ai foutues sur son dos, et l'énergie est passée aussi.

On a fini par rentrer au gîte. Avec le recul, le truc un peu étrange, c'est que pendant la cérémonie, tout le monde était tellement focalisé sur son truc ou sur les gens en transe/machin que je ne suis même pas sûr que les gens ont remarqué quand je faisais du Reiki... Bon. Au moins je l'ai fait.

Pendant la soirée, Bronagh avait chopé le mal de ventre de Skjaera. Je lui ai proposé du Reiki. Je lui ai fait passer son mal de ventre.

Plus tard dans la soirée, j'ai eu une longue discussion avec Skjaera (les discussions avec Skjaera, c'est quelque chose, quand elle s'y met). À la base je voulais lui raconter ce qui s'était passé de mon côté pendant la cérémonie, mon rejet, mon sentiment d'exclusion. Elle m'a un peu secoué les puces (Skjaera, quoi), en me faisant comprendre qu'il fallait que j'arrête de m'excuser sans arrêt, que je devais arrêter de chercher sans arrêt la validation des autres, qu'il fallait que je m'impose plus et que j'allais devoir me démerder un peu tout seul plutôt que chercher quelqu'un pour m'apprendre. Que si je voulais proposer des soins aux gens, il fallait que j'aie un peu plus confiance en moi, parce que les gens préfèreront un charlatan qui dégage de la confiance en lui, qu'un mec sincère qui a l'air hésitant.
Elle m'a engueulé en me disant qu'il fallait que j'arrête de douter de mes compétences, vu que ça marchait, la preuve, le bide de Bronagh pour le dernier exemple en date.
On a fait quelques exercices pour ressentir l'énergie, c'était assez chouette.

Dimanche. J'ai refait du Reiki, à Skjaera cette fois, à sa demande. Suite à ces événements, j'étais beaucoup plus sûr de moi, et le Reiki est passé beaucoup mieux que d'habitude.

En fin d'après-midi, pendant que Bronagh me faisait un massage shiatsu que j'avais passé la journée à lui réclamer, j'ai eu une longue discussion avec elle. La discussion était d'ailleurs totalement dans la continuité de celle que j'ai eue la veille avec Skjaera, au point que je confonds complètement laquelle des deux m'a dit quoi ! Elle aussi m'a engueulé (décidemment...), m'a redit d'arrêter de douter, que son mal de bide c'était moi et personne d'autre qui le lui avais fait passer. Elle m'a redit de croire en moi et d'aller de moi-même vers les gens. Je lui ai aussi parlé de mon sentiment d'exclusion et de rejet, et elle m'a signalé que si les gens m'invitaient à chaque sabbat, notamment à celui-là où il y avait moins de monde que la dernière fois, c'était peut-être parce que les gens m'appréciaient, contrairement à ce que je croyais. Mais qu'ils n'allaient pas s'amuser à me le dire sans arrêt.

Plus tard dans la soirée, une fois pas mal de gens repartis (notamment Isatis et Skjaera), on papotait tous ensemble quand le sujet est revenu sur le tapis, je ne sais plus trop comment. J'ai donc eu droit à Yves et à Gwenn qui m'engueulaient gentiment en me disant eux aussi que si j'étais invité à chaque sabbat, c'était pas pour rien. Bronagh s'est bien marrée en entendant ça, elle me disait "HA ! PROFITE ! PROFITE !" avec un grand sourire narquois.

Lundi, avant que le Druide et moi on reparte. La décision s'est imposée à moi, non pas comme une révélation fracassante, mais tout doucement, comme une évidence.

Ça faisait des années que je ne savais pas quoi foutre de ma vie spirituelle. Que les panthéons me laissent de marbre. Que j'ai envie de faire des câlins aux gens qui vont mal. Et ça fait des années que tout le monde me dit que j'ai une présence apaisante.

Suite à la cérémonie, puis aux discussions avec Skjaera et Bronagh et tout le groupe, j'ai pu expérimenter ce que ça faisait de proposer des soins en croyant en moi : ça change tout. Et c'est ma place.

Je vais devenir guérisseur.

Concrètement, je vais proposer du Reiki beaucoup plus qu'avant et à plus de gens. Ça passera probablement par une sorte de coming-out au boulot, pas forcément un "AU FAIT" à la pause café, mais un "je suis en train de devenir guérisseur et je fais des soins par imposition des mains, tu veux que j'essaie ?" quand quelqu'un va pas bien. (Ça va surtout commencer par faire lire ce post à deux collègues, tiens).
Je vais également chercher d'autres méthodes de soin à rajouter à ma trousse à outils.

Et puis, pratiquer, pratiquer, pratiquer pour développer toujours plus mes capacités...

Voilà, ça c'était pour le Samhain 1.

Le Samhain 2 ? J'y ai retrouvé d'autres gens que j'aimais, j'ai annoncé à Lys ma décision de devenir guérisseur, elle était heureuse pour moi et m'a fait un câlin, et le reste de la soirée a été constitué d'une autre cérémonie où on était un peu moins nombreux. J'y ai refait des soins dans ce nouvel état d'esprit, là et le lendemain, et c'était parfait, et j'ai rencontré d'autres gens chouettes à qui j'ai fait des câlins et que j'ai envie de revoir.

La saison sombre commence et j'ai de nouvelles armes pour l'affronter.

Je termine ce post avec le ciel de Samhain, cette nuit-là.

(Cliquez pour agrandir)

dimanche 20 octobre 2013

Hé Rhalph, ça fait deux mois que t'as pas posté ! ...Ah zut, j'ai déjà utilisé ce titre pour le post précédent.

Vous savez, je ne fermerai probablement jamais ce blog, même si c'est pour y poster une fois tous les trois ans... Bon, y'aura probablement plus personne qui le lira, à part les gens qui utilisent encore le RSS.

J'ai volontairement attendu un peu avant de poster, parce que je voulais me forcer à attendre trois semaines quand je commençais un gros truc, avant de poster ici.

Au début du mois de septembre, W. (l'amie très chère dont je parlais dans le post précédent) a été à l'origine d'un très, très violent coup de pied au cul.

Je me suis plaint (encore) à A., une amie du Net, du nombre assez phénoménal de blocages chez moi, qui faisaient que j'avais une absence quasi totale de ressentis en éso. Elle m'a alors parlé de son initiation au Reiki, faite par Melmothia, une amie à elle. Pour résumer très brièvement (et je vais omettre les "théoriquement" et autres "c'est censé"), le Reiki est une méthode de soin qui consiste à améliorer/corriger la circulation de l'énergie dans le corps. Le praticien sert de canal : ce n'est pas son énergie à lui qu'il transmet mais celle de l'univers, qui s'écoule à travers lui - il ne s'épuise donc pas quand il administre le soin.

L'initiation consiste, en gros, à se faire "ramoner" les canaux pour permettre le bon écoulement de ladite énergie. La conséquence de tout ça c'est que l'initiation est souvent très riche en ressentis, parce que l'énergie déferle un peu beaucoup dans le corps, parfois violemment. D'où le fait que A. m'ait proposé d'y passer. Melmothia pouvait faire ça à distance, et contrairement à pas mal de gens qui font payer (ce qui est une des raisons de la mauvaise réputation du Reiki), elle pouvait me faire ça gratuitement.

Et j'en ai parlé à W., parce que j'étais quand même pas rassuré. Je connaissais pas Melmothia, et l'idée de me faire ramoner les canaux énergétiques par une parfaite inconnue était pas forcément la chose la plus rassurante ni la plus prudente à faire. Moi ce que je voulais, c'était commencer à ressentir des trucs, pour pouvoir fermer le clapet à mon côté rationnel. J'ai donc demandé à W. si elle pouvait pas faire sauter mes blocages, elle que je connaissais et en qui j'avais confiance.

Elle pouvait.
Mais elle a pas voulu.
"Pour ma part, j'ai pas envie de m'y coller, t'as trop de blocages à mon sens, t'as des choses à régler avec toi même avant de laisser les personnes t'aider. C'est plus pédagogique de donner des pistes de travail à quelqu'un plutôt que de lui mâcher le travail et le faire à sa place.. :)"

Oh si vous saviez la colère que j'ai ressentie en lisant ça... J'ai ces blocages depuis que je suis né, elle avait la possibilité de les faire sauter mais elle ne voulait pas ? Pendant des jours, j'ai été complètement chamboulé, encore plus que le Beltaine à Ponthus qui m'avait amené à quitter Magali.
Une grande partie de la colère était probablement due au fait que je savais qu'elle avait raison. N'empêche, la montagne de boulot qui m'attendait pour pouvoir faire sauter ces blocages me terrorisait comme pas possible.

Gwenn n'a pas vraiment mis de gants non plus à ce moment là - elle m'a engueulé quand j'hésitais pour cette fichue initiation, en me disant d'arrêter de toujours vouloir que mes proches valident mes actes.

C'était le coup de pied au cul d'il y a un mois et demi, donc, celui qui m'a fait comprendre que les changements ne viendront que de moi-même, que ce travail, c'est à moi de le faire - les autres sont là pour me soutenir, pas pour agir ou prendre les décisions à ma place. Au final, tout dépend de moi. Tout... Détermination, me disait W. C'était à la fois effrayant et merveilleux de réaliser ça.

J'ai donc décidé de mettre en branle plusieurs trucs pour me bouger le cul et les faire sauter un à un, ces foutus blocages. En gardant en tête que c'était passer le cap des trois semaines qui allait être le plus dur.

À la base je voulais discuter d'un de ces trucs dans ce post, mais ça sera pour le post suivant qui tardera pas trop - dans ce post-ci je vais parler un de ce qu'a donné le Reiki. Parce que oui, évidemment, la premier de mes bougeages de cul a été de faire cette foutue initiation. Ma décision était déjà prise, mais après avoir discuté avec Melmothia, mes craintes s'étaient envolées. Elle est trop cool.

L'initiation s'est faite en deux fois, le lundi 9 septembre et le mercredi suivant. Je me suis lavé les mains puis je me suis assis dans mon fauteuil à l'heure du rendez-vous, un peu beaucoup stressé ("et surtout tu te détends !" hahaha). Et pendant une demi-heure, j'ai attendu qu'elle fasse son truc dans son coin, à des centaines de kilomètres de là. Mon côté rationnel n'a pas été totalement convaincu, malgré les fourmillements que j'ai eus dans les mains 5 minutes après le début ("mais non, c'est la position de tes mains, c'tout), malgré la tête vaseuse et qui tournait ("c'est normal, ta tête est un peu en arrière et en plus t'as mal dormi, donc forcément comme tu fermes les yeux tu t'endors à moitié").

Entre la première et la deuxième partie, j'ai lu THE explication qui a fait que mon côté rationnel s'est réconcilié avec l'éso (j'en parle juste après).

Du coup, pour la deuxième partie, j'étais vachement plus détendu. J'avais bien dormi, j'ai positionné mes mains autrement de manière à éviter les fourmillements parasites, et j'ai posé un truc derrière ma tête pour qu'elle ne soit plus inclinée vers l'arrière. Étrangement, j'ai également eu des fourmillements dans les mains, encore plus forts que l'avant-veille. Et dans les pieds aussi. Et ma tête tournait. Mon côté rationnel était toujours pas convaincu mais bizarrement, il l'a bouclée.

THE explication, elle est ici : http://www.melmothia.net/3569/ni-dieu-ni-metre/

Je prétends pas que c'est la vérité, je dis juste que c'est exactement ce qu'il me manquait pour réussir à prendre confiance en moi en éso. J'vous conseille vraiment de lire, c'est bien écrit en plus :)

Ce que j'en ai retenu principalement, c'est deux choses:
- Je ne pourrai jamais avoir une preuve concrète, scientifique, absolue, que la "magie" (au sens large voire fourre-tout) existe. Réaliser ça, ça m'a libéré d'un sacré poids.
- C'est la foi qui détermine l'apparition de phénomènes magiques. Mon mental passe son temps à douter, à avoir envie que je ressente des trucs, mais à attendre de les vivre pour commencer à y croire. C'est un des nombreux cercles infernaux qui régissent ma vie.

Partant de là, qu'est-ce que j'ai fait pour le briser, ce cercle infernal-là ? J'ai regardé autour de moi. J'ai regardé mes amis proches, voire très proches, qui sont bien à fond dans leurs croyances, et qui ont tous vécu des trucs que je rêve de vivre un jour. Je ne remettrais jamais leur parole en question. Du coup, qu'est-ce qui les différencie de moi ? Pourquoi ils vivent ces trucs et pas moi ?

C'est pas compliqué : eux, ils ont la foi. Ils doutent beaucoup moins.
C'est tout... C'est la seule preuve dont j'ai besoin, et elle était sous mon nez depuis tout ce temps.

J'ai pratiqué mon Reiki quotidien sur moi pendant un mois. Des trucs, j'en ai ressentis. Les mains toujours chaudes, des fourmillements presque systématiques. Cinq jours après l'initiation, à vrai dire, j'ai ressenti un truc de malade : j'avais les mains au dessus de mon crâne, elles chauffaient énormément, et j'ai ressenti des fourmillements cent fois plus forts que d'habitude, comme si un courant électrique parcourait mes mains et arrivait sur mon crâne. Ça a duré quelques secondes avant que je retire mes mains tellement j'étais ébahi. Je n'ai plus jamais ressenti ça par la suite, mais ça m'a suffi.

Pendant les trois semaines suivantes, j'ai quasiment rien ressenti.
Et vous savez quoi ? J'm'en fous. Ça viendra.

jeudi 11 avril 2013

Musique

Je me fais souvent la réflexion que la musique que j'écoute influence énormément mon humeur.
Le truc, c'est que :
- Je passe mon temps à en écouter (au boulot, dans les transports...)
- J'écoute plusieurs styles différents : du folk, du pagan, du metal (et ses multiples déclinaisons)...
- Je fonctionne par périodes. En septembre/octobre j'ai eu une grosse phase Therion, à cause de leur concert à Rennes qui m'a complètement scotché, et depuis j'écoute surtout du folk et du pagan.

C'est rare que j'aie une période (pagan folk) aussi longue (on va éviter de traduire cette phrase en mauvais anglais, mmh ?). Alors je me demande si, en plus de "la musique que j'écoute influence énormément mon humeur", il n'y a pas la réciproque "mon humeur influence énormément la musique que j'écoute".

J'imagine que pour la plupart des gens c'est la réciproque qui leur paraît logique. Bref.

J'écoute beaucoup de folk et de pagan depuis Samhain, ce qui va bientôt faire six mois, et j'ai l'impression que je suis en train de changer.

Pour faire bref : j'ai des gros, gros doutes sur le fait que l'informatique soit fait pour moi, et l'appel de la nature et de la spiritualité ne me lâche plus.
Alors oui, d'accord, j'ai toujours été comme ça, et si on remonte les rares posts de ce blog, on doit trouver plein de fois un "CETTE FOIS C'EST BON JE ME METS À L'ÉSO" suivi d'un "J'Y ARRIVE PAAAAAS" quelques semaines plus tard. Certes.
Mais sur six mois ? Ça c'est nouveau.

Ce qui est nouveau surtout, c'est l'importance de la musique "réelle". Celle jouée avec des instruments manipulés par des gens à côté de moi. Celle que je joue avec mes flûtes, autant que ce que mon niveau de débutant me permet de faire.
Les percussions qui résonnent dans mon crâne. Gwenn et les autres qui dansent. Un peu d'alcool qui s'ajoute à tout ça.
Bordel, je commence même à danser deux ou trois danses bretonnes basiques. Moi, danser.
Pendant ces soirées, trop rares, je me sens juste tellement bien... J'imagine que je suis à moitié en transe dans ces moments là. Autant que possible.

Et quand je retourne au boulot, le lendemain ou le surlendemain, je me demande ce que je fais là. Il y a tellement de gens qui ont un boulot juste pour payer la bouffe et le loyer, mais je ne sais pas si je pourrai m'y résoudre éternellement...

J'ai (à nouveau) besoin de consacrer plus de temps à ma vie spirituelle. Je sais plus qui me disait que la flûte ça pouvait être un moyen comme un autre pour ça, mais je crois que c'est la musique réelle en général.

(Désolé pour ce post sans queue ni tête.)

samedi 16 février 2013

Liebster Awards

Aaaalors... Comme je poste pas beaucoup ces dernières semaines derniers mois dernières années, je vais pas trop cracher sur le truc qu'Isatis m'a refilé :

Les Libester Awards (tatatinnn).

liebster2.pngLe principe est plutôt simple mais faut l'expliquer longtemps :

1/ On dit 11 choses inutiles que les (ou la plupart des) gens ne savent pas sur soi
2/ On répond aux 11 questions de la personne qui nous a tagué
3/ On donne 11 questions (pas les mêmes que dans le 2/ puisque c'est nous qui les inventons) à six blogs de moins de 200 abonnés (vas-y pour savoir combien d'abonnées a un blog) qu'on a envie de faire découvrir aux gens.

C'parti.

11 choses que vous ne savez pas sur moi (ou alors vous n'êtes pas nombreux à le savoir) :

1/ J'ai beau être informaticien, manipuler du hardware ça me donne des sueurs froides. J'ai stressé à mort il y a un mois quand j'ai dû changer ma carte graphique qui avait grillé. Ça s'explique par le fait que, pour des raisons financières, j'ai toujours eu des ordis de récupération et que j'ai donc jamais eu l'occasion d'en monter un moi-même, ni de changer le matos qu'il y avait dedans. Du coup j'ai très peu d'expérience là-dedans (et c'est un peu la honte).

2/ J'ai beau être en général assez calme, quand je m'énerve, c'est extrêmement contagieux. Je dégage des... euh... je sais pas quoi, mais ça met tout le monde sur les nerfs très très rapidement. Ça perturbe pas mal les gens qui y sont pas habitués (même ceux qui le sont remarque) parce que d'habitude j'ai plutôt un effet apaisant sur les gens, paraît-il.

3/ Je m'attache vachement vite aux gens. Quand je rencontre quelqu'un avec qui j'accroche vraiment, je vais avoir sans arrêt envie de voir cette personne et de lui parler et de la connaître. Bon ça arrive pas très souvent, mais quand ça arrive... Du coup j'ai toujours peur que ça soit pas "réciproque" et de souler cette personne en la collant trop. C'est un peu en lien avec le point 4/...

...4/ Quand j'ai un truc en tête, ça m'obsède pendant une à quatre semaines. Pendant ces quelques semaines, je vais complètement focaliser dessus. Par exemple, là j'ai commencé à me mettre à la flûte. En deux jours je me suis inscrit dans deux forums différents, appris quasi par cœur une page web pour faire ses propres flûtes à base de tuyaux de PVC (j'y reviendrai dans un autre post, un jour), appris un peu de théorie acoustique et de solfège, potassé toutes les pages Wikipédia du truc, etc. Au bout de trois semaines j'avais forcé Nancy à m'emmener à Leroy Merlin et je m'étais fait mon premier prototype de flûte maison. Même chose quand je finis un livre qui m'a vraiment plu (Wikipédia + lecture de dizaines d'avis de lecteurs pour voir comment ils avaient vécu la fin, ou tel passage du livre, ou ...). 

5/ Je suis allergique aux chats :D Et pourtant j'en ai toujours eu, et j'en aurai toujours. J'adore les chats. Alors des fois j'ai des crises d'éternuements, mais c'est pas une allergie trop violente donc ça va encore, et puis je me soigne (Aerius, tout ça).

6/ J'ai qu'un seul œil qui fonctionne. Enfin, techniquement, les deux fonctionnent, mais l'un deux (l’œil droit) a son signal qui est quasiment ignoré par le cerveau. Du coup je perçois très mal les distances, j'ai toujours été nul aux sports collectifs, je ne vois pas la télé en 3D ni les stéréogrammes, et ça me déprime beaucoup. J'ai été traité un peu trop tard quand j'étais petit (cache sur le verre gauche de mes lunettes pour forcer mon cerveau à utiliser mon œil droit), et du coup ça principalement corrigé l'énorme strabisme que j'avais à l'époque. Mais pas plus. Ma mère a la même chose, et donc si j'ai des gosses un jour, je vérifierai rapidement s'ils ont le même problème pour pouvoir le traiter à temps.

7/ J'aime bien la musique que mes parents écoutent. J'ai du Barbra Streisand sur mon disque dur (Woman in Love m'a toujours fait scotcher), j'aime beaucoup Balavoine, Malicorne, Tri Yann et Carmen. Maintenant c'est un peu l'inverse, c'est moi qui fais découvrir des groupes à mes parents (ma mère adore Blind Guardian et mon père adore Nightwish. J'les aime.)

8/ C'est mon frère qui a fait mon éducation musicale (pas que musicale d'ailleurs). Comme il a 7 ans de plus que moi, j'ai été bercé pendant ma pré-adolescence et mon adolescence par du Metallica, du Megadeth, du Nirvana et un peu de Sepultura pour saupoudrer le tout. C'est quand je suis arrivé à Rennes que j'ai commencé à voler de mes propres ailes et à découvrir mes propres groupes.

9/ Un truc dont vraiment peu de monde est au courant. Un truc con et un peu honteux : quand je chante, j'ai rapidement les larmes aux yeux (mais pas systématiquement). C'est un phénomène purement physique, je sais pas, ça fait vibrer un truc dans mon nez qui se répercute dans mes yeux et paf ça fait des chocapic. C'est pourri, surtout quand c'est pour des musiques de merde. C'était vachement gênant en classe de musique... Du coup en général je simule un baillement pour dire haha-regardez-je-pleure-pas-c'est-juste-que-je-viens-de-bailler. -_-

10/ J'ai pas d'affinité pour la mer. Chuis Gémeaux ascendant Lion, air ascendant feu, mais la mer, l'eau, non, bof. Alors c'est joli, certes, mais j'aime pas le vent qui l'accompagne, j'aime pas m'y baigner parce que c'est salé, que ça me bousille les cheveux, que le sel sur la peau c'est super désagréable, que l'eau est froide. Les rares fois où j'ai pris le bateau, j'évitais de penser aux dizaines ou centaines de mètres de profondeur qu'il y avait sous moi, parce que l'intérieur de l'océan me fait peur, j'ai peur de me noyer, c'est froid, c'est sombre, aaaaaah... Je préfère la forêt, un bon feu de bois ou regarder le ciel, mais la mer, non, merci.

11/ J'ai mis énormément de temps à aimer les growls dans le métal (vous savez, les greuuuuuubroaaaabroaaabruuuuu). Je considérais ça comme du bruit qui gâchait les instruments. J'ai toujours préféré le métal symphonique, ou progressif, ou ... Il y a quelques années, j'avais acheté un magazine de métal avec un CD qui avait plein de morceaux de groupes différents... Et y'avait du growl sur TOUS les morceaux. Les morceaux commençaient généralement bien, avec des instrumentations magnifiques et des envolées lyriques et BREUUUUUUUUUUUUUUUUUUUGROAAABRUUUUUUUUUU. J'ai jeté le CD et je crois que je me suis énervé très fort et que j'ai dit plein de gros mots. Maintenant ça va mieux, je me suis habitué et je les apprécie à petites doses (genre je scotche beaucoup sur Eluveitie en ce moment).

Les 11 questions d'Isatis :

1/ Quel est le trait de caractère que tu voudrais le plus changer chez toi ?
Ma capacité à déprimer. Des fois, d'un coup, j'ai des baisses de moral inexpliquées et c'est assez relou. Alors je sais pas si c'est vraiment un truc qu'on peut considérer comme étant un trait de caractère, mais si je pouvais m'en débarasser ÇA SERAIT SYMPA MERCI.

2/ Le premier évènement de ta vie auquel tu penses quand on parle de « moment charnière » ou « moment clé » ?
Bon alors là sans hésiter, c'est ma rencontre avec Gwenn. C'est grâce à elle que je me suis mis à l'éso, c'est grâce à elle que j'ai découvert le blog d'Aurora qui m'a fait comprendre que le BDSM c'était pas un truc de malades mentaux, c'est grâce à elle que je me suis mis à la photo, c'est grâce à elle que j'ai connu Ponthus, c'est grâce à elle que j'ai connu une foultitude de gens, c'est à cause/grâce à elle que j'ai eu ma première fois (pas avec elle mais c'est elle qui l'a causée indirectement... s'compliqué). Ça va bientôt faire dix ans que je la connais et je rends grâce aux dieux de l'avoir faite entrer dans ma vie.

3/ Si tu devais tout refaire à zéro, qu’est ce que tu ne changerais surtout pas ?
Je ne changerais RIEN. Je suis pas mécontent de ce que je suis devenu, et même mes gros traumatismes m'ont forgé en ce que je suis et m'ont amené à rencontrer les gens qui partagent ma vie, et je voudrais pas risquer de changer quoi que ce soit à cause de ça.

4/ Ton pêché mignon, et vaguement honteux, en terme de musique ?
J'aime beaucoup Ace of Base. Voilà c'est dit. Circulez.

5/ Le film/livre/morceau de musique qui te tire les larmes à chaque putain de fois ?
L'Enchanteur, de Barjavel. Il est pas *triste*, mais Barjavel a une manière de décrire l'amour tellement... tellement si... Rha. J'en ai les larmes aux yeux à chaque fois (et j'ai dû le lire au moins 4 fois).

6/ Un souvenir que tu pourrais revivre en boucle sans jamais t’en lasser ?
Les deux semaines qui ont suivi Beltaine 2011, après que j'aie passé trois jours et deux nuits près de Ponthus, et après que j'aie quitté Magali. Ce qui s'est passé pendant ces deux semaines n'a pas forcément été très joyeux (notamment parce que je l'ai quittée de manière pas très propre et que ça lui a fait énormément de mal et que je regrette que ça se soit déroulé comme ça), mais moi, j'étais dans un état d'esprit... Rah, comment expliquer. Pendant ces deux semaines, je me suis trouvé. J'avais la certitude que je décidais tout ce qui pouvait arriver dans ma vie, le moindre arbre, le moindre brin d'herbe me semblait merveilleux et magnifique et dégageait une lumière vive et brillante, la vie était parfaite, je vibrais... J'ai jamais retrouvé cet état d'esprit et il me manque énormément. Je souhaite à tout le monde de vivre un truc pareil un jour.

7/ La pratique pagano-ésotérique que tu admires le plus ?
Les gens qui sont capables de voir l'aura ou l'énergie éthérique ou n'importe quel phénomène ne faisant pas tout à fait partie de ce plan. J'ai jamais été capable de vivre un truc pareil et j'envie beaucoup les gens qui y arrivent. Beaucoup beaucoup.

8/ Si tu n’avais le droit de ne plus lire qu’un seul livre jusqu’à la fin de tes jours, lequel ce serait ?
L'Enchanteur de Barjavel. Ou Dune ? Dune nécessite plus de lectures que L'Enchanteur pour tout assimiler. Mais L'Enchanteur c'est spécial, pour moi, quand même...

9/ Ta marotte du moment ?
La flûte, donc. De l'avis de tout le monde (et de moi aussi), je progresse vite et j'ai une très bonne oreille. Et putain, j'ai toujours rêvé de jouer d'un instrument, vous pouvez pas savoir à quel point je suis content d'en avoir enfin trouvé un...

10/ Une phrase que tu aimerais dire à l’adolescent de 15 ans que tu étais ?
À 15 ans j'étais au collège, j'avais pas d'amis et j'étais un peu le bouc émissaire. Donc, ce que j'aimerais dire à l'adolescent de 15 ans que j'étais : "T'inquiète pas, c'est tous des blaireaux, ils en valent pas la peine - et dans dix ans, tu auras plein d'amis merveilleux que tu aimeras énormément".

11/ Tu me dis un joli mot d’amour de hippie ?
Isatis, tu me manques et c'est pourri que tu sois aussi loin et je veux te faire un câlin. Maintenant. Câlin.

Les 6 blogs à qui je passe le relai et qu'il faut aller lire parce qu'ils sont cools et que les blogs c'est mieux que Facebook quand même :

1/ Aurora, le blog qui m'a fait comprendre que le BDSM ça pouvait être quelque chose de sain, d'épanouissant et de tout à fait compatible avec l'amour et le respect de l'autre, bien loin des clichés sado-maso de l'imaginaire collectif.
2/ Iarnvida, qui ne poste plus. POSTE BORDEL !
3/ Lilly, qui est une des rares personnes à poster encore de temps en temps (on l'applaudit bien fort !).
4/ Morganenn, qui m'a fait découvrir Omnia et qui doit donc être bénie sur 42 générations au moins.
5/ Mulionne, qui a un blog depuis plus longtemps que moi et qui n'a jamais de commentaires et ça me déprime un peu. Accessoirement, c'est la femme de ma vie. Accessoirement.
6/ Séléné qui n'a pas beaucoup posté ces derniers temps. Bon elle est pardonnée, elle a eu une fille, mais quand même :p

Et qu'est-ce que c'est quoi les 11 questions auxquelles ces 6 blogs devront répondre ?

Pfff j'en ai pas la moindre idée. Hum du coup ça va être un peu des trucs bateaux ou des reprises des questions d'Isatis qui sont très bien.

1/ De quoi es-tu le plus fier(e) ?
2/ S'il y a dix ans, tu avais pu voir dix ans dans le futur, qu'est-ce que tu aurais changé ?
3/ Hé, chiche de recommencer à poster plus souvent sur ton blog ?
4/ Des quatre éléments eau/air/feu/terre, lequel te parle le plus et pourquoi ?
5/ Quel est l'événement à venir que tu attends le plus avec impatience ?
6/ Quelle est ta recette préférée ?
7/ Quel est LE morceau de musique qu'il FAUT que les gens connaissent (même si tout le monde a toujours la flemme d'écouter les morceaux de musique conseillés par les autres, mais on fera un effort, promis) ?
8/ Quel est ton plus ancien souvenir d'enfance ?
9/ Ta marotte du moment ?
10/ Quel est le lieu auquel tu es déjà allé(e) et dont la seule pensée te fait vibrer ?
11/ Quelle est la chose que tu veux faire avant de mourir ?

À vous les gens \o/

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