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jeudi 17 novembre 2016

Premiers voyages chamaniques

Il y a des trucs rigolos quand je suis dans ces périodes où je suis à fond dans l'éso (la dernière fois la plus intense étant il y a cinq ans et demi), c'est qu'il y a beaucoup beaucoup beaucoup de synchronicité dans ma vie.

Concrètement...
Depuis que j'ai décidé de devenir guérisseur, en deux semaines j'ai eu trois ou quatre fois plus d'occasion de faire du Reiki ou de demandes d'initiation que d'habitude.
J'ai fait un stage de chant polyphonique où je m'attendais à juste chanter et où ça m'a lancé sur des nouvelles pistes de guérison, sans compter tout l'aspect visualisation du son et les exercices de placement du son qui ressemblaient VACHEMENT à du travail énergétique. Et je parle même pas du chant lui-même qui m'a fait dire que, ouais, je vais m'y mettre, genre, vraiment.
Pendant ce stage de chant, Lys m'a fait part d'une idée qu'elle avait eue, concernant certains problèmes en moi qui traînent depuis toujours (désolé d'être vague, même pour ce blog c'est trop personnel pour que j'en parle).
Comme me le disait le Druide après Samhain 1, quand je lui ai fait part de ma décision de devenir guérisseur : pour guérir les autres il faut commencer par se guérir soi-même (et il y a du boulot). J'ai donc fait (enfin, Bronagh a fait pour moi) un tirage de cartes en rapport avec l'idée de Lys, et ça a soulevé des questions et remué des trucs que je pensais enterrés et tombés en poussière depuis des lustres.
Je ne parlerai même pas d'un autre bordel qui est apparu à ce moment là et qui va provoquer d'autres changements dans ma vie, m'enfin...

Au cours de ces deux mêmes semaines, il y a eu trois personnes différentes qui se sont mises à me parler de chamanisme alors que c'était un domaine jusqu'ici relativement inconnu pour moi, auquel je ne m'étais jamais intéressé. Donc, je me suis dit que c'était une piste à explorer... Ça tombe bien, Lys m'avait proposé quelques mois auparavant de me faire faire un voyage chamanique, mon tout premier. On en a reparlé lors de la discussion qu'on a eue au cours de chant, et on a fait ça hier soir. On en a fait trois, en fait.

Ce post relate les souvenirs que j'en ai, ainsi que les instructions de Lys.

Elle m'a expliqué que l'intention était primordiale pour ce genre de voyage (ça change du reste de mes pratiques éso, tiens...), que pour ce voyage, je devais partir avec l'intention de visiter le monde d'en bas - rien à voir avec la notion d'enfer ou de paradis - et que pour cette fois je n'en ramènerais rien, je serais juste là pour visiter.

Une fois allongé par terre et détendu, je devais visualiser une entrée dans la terre, sous forme de terrier, ou de racines d'un arbre, comme je voulais. Une fois ce lieu visualisé clairement dans mon esprit, je devais lui faire un signal pour qu'elle lance le tambour (vu la migraine qu'elle avait, elle a préféré lancer ce morceau de Sandra Ingerman plutôt qu'en jouer elle même). Ensuite, elle m'a expliqué que lorsque la musique démarrerait, je devais visualiser que j'entrais dans cet endroit, que je traversais un tunnel qui descendait dans la terre, et que je débouchais sur un paysage naturel.
Si je rencontrais des difficultés lors de la traversée du tunnel, comme des obstacles, je devais les traverser ou les contourner, à condition que ça ne me demande pas un effort trop grand. Sinon, je devais simplement prendre un autre chemin.
Vers la fin, la musique changerait de rythme, elle ralentirait pour ensuite s'accélerer brutalement, et ce serait le signal pour que je fasse demi-tour et que je revienne.
La musique durait une dizaine de minutes.

S'il y en a qui n'ont jamais fait de voyage chamanique et qui ont peur d'être influencés, c'est peut-être mieux si vous ne lisez pas ces récits. En vrai je pense que ça ne joue pas beaucoup, m'enfin...

 

Premier voyage

J'avais beaucoup d'appréhensions pour ce voyage. C'était l'inconnu, j'ai toujours été une quiche pour la visualisation, et quant au lâcher-prise et à la relaxation je n'en parle même pas. Je ne savais pas à quoi m'attendre.

Je savais déjà quelle entrée j'avais envie de visualiser : les racines de Ponthus, bien évidemment.
Ce premier voyage a été un peu chaotique parce que comme je le craignais, j'ai eu du mal à lâcher prise. L'entrée au travers des racines et la traversée du tunnel ont duré quasiment les dix minutes, parce que je cogitais trop, et les images oscillaient entre plusieurs visions qui ne voulaient pas se stabiliser.

Les racines de Ponthus que je comptais visualiser se sont transformées d'elles-mêmes, comme si le sol s'affaissait sous l'arbre et que les racines étaient plus nombreuses, plus fines, et pendaient de l'arbre pour recouvrir partiellement le trou. Un peu comme les doigts d'une main, paume vers le bas. Au travers des racines, je voyais une lumière blanche et bleue, à quelques mètres, ce qui m'étonnait vu que j'étais censé traverser un tunnel et que je ne pensais pas que le tunnel n'ait que trois mètres de long... Pendant ces longues minutes où je galérais, j'ai visualisé plusieurs aller-retour flous dans le tunnel, qui était tantôt une sorte de tunnel de deux mètres de diamètre fait de terre humide et luisante, et tantôt la même chose mais traversé de part et d'autre par des racines, comme des cure-dents plantés dans un rouleau de Pringles (on a les métaphores qu'on peut, hein).

Plusieurs fois je me retrouvais à nouveau devant les racines, et je reprenais à zéro. Plus rarement j'arrivais presque à la sortie du tunnel, derrière laquelle j'entrapercevais une grotte. À chaque fois je me demandais si c'était pas mon cerveau qui imaginait des trucs parce que ce que je voyais tenait plus de l'image mentale que de quelque chose de net et de défini comme lors d'un rêve. Et ça ressemblait un peu à des paysages de jeu vidéo, une grotte standard dans The Witcher 3, par exemple. J'étais pas très très convaincu.

Pendant ce temps, j'entendais toujours la musique, je sentais toujours mon corps totalement immobile, j'avais l'impression que je pouvais bouger quand je le voudrais mais je n'en avais aucune envie.

Vers la fin, mon cerveau a arrêté de me casser les couilles, il s'est un peu tu et j'ai enfin réussi. J'ai traversé les racines comme on écarterait un rideau, j'ai marché deux-trois pas et je me suis envolé à toute vitesse dans le tunnel qui spiralait (un peu comme le générique de Doctor Who mais bien, bien plus vite), et j'ai débouché un peu en hauteur dans cette grotte que je n'avais qu'entraperçue jusqu'ici. D'environ 200m de diamètre, la grotte était faite de terre brun clair, de même que les stalactites qui pendaient du plafond. Un lac en pente douce occupait la moitié du sol. Et ... et le rythme a changé et c'était l'heure de rentrer, bordel. J'ai entendu la porte d'entrée s'ouvrir doucement et compris que c'est C. (une amie elle aussi intéressée pour faire un voyage chamanique) qui arrivait.

Demi-tour. Retraversée du tunnel. Retour de l'autre côté des racines. Ouverture des yeux. Lent retour en position assise.

 

Deuxième voyage

"Tiens, toi tu expliques !" m'a dit Lys qui avait fait le voyage de son côté et qui n'avait plus mal au crâne depuis. J'ai donc réexpliqué à C. ce que m'avait dit Lys, laquelle me corrigeait de temps en temps si j'oubliais un truc. Entre autres, elle a insisté sur l'importance de l'intention, chose que j'avais un peu négligée lors du premier voyage.

On s'allonge par terre. Je suis beaucoup plus détendu, toute appréhension débarrassée, parce que c'est un peu moins l'inconnu pour moi. Comme c'est le premier voyage de C., même objectif : juste visiter, ne rien ramener.

L'image des racines se reforme dans ma tête, la même version que la première fois. Je dis "OK pour moi". C. aussi. La musique démarre.

Les images sont plus nettes, c'est beaucoup plus facile que la première fois. Me rappelant le topo sur l'intention, j'hurle mentalement à qui veut m'entendre que "JE VEUX VISITER LE MONDE D'EN BAS". Bon, ça c'est fait... J'écarte les racines. Le tunnel est un peu différent mais toujours en terre luisante, fait d'une sorte de palier de dix mètres de diamètre, juste devant un grand trou. Je prends de la hauteur en m'envolant, et je plonge dans le trou. Traversée du tunnel (la version lisse) à toute vitesse, et juste avant de sortir j'aperçois à nouveau les stalactites et je me dis que je vais à nouveau déboucher sur la grotte. Je sors du tunnel, toujours en volant, il y a plus de stalactites que dans mes souvenirs, je regarde en bas, et ... Oh. Putain.

La grotte est infiniment plus large que la première fois, elle fait peut-être plusieurs kilomètres de large. Et plusieurs kilomètres de haut. Et je suis tout en haut, à quelques mètres sous les stalactites. En flottant, je m'éloigne un peu de la sortie du tunnel, et je me retourne en me disant qu'il fallait que je repère un peu les lieux pour ne pas me paumer quand ce serait le moment de rentrer.

La grotte est traversée de colonnes de terre sur lesquelles se trouvent quelques plateformes. Je me pose sur l'une d'elle, après avoir vu une nuée d'oiseaux passer en trombe, suivie d'un aigle. Sur la plate-forme, il y a une sorte de hutte assez petite que je n'arrive pas à bien visualiser. Je n'arrive pas à savoir si cette hutte est peuplée, mais en tout cas je sens que je ne suis pas censé y entrer, donc je vais voir ailleurs. Je m'envole à nouveau et je me balade un peu en l'air, puis je vais voir sur le sol sur lequel j'atterris instantanément.

Sérieusement, la vitesse de déplacement est dingue, même dans les rêves c'est pas comme ça. Là, en un quart de seconde on se retrouve à la destination voulue, même si elle est deux kilomètres plus bas, tout en ayant l'impression de s'être déplacé et non pas "téléporté".

Je me retrouve près d'un lac similaire à celui du premier voyage, mais plus grand, le bas colonnes de terre pas loin de moi. Je croise un zèbre qui me fait penser à Nancy pour une raison qu'elle seule comprendra, puis un lion qui me semble amical. Il rugit pour me dire bonjour et passe tranquillement à côté de moi. Je ne sais pas trop quoi faire alors je m'envole à nouveau pour me balader un peu dans la grotte pendant quelques minutes, puis j'atterris encore un fois près du lac.

Au loin, je vois une porte parfaitement manufacturée, toute neuve, et je vais l'ouvrir. Un escalier en descend, les murs luisant d'une lumière rougeâtre. Ça ne m'inspire pas trop mais je m'ennuie presque alors je descends une quinzaine de marches. Et ... Et nan, vraiment je ne le sens pas, alors je fais demi-tour. J'ai beaucoup de mal à remonter l'escalier, alors je me dis fuck off et j'y vais en volant parce qu'après tout, pourquoi m'emmerder... Je débouche de l'autre côté de la porte, retour près du lac, et la musique change de rythme.

Demi-tour. Je m'envole droit vers la sortie du tunnel que j'avais repéré. Retraversée du tunnel. Retour de l'autre côté des racines. Ouverture des yeux. Lent retour en position assise.

On se raconte nos voyages. On a tous les trois vu un lion, et Lys a vu un aigle aussi.

Lys demande au bout d'un certain temps si on veut faire un dernier voyage. On est partants. Elle demande si on veut ramener un animal totem (elle préfère parler d'"esprit guide" mais je vais laisser ma formulation pour ce post), j'ai envie d'essayer, mais pas C. pour le moment. Je vais donc discuter avec Lys dans une autre pièce pour qu'elle me donne d'autres instructions.

 

Troisième voyage

Pour ramener un animal totem, il faut partir avec l'intention de ...ramener un animal totem. Pour reconnaître l'animal totem parmi les autres animaux qu'on va croiser pendant le voyage, il faut que ce soit un animal qu'on croise au moins quatre fois, dans des situations, des "positions" différentes. Puis, avant de partir, on lui demande s'il veut bien qu'on l'accueille, et si oui, on le prend dans nos bras et on repart avec.
"Pour qu'ils restent à tes côtés, il faut les honorer, les danser, les solliciter, interagir avec eux et leur laisser leur place d'expression."

Well...

On s'allonge à nouveau, même visualisation des racines que les fois précédentes, on donne le signal, la musique commence, je formule mon intention, j'entre dans les racines, je commence à traverser le tunnel... Easy, je gère maintenant !

Pendant mon parcours du tunnel, je croise un aigle qui fait un bout de chemin avec moi. L'aigle typiquement américain, tête blanche et tout (pas le même que dans mon voyage précédent). Bref, je continue à parcourir le tunnel, et je débouche dans la gr... Ah. Pas de grotte cette fois, je suis dans le ciel. Soit.

Je suis au-dessus d'une mer de nuages et il fait jour. Puis, sans transition, il fait nuit, la pleine lune et les étoiles remplacent le soleil. Je réalise que je ressens un sentiment d'urgence parce que contrairement aux voyages précédents, j'ai un objectif précis et je n'ai que dix minutes devant moi pour le réaliser.

Je décide de me poser parce que je me dis que c'est Lys qui m'a influencé avec son aigle, et que si je veux trouver mon vrai animal totem, il faut que je sois au sol. J'atterris dans la savane : il fait à nouveau jour, le sable plat s'étend à l'infini, parsemé de petits buissons. Je recroise un zèbre, et plusieurs animaux flous se forment, et je me dis que non, la savane ne m'inspire pas. Toujours avec ce sentiment d'urgence, de vite vite vite il faut que je me dépêche, je redécolle et me retrouve à nouveau au-dessus des nuages, et il fait à nouveau nuit.

Puis je décide d'aller sur une île, façon Hawaï : une petite île recouverte d'arbres, que j'aperçois très loin en contrebas. Je m'y pose, je suis au milieu des arbres, et je me dis que bon, c'est joli mais je n'y vois rien. Il fait donc à nouveau jour. Je croise une grosse araignée toute noire et excessivement poilue, au point qu'on dirait presque un jouet. Nan, pas ça mon animal totem, hein, dites ? Non non non non non no way, même si elle paraît toute gentille.

Je me balade entre les arbres et je finis par sortir dans une clairière, une petite colline toute ronde monte à deux ou trois mètres de hauteur. Dessus, au centre, se trouve une antilope, éclairée par la lune (tiens, il refait nuit ?). Je dis "antilope" parce que c'est le mot qui m'est venu à l'esprit quand je l'ai vue - elle avait un corps d'antilope mais ses cornes étaient recourbées comme celles d'une chèvre. L'aigle du début est à nouveau là, tourne en rond au-dessus, puis se pose et me regarde d'un air narquois, comme pour me dire "oui oui, c'est moi". Sa tête se métamorphose en tête de chouette pendant quelques secondes, puis redevient aigle. J'ai l'impression que l'antilope est là aussi pour moi et je me demande si l'aigle va l'attaquer. Apparemment non, ils ont l'air potes.

Toujours pressé, je décide d'aller au bord du lac, et je me souviens que je suis sur une île, et donc c'est au bord de la mer que je me retrouve. La lune éclaire la mer, je me demande si je vais voir des dauphins. Pas de dauphin, mais... En contre-jour lunaire se découpe la silhouette de l'antilope en train de danser sur les vagues (oui, sur) au rythme du tambour. L'aigle est toujours dans le coin. L'antilope sort de l'eau et me regarde, et je sens que je vais bientôt devoir faire un choix. Je m'inquiète : qu'est-ce qui se passe si je choisis le mauvais ? On verra plus tard, j'ai encore un peu de temps.

Je décolle et je monte au-dessus des arbres, en me disant qu'au moins l'antilope ne m'y suivra pas et tant mieux, j'ai croisé l'aigle depuis le début, ça doit être lui, pas envie de complexifier la tâche. Je me pose sur les arbres, dont le sommet est plat (?!).

...Et à côté de moi, assise sur les arbres en train de regarder la lune, se trouve l'antilope. Je me sens trollé. À ma gauche, bien sûr, l'aigle est là... On regarde la lune tous les trois pendant un court moment pendant que je cogite.

Fuck. Je choisis qui ? Et une idée vient en moi, qui me déboussole un peu parce que je n'ai pas demandé à Lys si c'était possible : est-ce que je peux ramener les deux ?

Le tambour ralentit, il me reste environ une minute pour me décider, embarquer l'un, l'autre ou les deux, et rentrer. Putain faut que je me décide et vite... Je me dis qu'à un moment il va falloir que j'apprenne à prendre mes propres décisions plutôt que demander qu'on me dise quoi faire, alors comme je n'ai aucune envie de choisir entre les deux, je me dirige vers l'aigle, je lui tends les bras et il se blottit contre moi. Puis il se pose sur mon épaule, et je me dirige vers l'antilope, me demandant comment je vais soulever ce truc. Mes deux bras parallèles, ses pattes avant et arrières de chaque côté, je la soulève sans mal (après tout, ce ne sont pas les mêmes lois, ici), et l'aigle se pose sur elle.

Demi-tour avec les deux animaux totem dans mes bras. On s'envole au-dessus des nuages et on entre dans le tunnel. Retraversée du tunnel, ensemble. Retour de l'autre côté des racines, ensemble. Ouverture des yeux, ...seul, mais en même temps, pas vraiment. Lent retour en position assise.

Personne ne parle. Je tapote ma cuisse, perdu dans mes réflexions. Puis je m'adresse à Lys.
- Hum. C'est possible de ramener deux animaux totem ?
- ...T'en as ramené deux ?! :D
- ...Ouais.

samedi 16 février 2013

Liebster Awards

Aaaalors... Comme je poste pas beaucoup ces dernières semaines derniers mois dernières années, je vais pas trop cracher sur le truc qu'Isatis m'a refilé :

Les Libester Awards (tatatinnn).

liebster2.pngLe principe est plutôt simple mais faut l'expliquer longtemps :

1/ On dit 11 choses inutiles que les (ou la plupart des) gens ne savent pas sur soi
2/ On répond aux 11 questions de la personne qui nous a tagué
3/ On donne 11 questions (pas les mêmes que dans le 2/ puisque c'est nous qui les inventons) à six blogs de moins de 200 abonnés (vas-y pour savoir combien d'abonnées a un blog) qu'on a envie de faire découvrir aux gens.

C'parti.

11 choses que vous ne savez pas sur moi (ou alors vous n'êtes pas nombreux à le savoir) :

1/ J'ai beau être informaticien, manipuler du hardware ça me donne des sueurs froides. J'ai stressé à mort il y a un mois quand j'ai dû changer ma carte graphique qui avait grillé. Ça s'explique par le fait que, pour des raisons financières, j'ai toujours eu des ordis de récupération et que j'ai donc jamais eu l'occasion d'en monter un moi-même, ni de changer le matos qu'il y avait dedans. Du coup j'ai très peu d'expérience là-dedans (et c'est un peu la honte).

2/ J'ai beau être en général assez calme, quand je m'énerve, c'est extrêmement contagieux. Je dégage des... euh... je sais pas quoi, mais ça met tout le monde sur les nerfs très très rapidement. Ça perturbe pas mal les gens qui y sont pas habitués (même ceux qui le sont remarque) parce que d'habitude j'ai plutôt un effet apaisant sur les gens, paraît-il.

3/ Je m'attache vachement vite aux gens. Quand je rencontre quelqu'un avec qui j'accroche vraiment, je vais avoir sans arrêt envie de voir cette personne et de lui parler et de la connaître. Bon ça arrive pas très souvent, mais quand ça arrive... Du coup j'ai toujours peur que ça soit pas "réciproque" et de souler cette personne en la collant trop. C'est un peu en lien avec le point 4/...

...4/ Quand j'ai un truc en tête, ça m'obsède pendant une à quatre semaines. Pendant ces quelques semaines, je vais complètement focaliser dessus. Par exemple, là j'ai commencé à me mettre à la flûte. En deux jours je me suis inscrit dans deux forums différents, appris quasi par cœur une page web pour faire ses propres flûtes à base de tuyaux de PVC (j'y reviendrai dans un autre post, un jour), appris un peu de théorie acoustique et de solfège, potassé toutes les pages Wikipédia du truc, etc. Au bout de trois semaines j'avais forcé Nancy à m'emmener à Leroy Merlin et je m'étais fait mon premier prototype de flûte maison. Même chose quand je finis un livre qui m'a vraiment plu (Wikipédia + lecture de dizaines d'avis de lecteurs pour voir comment ils avaient vécu la fin, ou tel passage du livre, ou ...). 

5/ Je suis allergique aux chats :D Et pourtant j'en ai toujours eu, et j'en aurai toujours. J'adore les chats. Alors des fois j'ai des crises d'éternuements, mais c'est pas une allergie trop violente donc ça va encore, et puis je me soigne (Aerius, tout ça).

6/ J'ai qu'un seul œil qui fonctionne. Enfin, techniquement, les deux fonctionnent, mais l'un deux (l’œil droit) a son signal qui est quasiment ignoré par le cerveau. Du coup je perçois très mal les distances, j'ai toujours été nul aux sports collectifs, je ne vois pas la télé en 3D ni les stéréogrammes, et ça me déprime beaucoup. J'ai été traité un peu trop tard quand j'étais petit (cache sur le verre gauche de mes lunettes pour forcer mon cerveau à utiliser mon œil droit), et du coup ça principalement corrigé l'énorme strabisme que j'avais à l'époque. Mais pas plus. Ma mère a la même chose, et donc si j'ai des gosses un jour, je vérifierai rapidement s'ils ont le même problème pour pouvoir le traiter à temps.

7/ J'aime bien la musique que mes parents écoutent. J'ai du Barbra Streisand sur mon disque dur (Woman in Love m'a toujours fait scotcher), j'aime beaucoup Balavoine, Malicorne, Tri Yann et Carmen. Maintenant c'est un peu l'inverse, c'est moi qui fais découvrir des groupes à mes parents (ma mère adore Blind Guardian et mon père adore Nightwish. J'les aime.)

8/ C'est mon frère qui a fait mon éducation musicale (pas que musicale d'ailleurs). Comme il a 7 ans de plus que moi, j'ai été bercé pendant ma pré-adolescence et mon adolescence par du Metallica, du Megadeth, du Nirvana et un peu de Sepultura pour saupoudrer le tout. C'est quand je suis arrivé à Rennes que j'ai commencé à voler de mes propres ailes et à découvrir mes propres groupes.

9/ Un truc dont vraiment peu de monde est au courant. Un truc con et un peu honteux : quand je chante, j'ai rapidement les larmes aux yeux (mais pas systématiquement). C'est un phénomène purement physique, je sais pas, ça fait vibrer un truc dans mon nez qui se répercute dans mes yeux et paf ça fait des chocapic. C'est pourri, surtout quand c'est pour des musiques de merde. C'était vachement gênant en classe de musique... Du coup en général je simule un baillement pour dire haha-regardez-je-pleure-pas-c'est-juste-que-je-viens-de-bailler. -_-

10/ J'ai pas d'affinité pour la mer. Chuis Gémeaux ascendant Lion, air ascendant feu, mais la mer, l'eau, non, bof. Alors c'est joli, certes, mais j'aime pas le vent qui l'accompagne, j'aime pas m'y baigner parce que c'est salé, que ça me bousille les cheveux, que le sel sur la peau c'est super désagréable, que l'eau est froide. Les rares fois où j'ai pris le bateau, j'évitais de penser aux dizaines ou centaines de mètres de profondeur qu'il y avait sous moi, parce que l'intérieur de l'océan me fait peur, j'ai peur de me noyer, c'est froid, c'est sombre, aaaaaah... Je préfère la forêt, un bon feu de bois ou regarder le ciel, mais la mer, non, merci.

11/ J'ai mis énormément de temps à aimer les growls dans le métal (vous savez, les greuuuuuubroaaaabroaaabruuuuu). Je considérais ça comme du bruit qui gâchait les instruments. J'ai toujours préféré le métal symphonique, ou progressif, ou ... Il y a quelques années, j'avais acheté un magazine de métal avec un CD qui avait plein de morceaux de groupes différents... Et y'avait du growl sur TOUS les morceaux. Les morceaux commençaient généralement bien, avec des instrumentations magnifiques et des envolées lyriques et BREUUUUUUUUUUUUUUUUUUUGROAAABRUUUUUUUUUU. J'ai jeté le CD et je crois que je me suis énervé très fort et que j'ai dit plein de gros mots. Maintenant ça va mieux, je me suis habitué et je les apprécie à petites doses (genre je scotche beaucoup sur Eluveitie en ce moment).

Les 11 questions d'Isatis :

1/ Quel est le trait de caractère que tu voudrais le plus changer chez toi ?
Ma capacité à déprimer. Des fois, d'un coup, j'ai des baisses de moral inexpliquées et c'est assez relou. Alors je sais pas si c'est vraiment un truc qu'on peut considérer comme étant un trait de caractère, mais si je pouvais m'en débarasser ÇA SERAIT SYMPA MERCI.

2/ Le premier évènement de ta vie auquel tu penses quand on parle de « moment charnière » ou « moment clé » ?
Bon alors là sans hésiter, c'est ma rencontre avec Gwenn. C'est grâce à elle que je me suis mis à l'éso, c'est grâce à elle que j'ai découvert le blog d'Aurora qui m'a fait comprendre que le BDSM c'était pas un truc de malades mentaux, c'est grâce à elle que je me suis mis à la photo, c'est grâce à elle que j'ai connu Ponthus, c'est grâce à elle que j'ai connu une foultitude de gens, c'est à cause/grâce à elle que j'ai eu ma première fois (pas avec elle mais c'est elle qui l'a causée indirectement... s'compliqué). Ça va bientôt faire dix ans que je la connais et je rends grâce aux dieux de l'avoir faite entrer dans ma vie.

3/ Si tu devais tout refaire à zéro, qu’est ce que tu ne changerais surtout pas ?
Je ne changerais RIEN. Je suis pas mécontent de ce que je suis devenu, et même mes gros traumatismes m'ont forgé en ce que je suis et m'ont amené à rencontrer les gens qui partagent ma vie, et je voudrais pas risquer de changer quoi que ce soit à cause de ça.

4/ Ton pêché mignon, et vaguement honteux, en terme de musique ?
J'aime beaucoup Ace of Base. Voilà c'est dit. Circulez.

5/ Le film/livre/morceau de musique qui te tire les larmes à chaque putain de fois ?
L'Enchanteur, de Barjavel. Il est pas *triste*, mais Barjavel a une manière de décrire l'amour tellement... tellement si... Rha. J'en ai les larmes aux yeux à chaque fois (et j'ai dû le lire au moins 4 fois).

6/ Un souvenir que tu pourrais revivre en boucle sans jamais t’en lasser ?
Les deux semaines qui ont suivi Beltaine 2011, après que j'aie passé trois jours et deux nuits près de Ponthus, et après que j'aie quitté Magali. Ce qui s'est passé pendant ces deux semaines n'a pas forcément été très joyeux (notamment parce que je l'ai quittée de manière pas très propre et que ça lui a fait énormément de mal et que je regrette que ça se soit déroulé comme ça), mais moi, j'étais dans un état d'esprit... Rah, comment expliquer. Pendant ces deux semaines, je me suis trouvé. J'avais la certitude que je décidais tout ce qui pouvait arriver dans ma vie, le moindre arbre, le moindre brin d'herbe me semblait merveilleux et magnifique et dégageait une lumière vive et brillante, la vie était parfaite, je vibrais... J'ai jamais retrouvé cet état d'esprit et il me manque énormément. Je souhaite à tout le monde de vivre un truc pareil un jour.

7/ La pratique pagano-ésotérique que tu admires le plus ?
Les gens qui sont capables de voir l'aura ou l'énergie éthérique ou n'importe quel phénomène ne faisant pas tout à fait partie de ce plan. J'ai jamais été capable de vivre un truc pareil et j'envie beaucoup les gens qui y arrivent. Beaucoup beaucoup.

8/ Si tu n’avais le droit de ne plus lire qu’un seul livre jusqu’à la fin de tes jours, lequel ce serait ?
L'Enchanteur de Barjavel. Ou Dune ? Dune nécessite plus de lectures que L'Enchanteur pour tout assimiler. Mais L'Enchanteur c'est spécial, pour moi, quand même...

9/ Ta marotte du moment ?
La flûte, donc. De l'avis de tout le monde (et de moi aussi), je progresse vite et j'ai une très bonne oreille. Et putain, j'ai toujours rêvé de jouer d'un instrument, vous pouvez pas savoir à quel point je suis content d'en avoir enfin trouvé un...

10/ Une phrase que tu aimerais dire à l’adolescent de 15 ans que tu étais ?
À 15 ans j'étais au collège, j'avais pas d'amis et j'étais un peu le bouc émissaire. Donc, ce que j'aimerais dire à l'adolescent de 15 ans que j'étais : "T'inquiète pas, c'est tous des blaireaux, ils en valent pas la peine - et dans dix ans, tu auras plein d'amis merveilleux que tu aimeras énormément".

11/ Tu me dis un joli mot d’amour de hippie ?
Isatis, tu me manques et c'est pourri que tu sois aussi loin et je veux te faire un câlin. Maintenant. Câlin.

Les 6 blogs à qui je passe le relai et qu'il faut aller lire parce qu'ils sont cools et que les blogs c'est mieux que Facebook quand même :

1/ Aurora, le blog qui m'a fait comprendre que le BDSM ça pouvait être quelque chose de sain, d'épanouissant et de tout à fait compatible avec l'amour et le respect de l'autre, bien loin des clichés sado-maso de l'imaginaire collectif.
2/ Iarnvida, qui ne poste plus. POSTE BORDEL !
3/ Lilly, qui est une des rares personnes à poster encore de temps en temps (on l'applaudit bien fort !).
4/ Morganenn, qui m'a fait découvrir Omnia et qui doit donc être bénie sur 42 générations au moins.
5/ Mulionne, qui a un blog depuis plus longtemps que moi et qui n'a jamais de commentaires et ça me déprime un peu. Accessoirement, c'est la femme de ma vie. Accessoirement.
6/ Séléné qui n'a pas beaucoup posté ces derniers temps. Bon elle est pardonnée, elle a eu une fille, mais quand même :p

Et qu'est-ce que c'est quoi les 11 questions auxquelles ces 6 blogs devront répondre ?

Pfff j'en ai pas la moindre idée. Hum du coup ça va être un peu des trucs bateaux ou des reprises des questions d'Isatis qui sont très bien.

1/ De quoi es-tu le plus fier(e) ?
2/ S'il y a dix ans, tu avais pu voir dix ans dans le futur, qu'est-ce que tu aurais changé ?
3/ Hé, chiche de recommencer à poster plus souvent sur ton blog ?
4/ Des quatre éléments eau/air/feu/terre, lequel te parle le plus et pourquoi ?
5/ Quel est l'événement à venir que tu attends le plus avec impatience ?
6/ Quelle est ta recette préférée ?
7/ Quel est LE morceau de musique qu'il FAUT que les gens connaissent (même si tout le monde a toujours la flemme d'écouter les morceaux de musique conseillés par les autres, mais on fera un effort, promis) ?
8/ Quel est ton plus ancien souvenir d'enfance ?
9/ Ta marotte du moment ?
10/ Quel est le lieu auquel tu es déjà allé(e) et dont la seule pensée te fait vibrer ?
11/ Quelle est la chose que tu veux faire avant de mourir ?

À vous les gens \o/

lundi 5 novembre 2012

Samhain

Bon, il allait bien falloir que j'en aille de mon post, même si Gwenn le fait mieux que moi (comme d'hab).

On est donc allé à Ponthus fêter Samhain, la fête des morts celtique, qui a été reprise par les chrétiens pour devenir la Toussaint, et dont Halloween est un peu un lointain descendant.
On a calculé avec Gwenn, c'était même pas la dixième fois qu'on campait là bas.

Normalement, Samhain représente le début de la période sombre (et en effet, le mois de novembre c'est souvent une bonne grosse merde pour tout le monde), et Beltaine le début de la période claire (pourquoi on n'a pas un meilleur équivalent du mot "bright", en français ?).

Pourtant, il y a six mois, Beltaine c'était un peu l'apocalypse, avec Ponthus blessé, tout le monde qui s'était désisté et un temps épouvantable. Mais là, c'était l'inverse... Ça a rattrapé Beltaine de cent, mille fois.

On était quinze.

Les rescapés de Beltaine qui avaient un mauvais souvenir à nettoyer, une partie de ceux qui n'avaient pas pu venir et des nouveaux qui ont été intégrés à la Tribu à bras ouverts.

IMG_5317.jpg

Mais cette fois-ci, il y avait de la musique. Une vielle à roue, une guitare, des flûtes, des percussions... Il y avait même quelqu'un qui dansait avec le feu.

IMG_5422.jpgEt il y avait un peu d'alcool, suffisamment pour que tout le monde soit un peu pété. Et quinze païens (ou pas) ayant un peu bu, ça fait juste une armée de Bisounours. J'étais tellement bien que j'ai même dansé.
Moi.
Danser.

J'étais complètement sur un nuage, et j'ai mis du temps à en redescendre. Je crois que c'est général, d'ailleurs...

Contrairement à Beltaine 2011 qui se défendait quand même pas mal niveau épique, c'est pas le côté spirituel/éso qui m'a mis dans cet état là, c'était juste... Tout. Le lieu, les gens, la musique, l'ambiance. La Tribu.
Je suis un putain de hippie Bisounours et j'ai de plus en plus de mal à comprendre comment on peut être autrement.

Je ne me considère pas comme païen, pourtant. Je ne crois pas en des "petits Dieux". Dans ma vision des choses, ce sont des égrégores créés par l'Homme (ce qui ne remet pas en cause leur puissance). C'est ça qui était merveilleux, et c'est la raison principale pour laquelle je rigole quand je vois que les gens ont l'impression qu'on est un peu une secte : on a tous une spiritualité différente, et pourtant... On est lié par notre amitié, par notre amour, même, et par ce lieu magnifique qu'est le Hêtre de Ponthus.

Nancy est partie chez ses parents pour la semaine, et je suis tout seul à la maison. Je reprends le boulot tout à l'heure (oui, insomnie), et j'ai vraiment pas envie.

Ce que j'ai vécu là bas, ça m'a fait réaliser à quel point je ne sais pas quoi faire de ma vie.
Je n'aime pas mon boulot.
Je n'aime pas l'informatique.
Je bosse juste parce qu'il faut que je bouffe, mais c'est à dix mille lieues de ce que je ressens quand je suis là bas, entouré par les gens que j'aime.
Seulement, je ne vois pas quoi faire d'autre. Je ne vais pas passer ma vie dans les bois à boire de l'hypocras maison et manger des cèpes grillés au feu de bois (ouais <3) en faisant des câlins à tout le monde, même à des gens que je ne connaissais pas avant la veille.

Et Dieu sait que j'aimerais bien, pourtant...

mardi 17 juillet 2012

Rad

Rad, la roue. Et la roue, elle tourne.

Quelques jours après avoir écrit le post précédent, je me suis mis à y réfléchir. C'était un mardi matin. Ce matin là, j'ai fini par décider de me reprendre en main et d'arrêter de déprimer, sachant qu'aller mieux est souvent une simple question de volonté. J'ai décidé de me reprendre en main pour plein de choses, d'ailleurs.

Le midi, mon père (qui n'a jamais lu mon blog) m'a téléphoné pour m'engueuler (gentiment) parce qu'il trouvait que je me renfermais. Je ne sais plus trop ce qu'il m'a dit, à part que ça allait dans le sens de mes réflexions. Je me souviens qu'il m'a cité Voltaire : "j'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé". Quand je vous dit que ça allait dans le sens de mes réflexions...

Enfin, j'ai trouvé ça marrant qu'il m'appelle alors que le matin même j'avais commencé à réfléchir à tout ça.

Et puis, l'après-midi, j'ai croisé Aurélie sur le chat Facebook et on a beaucoup discuté éso. Ça faisait des mois que j'avais pas eu l'occasion d'en parler avec elle. Ça a contribué à pousser ma réflexion et à me faire réfléchir sur d'autres choses auxquelles je n'avais pas pensé, ou que j'ignorais. Ça aussi c'était marrant, d'avoir cette conversation dans la même journée que les deux autres évènements liés.

Et puis le soir, Séléné m'a appelé, à propos de mon post. Okay, trois synchronicités dans la même journée, prends ça dans les dents, rationalisme. 

J'ai donc décidé de me remettre un peu à l'éso, à commencer par des bouquins, dès que j'aurais fini Dune de Franck Herbert.

(Parenthèse : Dune, c'est le meilleur bouquin du monde. Oubliez ce que je vous ai dit sur le Silmarillion ou la Tour Sombre. Lisez Dune.)

Une fois Dune fini et moi maudissant Franck Herbert d'avoir laissé à sa mort prématuré une saga inachevée et un fils qui en fait de la merde, je me suis attaqué à "Les 4 Accords Toltèques" de Don Miguel Ruiz. Ça fait pompeux comme titre, je préfère le titre original qui est "The Four Agreements" tout court.

Il s'agit de 4 principes sur lesquels on peut régir sa vie. Des principes ultra simples et qui semblent évidents après les avoir lus. Petit résumé ici. Ce bouquin va être ma nouvelle bible.

J'ai terminé le bouquin sur la route en allant en vacances chez les parents de Nancy, près de Toulouse (et on a eu du beau temps !). Non sans passer faire un coucou à Greg et Séléné, Séléné qui est resplendissante dans son corps de femme enceinte (on sent qu'elle est très malheureuse, halala).

J'ai enchaîné ensuite sur un livre parlant de Ho'oponono. Celui là m'a moins convaincu parce que ça me semble moins logique que ce qui est dit dans les 4 accords, mais bon, pourquoi pas ?

Une fois fini le bouquin, j'en ai entamé un troisième qu'on a acheté à Albi, sur le développement spirituel. Notamment quelques trucs sur la vision de l'énergie éthérique. Ils n'ont rien donné pour moi, mais ça m'a motivé à aller sur un forum en rapport avec l'éso pour leur poser une question qui me taraudait : ceux qui arrivent à voir l'énergie éthérique y arrivent-ils en fermant un oeil ? Comme j'ai une amblyopie (en gros, je n'ai qu'un seul qui fonctionne, m'empêchant de bien percevoir les distances, la 3D etc), je me demandais si ça ne venait pas de là... Bon, non, ils y arrivent aussi avec un seul oeil. Comme ils étaient sympas, j'y suis resté.

Pendant mon séjour dans le Sud, j'ai pas mal glandé sur Internet malgré tout, mais j'ai partagé mon temps entre un jeu (Path of Exile, meilleur que Diablo) et ce forum. Ça m'a ouvert d'autres pistes de réflexion : utiliser des ondes binaurales par exemple, pour tenter de faciliter la méditation (parce que oui, je m'y remets doucement).
J'ai également commencé à utiliser la respiration carrée quand je médite (respirer en quatre phases de durée égale : inspirer - bloquer - expirer - bloquer). Cette respiration qui est loin d'être naturelle pour moi me force à me concentrer dessus, et ça m'évite de dériver dans mes pensées comme ça arrivait 98% du temps dans mes méditations précédentes. Ça porte ses fruits : fourmillements dans les doigts et tout le toutim. 
J'ai également commencé à essayer un peu d'auto-hypnose (méthode de la
spirale sensorielle). Moi qui suis insensible à pas mal de choses, je me suis retrouvé assez facilement en transe légère , ce qui m'a (agréablement) surpris.

Vous devez avoir l'impression que je pars dans tous les sens, moi je retiens surtout que j'ai repris le goût de faire ces expériences et que les résultats sont globalement positifs.

Mais c'est pas fini...

On est rentré, non sans faire deux étapes : un peu plus d'une journée chez mon père, où j'ai revu ma belle-mère que j'aime beaucoup, ainsi que mes deux demi-frères qui grandissent vite et qui sont en train de devenir super intelligents (et bien élevés en plus, bref je suis fier d'eux). Et leur chien. Un chien tellement adorable que je ne suis plus capable de dire si je préfère les chiens ou les chats.
On a parlé spiritualité bien sûr, et comme à chaque fois je regrette de ne pas avoir commencé à discuter de ça plus tôt avec lui. Mais bon...

On est ensuite allé à Chartres, pour deux choses : revoir mon quartier d'enfance, et revoir la cathédrale.

Mon quartier, il est souvent le théâtre de mes rêves. J'y ai vécu les 16 premières années de ma vie après tout... Ça m'a fait extrêmement bizarre. Les lieux étaient tellement familiers mais en même temps tellement différents... Les arbres du quartier avaient beaucoup poussé, et moi j'avais grandi et tout me paraissait petit. Parallèlement, quel que soit l'endroit où je me trouvais, je connaissais déjà parfaitement tout ce que je voyais. L'impression bizarre a été renforcée par le fait que le quartier était désert et qu'il pleuvait, c'était assez glauque.

Je suis allé frapper à la porte de mon ancienne maison, m'arrêtant au passage devant chaque détail qui revenait à moi, jusqu'au symbole du panneau électrique près de l'entrée.
- Bonjouuur... Alors euh ma demande va vous sembler très bizarre, mais j'ai vécu ici pendant 16 ans, et puis j'ai déménagé à Rennes et je n'ai plus jamais revu ce quartier. Du coup ça me ferait très plaisir de revoir mon ancienne maison...
- ... Euh, en effet, c'est bizarre. Je euh... suis pas sûre...
- J'ai des photos pour le prouver ! *grand sourire*
- ...Bon, je vais regarder ces photos...

Au final elle a bien voulu me laisser entrer. La maison m'a parue minuscule... Tout était en travaux mais je me sentais quand même chez moi. C'est incroyable la somme de souvenirs que j'y avais.

Bon. On est repartis, direction la cathédrale. Elle était encore plus belle que dans mes souvenirs, malgré les travaux. Et elle est IMMENSE !! Je me souvenais des vitraux magnifiques mais pas des dimensions...

Et surtout, le labyrinthe était libre. Dans le sens où il n'y avait pas de chaises dessus. 
Le labyrinthe de la cathédrale, c'est ça :

(Hop, une image pour aérer un peu du texte...)

Les gens disent que le centre correspond à un nœud tellurique. Quoi qu'il en soit, on a cheminé le labyrinthe, avec une vingtaine d'autres personnes, sous le regard amusé de quelques (peu nombreux, finalement) personnes. Les gens les plus proches du centre se plaçaient chacun sur une des six "pétales" que vous voyez au centre, attendant leur tour. La personne qui était au centre même restait debout immobile pendant quelques secondes, les yeux clos, puis se tournait du côté opposé et recommençait. Puis partait, laissant la place à la personne suivante. 
Moi qui ne ressens rien, j'ai eu des fourmillements de malade dans les doigts des mains et des pieds. C'était génial.


Bon, voilà. Ce long pavé pour la roue qui tourne en éso.

Mais je me bouge le cul autrement, également. Je me suis fait une liste de trucs à changer, ou dont je dois m'occuper alors que je les ai trop repoussés. Faire moins d'ordi, décorer l'appart... 

Depuis deux jours, je tente de faire des efforts d'élocution (un vague cousin d'Hello Kittie). Les gens ont du mal à me comprendre pour trois raisons : je parle vite, j'articule mal et je parle pas fort. Du coup je me force à parler lentement, et ça marche plutôt bien, le reste semble suivre, même si ça m'est beaucoup moins naturel.

Je fais un tour pour ma santé, aussi. J'ai revu le médecin pour d'autres problèmes de peau (ma dermite sur le torse qui n'était pas une dermite, en fait), la semaine prochaine je passe une radio pour mon genou. Je vais prendre rendez-vous chez le dentiste, aussi...

Selon ce que j'ai au genou, je déciderai de quel sport je ferai à la rentrée. J'aimerais bien faire de l'Aïkido avec Nancy, mais pour l'instant je ne peux pas plier mon genou complètement, ce qui est plus qu'embêtant pour s'assoir en seiza. 
Si c'est pas faisable, je ferai de l'escrime médiévale, toujours avec Nancy - Gus, le copain de ma sœur et papa de ma nièce, en fait et il a l'air de s'éclater. Mais l'Aïkido m'attire plus parce que je peux plus ou moins lier ça à l'éso (pour le fait de s'ancrer et tout, par exemple).

J'aimerais bien refaire un jeûne, plus long, mais pas un jeûne total. Un truc à base de bouillon par exemple.. Faut que je me renseigne sérieusement. Ça m'avait fait un bien fou la dernière fois.


Et, last but not least... Ponthus va bien, et ça c'est merveilleux.


Voilà pour les nouvelles.

Ceux qui ont lu tout le post ont le droit de me réclamer un Carambar la prochaine fois qu'ils me voient. Ceux qui ont même jeté un œil aux liens en auront deux.

:)

mercredi 6 juin 2012

Grmbl

J'ai envie d'écrire mais je ne sais pas quoi (ce qui est problématique). Alors pouf je me lance, ça donne généralement un post encore plus décousu que d'habitude, mais bref (<- un post n'est pas un vrai post s'il ne contient pas au moins un "bref").

Mes angoisses existentielles me reprennent, comme à chaque fois qu'un truc ne se passe pas comme je le voudrais (ou comme je pense que je le voudrais, va savoir ce que mon inconscient veut réellement, lui).

Genre, essayer de changer de boîte ? Perdu, essaye encore. Mais mon inconscient lui, il était terrorisé de devoir affronter une période d'essai alors qu'une crise risque de s'amener. Risque. J'ai eu peur d'un truc sur la base de pures spéculations. 

En attendant, retour à la case départ.

M'enfin (<- un post n'est pas un vrai post s'il ne contient pas au moins un "m'enfin", aussi).

Mes questions existentielles concernent, encore et toujours, la magie (enfin, son existence). Et mon incapacité à ressentir quoi que ce soit. Rien. Nothing. Que dalle.
Samhain à Brocéliande ? Je regardais les autres faire leurs rituels, à fond dedans, pendant que moi je ne ressentais... Rien. Rien de plus que la douceur d'un soir d'octobre particulièrement chaud pour la saison et les gouttes de pluie, minuscules, qui se comptaient sur les doigts d'une main et qui se déposaient sur les miennes.
Le pendule ? J'ai l'impression que ce truc se fout définitivement de ma gueule à tel point que je n'ai même plus envie de le toucher.
Les cartes ? Ça s'est vérifié. Ou pas. C'est tellement vague...
Les pierres ? Avec la collection que Nancy a, si ces trucs avaient un effet sur moi, je l'aurais senti depuis longtemps. Une obsidienne œil céleste grosse comme ça, que dalle, une améthyste gigantesque à côté de l'oreiller, rien, toutes ces pierres supposées avoir un effet surpuissant, nada.
Beltaine à Brocéliande ? Haha, le fiasco, putain. Pauvre Ponthus pour lequel on n'a finalement rien fait, par lâcheté, flemme, manque de temps, excuses plus mauvaises les unes que les autres. Pauvre Ponthus qui est peut-être en train de moisir par sa blessure, bouffé par les insectes. Dans deux ans, s'il est mort entre temps, je dirai que j'étais occupé à chercher du boulot ailleurs (et que j'ai pas réussi), et que quand j'avais du temps libre je le passais sur Diablo 3 ou Path of Exile plutôt que passer un ou deux coups de fil pour agir. Connard. Connard. Connard.

Mon côté rationnel qui est toujours là se marre bien et me dit que c'est normal, ça n'existe pas, c'est du vent. Que les Humains sont tous des cons et qu'il n'y aura personne pour nous sauver, qu'être altruiste c'est bien deux minutes pour se soulager la conscience en se disant qu'on est un mec bien, mais que c'est juste une perte d'énergie qui a pour seule conséquence qu'on se laisse bouffer par les 90% de connards qui peuplent la planète.

La seule chose qu'il y a de magique dans ma vie, c'est Nancy, mes amis et ma famille. C'est énorme, limite incroyable d'avoir autant d'amis que j'aime profondément, pas juste-des-potes, surtout quand je repense à l'ado associal que j'étais il n'y a pas si longtemps, mais ils ne sont pas capables de répondre à mes questions existentielles, juste à me permettre de les oublier quelques instants.

Ma sœur a accouché il y a une semaine, et j'ai eu les larmes aux yeux quand j'ai reçu son sms disant qu'elle avait des contractions depuis le matin. Alice, sa fille, est un bébé magnifique et c'est génial pour eux, vraiment.

Mais ça m'amène juste plus de questions existentielles. Je regarde mon appart et je ne vois pas un appart d'adulte. Je regarde ma vie et je ne vois pas où je vais. J'essaie de m'imaginer dans 20 ans et je ne vois rien. Mon train de vie boulot/métro/Nancy/amis/dodo ne peut pas durer éternellement. Ou peut-être que si ? Qu'est-ce qu'il peut y avoir comme changement d'ici là ? On n'aura sans doute jamais d'enfant, Nancy et moi. Mes amis ne resteront sans doute pas tous à Rennes ni même en France ni même en vie et ça me glace le sang d'imaginer perdre un seul d'entre eux. Mais ça arrivera sans doute par la force des choses.

Des fois je me dis que je fais sans doute une dépression et que je devrais voir un psy, mais j'ai la trouille que les médicaments me détraquent la santé qui n'est déjà franchement pas terrible. Et ça serait un aveu de faiblesse et le seul aveu que je suis prêt à faire c'est que j'ai un putain d'orgueil.

Me faudrait juste une raison de continuer, ou plutôt recommencer, à croire. Sans la Foi, sans la certitude qu'il y a quelque chose d'autre, j'ai juste envie de tout balancer.

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