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vendredi 22 décembre 2017

Mh.

Je me demande s'il reste des gens qui me lisent ici et qui ne m'ont pas sur Facebook, tiens ? Au fait, j'ai désactivé les commentaires sur les posts vieux de plus de x jours (je ne sais plus combien) parce que je me bouffais un flot continu de spams qui étaient juste insupportables.

Bref : ça fait plus d'un an que je n'ai pas posté ici, je pense que j'ai pété mon record personnel. 

La raison principale de cette absence de posts est que j'ai quitté Nancy, qu'elle lit encore ce blog (je suppose ?) et que je n'ai pas trop envie de lui étaler ma vie vu que, disons, 2017 aura été une meilleure année pour moi que pour elle.

Mais j'avais pas non plus envie de ne faire aucun post de tout 2017... Du coup je poste pour dire que je n'ai rien à dire, VOILÀ. Enfin, si, beaucoup de choses à dire mais pas ici, pour l'instant.

Ma vie spirituelle depuis quinze ans se résume à une succession de "J'AI LA RÉVÉLATION C'EST ÇA QU'IL ME FAUT" suivi par "j'arrive à rien ça me soule je laisse tomber" suivi par "NON MAIS MAINTENANT C'EST BON C'EST SUPER" etc. Je suis présentément dans la phase toute pourrite.

Après les voyages chamaniques, Samhain 2016 et le Reiki qui me titillait à fond, j'ai, euh, ben quitté Nancy, déjà. Je pensais profiter de mon célibat pour passer un peu plus de temps à m'occuper de ladite spiritualité. Alors effectivement, autour de mars j'ai fait un stage de chamanisme en forêt, puis un festival de chamanisme, et ... plus rien depuis. Le Reiki s'est rendormi, les fourmillements se réveillent extrêmement rarement, et les rares fois où j'ai l'occasion d'en faire, ben, Ça Marche Pas®.

Alors bon ça m'emmerde très fortement, mais en même temps je me dis que ce n'est simplement pas ma priorité. J'ai pas le temps, je fais trop de trucs et je dors pas assez. Je suis focus sur d'autres aspects de ma vie, et bon, le principal c'est que j'évolue je suppose ?

Voilà, c'était le post de 2017. 13 mois sans poster et tout ça pour faire un post vague, vous êtes contents hein ? :D

jeudi 17 novembre 2016

Premiers voyages chamaniques

Il y a des trucs rigolos quand je suis dans ces périodes où je suis à fond dans l'éso (la dernière fois la plus intense étant il y a cinq ans et demi), c'est qu'il y a beaucoup beaucoup beaucoup de synchronicité dans ma vie.

Concrètement...
Depuis que j'ai décidé de devenir guérisseur, en deux semaines j'ai eu trois ou quatre fois plus d'occasion de faire du Reiki ou de demandes d'initiation que d'habitude.
J'ai fait un stage de chant polyphonique où je m'attendais à juste chanter et où ça m'a lancé sur des nouvelles pistes de guérison, sans compter tout l'aspect visualisation du son et les exercices de placement du son qui ressemblaient VACHEMENT à du travail énergétique. Et je parle même pas du chant lui-même qui m'a fait dire que, ouais, je vais m'y mettre, genre, vraiment.
Pendant ce stage de chant, Lys m'a fait part d'une idée qu'elle avait eue, concernant certains problèmes en moi qui traînent depuis toujours (désolé d'être vague, même pour ce blog c'est trop personnel pour que j'en parle).
Comme me le disait le Druide après Samhain 1, quand je lui ai fait part de ma décision de devenir guérisseur : pour guérir les autres il faut commencer par se guérir soi-même (et il y a du boulot). J'ai donc fait (enfin, Bronagh a fait pour moi) un tirage de cartes en rapport avec l'idée de Lys, et ça a soulevé des questions et remué des trucs que je pensais enterrés et tombés en poussière depuis des lustres.
Je ne parlerai même pas d'un autre bordel qui est apparu à ce moment là et qui va provoquer d'autres changements dans ma vie, m'enfin...

Au cours de ces deux mêmes semaines, il y a eu trois personnes différentes qui se sont mises à me parler de chamanisme alors que c'était un domaine jusqu'ici relativement inconnu pour moi, auquel je ne m'étais jamais intéressé. Donc, je me suis dit que c'était une piste à explorer... Ça tombe bien, Lys m'avait proposé quelques mois auparavant de me faire faire un voyage chamanique, mon tout premier. On en a reparlé lors de la discussion qu'on a eue au cours de chant, et on a fait ça hier soir. On en a fait trois, en fait.

Ce post relate les souvenirs que j'en ai, ainsi que les instructions de Lys.

Elle m'a expliqué que l'intention était primordiale pour ce genre de voyage (ça change du reste de mes pratiques éso, tiens...), que pour ce voyage, je devais partir avec l'intention de visiter le monde d'en bas - rien à voir avec la notion d'enfer ou de paradis - et que pour cette fois je n'en ramènerais rien, je serais juste là pour visiter.

Une fois allongé par terre et détendu, je devais visualiser une entrée dans la terre, sous forme de terrier, ou de racines d'un arbre, comme je voulais. Une fois ce lieu visualisé clairement dans mon esprit, je devais lui faire un signal pour qu'elle lance le tambour (vu la migraine qu'elle avait, elle a préféré lancer ce morceau de Sandra Ingerman plutôt qu'en jouer elle même). Ensuite, elle m'a expliqué que lorsque la musique démarrerait, je devais visualiser que j'entrais dans cet endroit, que je traversais un tunnel qui descendait dans la terre, et que je débouchais sur un paysage naturel.
Si je rencontrais des difficultés lors de la traversée du tunnel, comme des obstacles, je devais les traverser ou les contourner, à condition que ça ne me demande pas un effort trop grand. Sinon, je devais simplement prendre un autre chemin.
Vers la fin, la musique changerait de rythme, elle ralentirait pour ensuite s'accélerer brutalement, et ce serait le signal pour que je fasse demi-tour et que je revienne.
La musique durait une dizaine de minutes.

S'il y en a qui n'ont jamais fait de voyage chamanique et qui ont peur d'être influencés, c'est peut-être mieux si vous ne lisez pas ces récits. En vrai je pense que ça ne joue pas beaucoup, m'enfin...

 

Premier voyage

J'avais beaucoup d'appréhensions pour ce voyage. C'était l'inconnu, j'ai toujours été une quiche pour la visualisation, et quant au lâcher-prise et à la relaxation je n'en parle même pas. Je ne savais pas à quoi m'attendre.

Je savais déjà quelle entrée j'avais envie de visualiser : les racines de Ponthus, bien évidemment.
Ce premier voyage a été un peu chaotique parce que comme je le craignais, j'ai eu du mal à lâcher prise. L'entrée au travers des racines et la traversée du tunnel ont duré quasiment les dix minutes, parce que je cogitais trop, et les images oscillaient entre plusieurs visions qui ne voulaient pas se stabiliser.

Les racines de Ponthus que je comptais visualiser se sont transformées d'elles-mêmes, comme si le sol s'affaissait sous l'arbre et que les racines étaient plus nombreuses, plus fines, et pendaient de l'arbre pour recouvrir partiellement le trou. Un peu comme les doigts d'une main, paume vers le bas. Au travers des racines, je voyais une lumière blanche et bleue, à quelques mètres, ce qui m'étonnait vu que j'étais censé traverser un tunnel et que je ne pensais pas que le tunnel n'ait que trois mètres de long... Pendant ces longues minutes où je galérais, j'ai visualisé plusieurs aller-retour flous dans le tunnel, qui était tantôt une sorte de tunnel de deux mètres de diamètre fait de terre humide et luisante, et tantôt la même chose mais traversé de part et d'autre par des racines, comme des cure-dents plantés dans un rouleau de Pringles (on a les métaphores qu'on peut, hein).

Plusieurs fois je me retrouvais à nouveau devant les racines, et je reprenais à zéro. Plus rarement j'arrivais presque à la sortie du tunnel, derrière laquelle j'entrapercevais une grotte. À chaque fois je me demandais si c'était pas mon cerveau qui imaginait des trucs parce que ce que je voyais tenait plus de l'image mentale que de quelque chose de net et de défini comme lors d'un rêve. Et ça ressemblait un peu à des paysages de jeu vidéo, une grotte standard dans The Witcher 3, par exemple. J'étais pas très très convaincu.

Pendant ce temps, j'entendais toujours la musique, je sentais toujours mon corps totalement immobile, j'avais l'impression que je pouvais bouger quand je le voudrais mais je n'en avais aucune envie.

Vers la fin, mon cerveau a arrêté de me casser les couilles, il s'est un peu tu et j'ai enfin réussi. J'ai traversé les racines comme on écarterait un rideau, j'ai marché deux-trois pas et je me suis envolé à toute vitesse dans le tunnel qui spiralait (un peu comme le générique de Doctor Who mais bien, bien plus vite), et j'ai débouché un peu en hauteur dans cette grotte que je n'avais qu'entraperçue jusqu'ici. D'environ 200m de diamètre, la grotte était faite de terre brun clair, de même que les stalactites qui pendaient du plafond. Un lac en pente douce occupait la moitié du sol. Et ... et le rythme a changé et c'était l'heure de rentrer, bordel. J'ai entendu la porte d'entrée s'ouvrir doucement et compris que c'est C. (une amie elle aussi intéressée pour faire un voyage chamanique) qui arrivait.

Demi-tour. Retraversée du tunnel. Retour de l'autre côté des racines. Ouverture des yeux. Lent retour en position assise.

 

Deuxième voyage

"Tiens, toi tu expliques !" m'a dit Lys qui avait fait le voyage de son côté et qui n'avait plus mal au crâne depuis. J'ai donc réexpliqué à C. ce que m'avait dit Lys, laquelle me corrigeait de temps en temps si j'oubliais un truc. Entre autres, elle a insisté sur l'importance de l'intention, chose que j'avais un peu négligée lors du premier voyage.

On s'allonge par terre. Je suis beaucoup plus détendu, toute appréhension débarrassée, parce que c'est un peu moins l'inconnu pour moi. Comme c'est le premier voyage de C., même objectif : juste visiter, ne rien ramener.

L'image des racines se reforme dans ma tête, la même version que la première fois. Je dis "OK pour moi". C. aussi. La musique démarre.

Les images sont plus nettes, c'est beaucoup plus facile que la première fois. Me rappelant le topo sur l'intention, j'hurle mentalement à qui veut m'entendre que "JE VEUX VISITER LE MONDE D'EN BAS". Bon, ça c'est fait... J'écarte les racines. Le tunnel est un peu différent mais toujours en terre luisante, fait d'une sorte de palier de dix mètres de diamètre, juste devant un grand trou. Je prends de la hauteur en m'envolant, et je plonge dans le trou. Traversée du tunnel (la version lisse) à toute vitesse, et juste avant de sortir j'aperçois à nouveau les stalactites et je me dis que je vais à nouveau déboucher sur la grotte. Je sors du tunnel, toujours en volant, il y a plus de stalactites que dans mes souvenirs, je regarde en bas, et ... Oh. Putain.

La grotte est infiniment plus large que la première fois, elle fait peut-être plusieurs kilomètres de large. Et plusieurs kilomètres de haut. Et je suis tout en haut, à quelques mètres sous les stalactites. En flottant, je m'éloigne un peu de la sortie du tunnel, et je me retourne en me disant qu'il fallait que je repère un peu les lieux pour ne pas me paumer quand ce serait le moment de rentrer.

La grotte est traversée de colonnes de terre sur lesquelles se trouvent quelques plateformes. Je me pose sur l'une d'elle, après avoir vu une nuée d'oiseaux passer en trombe, suivie d'un aigle. Sur la plate-forme, il y a une sorte de hutte assez petite que je n'arrive pas à bien visualiser. Je n'arrive pas à savoir si cette hutte est peuplée, mais en tout cas je sens que je ne suis pas censé y entrer, donc je vais voir ailleurs. Je m'envole à nouveau et je me balade un peu en l'air, puis je vais voir sur le sol sur lequel j'atterris instantanément.

Sérieusement, la vitesse de déplacement est dingue, même dans les rêves c'est pas comme ça. Là, en un quart de seconde on se retrouve à la destination voulue, même si elle est deux kilomètres plus bas, tout en ayant l'impression de s'être déplacé et non pas "téléporté".

Je me retrouve près d'un lac similaire à celui du premier voyage, mais plus grand, le bas colonnes de terre pas loin de moi. Je croise un zèbre qui me fait penser à Nancy pour une raison qu'elle seule comprendra, puis un lion qui me semble amical. Il rugit pour me dire bonjour et passe tranquillement à côté de moi. Je ne sais pas trop quoi faire alors je m'envole à nouveau pour me balader un peu dans la grotte pendant quelques minutes, puis j'atterris encore un fois près du lac.

Au loin, je vois une porte parfaitement manufacturée, toute neuve, et je vais l'ouvrir. Un escalier en descend, les murs luisant d'une lumière rougeâtre. Ça ne m'inspire pas trop mais je m'ennuie presque alors je descends une quinzaine de marches. Et ... Et nan, vraiment je ne le sens pas, alors je fais demi-tour. J'ai beaucoup de mal à remonter l'escalier, alors je me dis fuck off et j'y vais en volant parce qu'après tout, pourquoi m'emmerder... Je débouche de l'autre côté de la porte, retour près du lac, et la musique change de rythme.

Demi-tour. Je m'envole droit vers la sortie du tunnel que j'avais repéré. Retraversée du tunnel. Retour de l'autre côté des racines. Ouverture des yeux. Lent retour en position assise.

On se raconte nos voyages. On a tous les trois vu un lion, et Lys a vu un aigle aussi.

Lys demande au bout d'un certain temps si on veut faire un dernier voyage. On est partants. Elle demande si on veut ramener un animal totem (elle préfère parler d'"esprit guide" mais je vais laisser ma formulation pour ce post), j'ai envie d'essayer, mais pas C. pour le moment. Je vais donc discuter avec Lys dans une autre pièce pour qu'elle me donne d'autres instructions.

 

Troisième voyage

Pour ramener un animal totem, il faut partir avec l'intention de ...ramener un animal totem. Pour reconnaître l'animal totem parmi les autres animaux qu'on va croiser pendant le voyage, il faut que ce soit un animal qu'on croise au moins quatre fois, dans des situations, des "positions" différentes. Puis, avant de partir, on lui demande s'il veut bien qu'on l'accueille, et si oui, on le prend dans nos bras et on repart avec.
"Pour qu'ils restent à tes côtés, il faut les honorer, les danser, les solliciter, interagir avec eux et leur laisser leur place d'expression."

Well...

On s'allonge à nouveau, même visualisation des racines que les fois précédentes, on donne le signal, la musique commence, je formule mon intention, j'entre dans les racines, je commence à traverser le tunnel... Easy, je gère maintenant !

Pendant mon parcours du tunnel, je croise un aigle qui fait un bout de chemin avec moi. L'aigle typiquement américain, tête blanche et tout (pas le même que dans mon voyage précédent). Bref, je continue à parcourir le tunnel, et je débouche dans la gr... Ah. Pas de grotte cette fois, je suis dans le ciel. Soit.

Je suis au-dessus d'une mer de nuages et il fait jour. Puis, sans transition, il fait nuit, la pleine lune et les étoiles remplacent le soleil. Je réalise que je ressens un sentiment d'urgence parce que contrairement aux voyages précédents, j'ai un objectif précis et je n'ai que dix minutes devant moi pour le réaliser.

Je décide de me poser parce que je me dis que c'est Lys qui m'a influencé avec son aigle, et que si je veux trouver mon vrai animal totem, il faut que je sois au sol. J'atterris dans la savane : il fait à nouveau jour, le sable plat s'étend à l'infini, parsemé de petits buissons. Je recroise un zèbre, et plusieurs animaux flous se forment, et je me dis que non, la savane ne m'inspire pas. Toujours avec ce sentiment d'urgence, de vite vite vite il faut que je me dépêche, je redécolle et me retrouve à nouveau au-dessus des nuages, et il fait à nouveau nuit.

Puis je décide d'aller sur une île, façon Hawaï : une petite île recouverte d'arbres, que j'aperçois très loin en contrebas. Je m'y pose, je suis au milieu des arbres, et je me dis que bon, c'est joli mais je n'y vois rien. Il fait donc à nouveau jour. Je croise une grosse araignée toute noire et excessivement poilue, au point qu'on dirait presque un jouet. Nan, pas ça mon animal totem, hein, dites ? Non non non non non no way, même si elle paraît toute gentille.

Je me balade entre les arbres et je finis par sortir dans une clairière, une petite colline toute ronde monte à deux ou trois mètres de hauteur. Dessus, au centre, se trouve une antilope, éclairée par la lune (tiens, il refait nuit ?). Je dis "antilope" parce que c'est le mot qui m'est venu à l'esprit quand je l'ai vue - elle avait un corps d'antilope mais ses cornes étaient recourbées comme celles d'une chèvre. L'aigle du début est à nouveau là, tourne en rond au-dessus, puis se pose et me regarde d'un air narquois, comme pour me dire "oui oui, c'est moi". Sa tête se métamorphose en tête de chouette pendant quelques secondes, puis redevient aigle. J'ai l'impression que l'antilope est là aussi pour moi et je me demande si l'aigle va l'attaquer. Apparemment non, ils ont l'air potes.

Toujours pressé, je décide d'aller au bord du lac, et je me souviens que je suis sur une île, et donc c'est au bord de la mer que je me retrouve. La lune éclaire la mer, je me demande si je vais voir des dauphins. Pas de dauphin, mais... En contre-jour lunaire se découpe la silhouette de l'antilope en train de danser sur les vagues (oui, sur) au rythme du tambour. L'aigle est toujours dans le coin. L'antilope sort de l'eau et me regarde, et je sens que je vais bientôt devoir faire un choix. Je m'inquiète : qu'est-ce qui se passe si je choisis le mauvais ? On verra plus tard, j'ai encore un peu de temps.

Je décolle et je monte au-dessus des arbres, en me disant qu'au moins l'antilope ne m'y suivra pas et tant mieux, j'ai croisé l'aigle depuis le début, ça doit être lui, pas envie de complexifier la tâche. Je me pose sur les arbres, dont le sommet est plat (?!).

...Et à côté de moi, assise sur les arbres en train de regarder la lune, se trouve l'antilope. Je me sens trollé. À ma gauche, bien sûr, l'aigle est là... On regarde la lune tous les trois pendant un court moment pendant que je cogite.

Fuck. Je choisis qui ? Et une idée vient en moi, qui me déboussole un peu parce que je n'ai pas demandé à Lys si c'était possible : est-ce que je peux ramener les deux ?

Le tambour ralentit, il me reste environ une minute pour me décider, embarquer l'un, l'autre ou les deux, et rentrer. Putain faut que je me décide et vite... Je me dis qu'à un moment il va falloir que j'apprenne à prendre mes propres décisions plutôt que demander qu'on me dise quoi faire, alors comme je n'ai aucune envie de choisir entre les deux, je me dirige vers l'aigle, je lui tends les bras et il se blottit contre moi. Puis il se pose sur mon épaule, et je me dirige vers l'antilope, me demandant comment je vais soulever ce truc. Mes deux bras parallèles, ses pattes avant et arrières de chaque côté, je la soulève sans mal (après tout, ce ne sont pas les mêmes lois, ici), et l'aigle se pose sur elle.

Demi-tour avec les deux animaux totem dans mes bras. On s'envole au-dessus des nuages et on entre dans le tunnel. Retraversée du tunnel, ensemble. Retour de l'autre côté des racines, ensemble. Ouverture des yeux, ...seul, mais en même temps, pas vraiment. Lent retour en position assise.

Personne ne parle. Je tapote ma cuisse, perdu dans mes réflexions. Puis je m'adresse à Lys.
- Hum. C'est possible de ramener deux animaux totem ?
- ...T'en as ramené deux ?! :D
- ...Ouais.

vendredi 4 novembre 2016

Ceci est la nuit de Samhain

Ce weekend, j'ai fêté Samhain. Deux fois. Comme l'année dernière, Nancy est restée à la maison parce qu'elle préfère fêter Samhain seule avec elle-même (pour Beltaine c'est une autre histoire).

Le premier Samhain s'est étalé du vendredi soir au lundi midi, dans un gîte pas très loin de Huelgoat, où on a fait la cérémonie proprement dite le samedi soir. Là-bas il y avait, entre autres, Gwenn, Bronagh, Isatis, Skjaera, et le Druide (et plein d'autres mais ils sont moins concernés par ce post). Le second s'est déroulé le lundi soir à Brocéliande avec d'autres gens que j'aime (le Druide toujours, mais aussi Lys, qui compte beaucoup pour moi, et d'autres gens encore).

Il s'est passé des choses assez décisives pour moi, principalement pendant le premier, donc, je blogue.

Samedi soir, juste avant la cérémonie. Comme des boulets, on avait oublié le tire-bouchon, ce qui été relativement problématique pour ouvrir la bouteille d'hydromel qui avait été prévue pour la libation. Problème réglé par votre serviteur qui s'est servi de son bâton de marche pour faire tomber le bouchon au fond de la bouteille avec toute la délicatesse dont je suis capable. Comme il se doit, le goulot de la bouteille s'est pété net, deux morceaux de verre sont tombés par terre (mais aucun dans la bouteille !), le goulot s'est fendu juste au-dessus de la main de T. qui tenait la bouteille. Un demi-centimètre plus bas il y aurait eu du sang... Bien entendu, en ramassant les morceaux, je me suis moi-même un peu coupé. Une petite coupure au doigt qui coulait pas mal, rien de grave, juste vexant. Après avoir essuyé mon doigt avec un mouchoir, plusieurs fois, et en voyant que ça saignait toujours, je me suis fait du Reiki (qui marche bien pour arrêter le sang, dans ces cas-là).

Pendant ce temps, X. s'était allongé par terre en se plaignant d'avoir mal à l'épaule. Bronagh, Isatis et/ou Skjaera (je ne sais plus si elles étaient toutes les trois dessus dès le début, mais c'était le cas quand ça a commencé à partir en live) ont voulu s'en occuper, et, ben, il est parti en transe, un peu à la surprise générale (sauf de Skjaera, semble-t-il). C'était assez impressionnant de le voir pris de convulsions puis se mettre à claquer des dents tellement il était frigorifié.

Mon doigt s'était arrêté de saigner assez rapidement avec le Reiki, mais mes mains se sont mises à être bouillantes et à vibrer à mort, signe que le Reiki était prêt à sortir. Je me suis donc approché de X. parce que c'était clairement à lui que c'était destiné.

Parenthèse. Je n'osais jusqu'ici pas trop proposer du Reiki à ce groupe de gens, parce que c'est un truc vaguement New Age qui a une mauvaise image à cause d'une liste longue comme ça de gens et de charlatans et d'arnaqueurs, et que ça s'éloigne un peu du noyau du groupe que je considère plutôt orienté sorcières, druide et/ou Ásatrú. J'avais un peu le sentiment que le Reiki était boudé par la plupart des gens du groupe, que ce soit parce qu'ils s'en foutent ou qu'ils voient pas ça d'un bon oeil.

Fin de la parenthèse. Tout ça pour résumer la situation telle que je l'ai perçue à ce moment là (ce qui s'est avéré éloigné de la réalité sur plusieurs points) : X. est parti *loin*, Isatis a le visage fermé en mode "vous approchez pas", Bronagh panique à moitié, Skjaera semble gérer à peu près (sur le coup j'ai pas trop fait gaffe), et moi qui me retrouve avec mes mains qui me crient dessus "VA T'OCCUPER DE LUI PUTAIN". Well. Je me suis approché de X. et des trois sorcières, et j'ai tenté de demander à Isatis si je pouvais filer un coup de main. Quand je dis que j'ai tenté, je veux dire par là que je n'osais pas, que j'ai dû bredouiller un truc inintelligible, et que j'ai cru entendre une réponse d'Isatis signifiant "non" (alors qu'avec le recul, elle a peut-être même pas entendu). Gros fumble de communication dans tous les cas... Vachement refroidi (enfin, pas littéralement, mes mains continuaient d'être brûlantes) et vexé, je suis resté autour d'eux quelques minutes, partagé entre le désir de m'écouter et d'aller y foutre mes mains, et celui de respecter l'absence de consentement de la personne que j'avais jugé en charge, sur le coup.

Je ne saurais pas dire si c'était avant ou après que X. revienne parmi nous, mais j'ai fini par aller bouder dans mon coin. Colère, exaspération que ma pratique spirituelle ne soit pas appréciée/acceptée par une partie des gens, rage d'avoir été rejeté alors que je savais que j'aurais dû aller lui faire ce putain de Reiki, sentiment d'exclusion, tout ça est monté progressivement en moi, exacerbé par le fait qu'apparemment personne n'avait tilté que j'étais lentement en train de péter un câble. En mode full Caliméro, j'ai hésité à me barrer pour attendre les gens aux voitures, mais je suis resté.

Pendant la cérémonie, j'étais pas dedans. J'étais encore furieux, et je me sentais isolé et paumé, alors que tout le monde autour de moi semblait pratiquer son truc de son côté, tranquillement (enfin, hum, plus ou moins tranquillement).
J'ai brûlé mes cheveux.
J'ai eu une pensée pour mes deux grands-pères dont je n'ai appris le côté éso/guérisseur qu'après leur mort.
Je me suis cramponné à la terre de mes mains et de mes ongles et j'ai serré, serré les poings pour évacuer toute la rage qui me bouffait.

Je savais qu'il aurait fallu que je fasse ce foutu soin, mes mains m'avaient crié dessus, fais-le, fais-le ! Mais je ne l'ai pas fait et je le regrettais et c'était trop tard. Je crois que c'est là que j'ai commencé à me dire que je n'étais pas moins apte que les autres à savoir si telle ou telle personne avait besoin d'un soin et que j'aurais dû prendre ma place.

Et puis Isatis est partie à son tour (pas une transe, me dit-elle, je ne sais pas trop ce que c'était, mais...).
J'ai regardé mes mains qui s'étaient remises à chauffer d'un coup et qui, si elles avaient eu un visage, m'auraient regardé d'un air narquois façon "bon, tu comptes refaire la même erreur ?". Je me suis levé, je me suis foutu à côté d'Isatis, j'ai appelé les symboles et nos guides et les dieux, et j'ai plaqué mes mains brûlantes sur sa tête. Et l'énergie est passée, comme un torrent, et elle était comme une éponge. Quand le torrent s'est tari, j'ai terminé le soin, j'ai laissé Gwenn et (Bronagh, je crois ?) finir de s'occuper d'Isatis, et je suis allé voir ailleurs si j'y étais. Cette fois j'avais le sentiment d'avoir fait ce qu'il y avait à faire. J'ai appris par la suite qu'Isatis n'a pas du tout DU TOUT apprécié que je fasse ça sans lui demander son avis, ce qui avec le recul était une énorme connerie de ma part, moi qui me tue à répéter que consentement, consentement, consentement (lesson learned).

Puis Skjaera s'est mise dans les bras du Druide et a pleuré, et il lui a dit de hurler pour que ça sorte, et elle a hurlé. Bronagh était en train de s'occuper de Skjaera, et moi, mes mains s'étaient à nouveau réveillées, alors je me suis remis à la tâche et je les ai foutues sur son dos, et l'énergie est passée aussi.

On a fini par rentrer au gîte. Avec le recul, le truc un peu étrange, c'est que pendant la cérémonie, tout le monde était tellement focalisé sur son truc ou sur les gens en transe/machin que je ne suis même pas sûr que les gens ont remarqué quand je faisais du Reiki... Bon. Au moins je l'ai fait.

Pendant la soirée, Bronagh avait chopé le mal de ventre de Skjaera. Je lui ai proposé du Reiki. Je lui ai fait passer son mal de ventre.

Plus tard dans la soirée, j'ai eu une longue discussion avec Skjaera (les discussions avec Skjaera, c'est quelque chose, quand elle s'y met). À la base je voulais lui raconter ce qui s'était passé de mon côté pendant la cérémonie, mon rejet, mon sentiment d'exclusion. Elle m'a un peu secoué les puces (Skjaera, quoi), en me faisant comprendre qu'il fallait que j'arrête de m'excuser sans arrêt, que je devais arrêter de chercher sans arrêt la validation des autres, qu'il fallait que je m'impose plus et que j'allais devoir me démerder un peu tout seul plutôt que chercher quelqu'un pour m'apprendre. Que si je voulais proposer des soins aux gens, il fallait que j'aie un peu plus confiance en moi, parce que les gens préfèreront un charlatan qui dégage de la confiance en lui, qu'un mec sincère qui a l'air hésitant.
Elle m'a engueulé en me disant qu'il fallait que j'arrête de douter de mes compétences, vu que ça marchait, la preuve, le bide de Bronagh pour le dernier exemple en date.
On a fait quelques exercices pour ressentir l'énergie, c'était assez chouette.

Dimanche. J'ai refait du Reiki, à Skjaera cette fois, à sa demande. Suite à ces événements, j'étais beaucoup plus sûr de moi, et le Reiki est passé beaucoup mieux que d'habitude.

En fin d'après-midi, pendant que Bronagh me faisait un massage shiatsu que j'avais passé la journée à lui réclamer, j'ai eu une longue discussion avec elle. La discussion était d'ailleurs totalement dans la continuité de celle que j'ai eue la veille avec Skjaera, au point que je confonds complètement laquelle des deux m'a dit quoi ! Elle aussi m'a engueulé (décidemment...), m'a redit d'arrêter de douter, que son mal de bide c'était moi et personne d'autre qui le lui avais fait passer. Elle m'a redit de croire en moi et d'aller de moi-même vers les gens. Je lui ai aussi parlé de mon sentiment d'exclusion et de rejet, et elle m'a signalé que si les gens m'invitaient à chaque sabbat, notamment à celui-là où il y avait moins de monde que la dernière fois, c'était peut-être parce que les gens m'appréciaient, contrairement à ce que je croyais. Mais qu'ils n'allaient pas s'amuser à me le dire sans arrêt.

Plus tard dans la soirée, une fois pas mal de gens repartis (notamment Isatis et Skjaera), on papotait tous ensemble quand le sujet est revenu sur le tapis, je ne sais plus trop comment. J'ai donc eu droit à Yves et à Gwenn qui m'engueulaient gentiment en me disant eux aussi que si j'étais invité à chaque sabbat, c'était pas pour rien. Bronagh s'est bien marrée en entendant ça, elle me disait "HA ! PROFITE ! PROFITE !" avec un grand sourire narquois.

Lundi, avant que le Druide et moi on reparte. La décision s'est imposée à moi, non pas comme une révélation fracassante, mais tout doucement, comme une évidence.

Ça faisait des années que je ne savais pas quoi foutre de ma vie spirituelle. Que les panthéons me laissent de marbre. Que j'ai envie de faire des câlins aux gens qui vont mal. Et ça fait des années que tout le monde me dit que j'ai une présence apaisante.

Suite à la cérémonie, puis aux discussions avec Skjaera et Bronagh et tout le groupe, j'ai pu expérimenter ce que ça faisait de proposer des soins en croyant en moi : ça change tout. Et c'est ma place.

Je vais devenir guérisseur.

Concrètement, je vais proposer du Reiki beaucoup plus qu'avant et à plus de gens. Ça passera probablement par une sorte de coming-out au boulot, pas forcément un "AU FAIT" à la pause café, mais un "je suis en train de devenir guérisseur et je fais des soins par imposition des mains, tu veux que j'essaie ?" quand quelqu'un va pas bien. (Ça va surtout commencer par faire lire ce post à deux collègues, tiens).
Je vais également chercher d'autres méthodes de soin à rajouter à ma trousse à outils.

Et puis, pratiquer, pratiquer, pratiquer pour développer toujours plus mes capacités...

Voilà, ça c'était pour le Samhain 1.

Le Samhain 2 ? J'y ai retrouvé d'autres gens que j'aimais, j'ai annoncé à Lys ma décision de devenir guérisseur, elle était heureuse pour moi et m'a fait un câlin, et le reste de la soirée a été constitué d'une autre cérémonie où on était un peu moins nombreux. J'y ai refait des soins dans ce nouvel état d'esprit, là et le lendemain, et c'était parfait, et j'ai rencontré d'autres gens chouettes à qui j'ai fait des câlins et que j'ai envie de revoir.

La saison sombre commence et j'ai de nouvelles armes pour l'affronter.

Je termine ce post avec le ciel de Samhain, cette nuit-là.

(Cliquez pour agrandir)

dimanche 8 mai 2016

Nouveau thème !

Gnagnagna ton thème violet il est pas lisible goûts de chiotte pète les yeux Obiwan Kenobi blablabla

Bon ben, après 13 ans et des suggestions d'améliorations plus ou moins heureuses, j'ai refait un thème. Je suis parti de dcBootstrap, lui-même basé sur Twitter Bootstrap 3, comme ça c'est merveilleux, j'ai l'impression d'être au boulot (mais au moins je sais comment ça fonctionne).

Le gros avantage du thème (en plus d'être plus lisible, grmbl), c'est que c'est du responsive design, terme marketing à la con qui veut juste dire que l'affichage s'adapte en fonction de votre résolution. En gros, ça s'affichera différemment sur smartphone que sur un écran de PC.

Bon, j'ai fait ça en 2h30, donc le thème va très probablement évoluer un peu (genre ce grand fond beige, là, je sais pas quoi en faire), mais... Voilà. Si PAR MIRACLE l'ancien thème vous manque, il est dispo dans la colonne de droite.

mardi 10 février 2015

Dermite

Bon, je crois que ce blog est en train de mourir... Je n'ai juste plus le réflexe d'y écrire. Tout se passe sur Facebook, et ça m'emmerde pas mal, mais bon...

Anyway, j'ai pas mal parlé de ma dermite au cours des années, et de tout ce que j'essayais de faire, en vain, pour m'en débarrasser. Maintenant que les choses ont avancé, je me suis dit que ça mériterait peut être d'en faire un post, aussi bref soit-il ?

En juin dernier, pendant un mois, j'ai fait une cure crudivore. J'avais commencé un post à ce propos mais je l'ai jamais fini. C'était assez pénible au final : un mois en ne mangeant que des fruits et légumes crus, sans gluten, sans viande, sans poisson... Ça avait beau être l'été, c'était quand même très lassant. Surtout chez les parents de Nancy, sa mère qui cuisine extrêmement bien, et moi devant ma salade de carottes. La déprime. Et puis, vue la quantité de fruits et légumes, ça a coûté une blinde, en fait...

J'ai tenu quand même, sans craquer, parce que... ben, parce que je suis une tête de con, principalement. J'aurais pu craquer deux ou trois fois sans conséquence, ma naturopathe elle-même me l'a dit, mais je me sentais obligé de faire un sans faute. Par orgueil, j'imagine...

Bon, bien entendu, la cure n'a pas vraiment eu les effets escomptés. J'étais encore plus crevé à la fin (j'ai probablement pas assez mangé tellement c'était chiant)...

Mais ma dermite a diminué. Pas à cause de la cure elle-même, mais de ce que j'ai fait en plus de la cure, toujours sur une suggestion de ma naturopathe : des masques d'argile verte. Tous les soirs. Du coup, quand la cure a été finie, j'ai continué l'argile verte. Tous les soirs.
Tous.
Les.
Soirs.

Et les fois où j'oubliais, ou que j'avais la flemme, la dermite repartait de plus belle, il me fallait parfois une semaine pour réparer l'oubli.
Depuis fin septembre, il n'y a plus eu un seul soir où je n'ai pas mis mon argile, et... enfin, enfin ça paie. Je n'ai plus aucune rougeur sur la tronche. Je peux me laisser pousser la barbe sans que ça me gratte.

Je suis quand même obligé de continuer l'argile tous les soirs, hein, mais voilà, j'ai trouvé une solution qui, en bonus, est naturelle (parce que je me voyais mal mettre des corticoïdes tous les soirs pendant plusieurs années, quoi).

Bon, évidemment, pour la dermite sur le cuir chevelu, c'est une autre histoire... Mais hein, il n'y a pas de petite victoire.

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