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jeudi 11 avril 2013

Musique

Je me fais souvent la réflexion que la musique que j'écoute influence énormément mon humeur.
Le truc, c'est que :
- Je passe mon temps à en écouter (au boulot, dans les transports...)
- J'écoute plusieurs styles différents : du folk, du pagan, du metal (et ses multiples déclinaisons)...
- Je fonctionne par périodes. En septembre/octobre j'ai eu une grosse phase Therion, à cause de leur concert à Rennes qui m'a complètement scotché, et depuis j'écoute surtout du folk et du pagan.

C'est rare que j'aie une période (pagan folk) aussi longue (on va éviter de traduire cette phrase en mauvais anglais, mmh ?). Alors je me demande si, en plus de "la musique que j'écoute influence énormément mon humeur", il n'y a pas la réciproque "mon humeur influence énormément la musique que j'écoute".

J'imagine que pour la plupart des gens c'est la réciproque qui leur paraît logique. Bref.

J'écoute beaucoup de folk et de pagan depuis Samhain, ce qui va bientôt faire six mois, et j'ai l'impression que je suis en train de changer.

Pour faire bref : j'ai des gros, gros doutes sur le fait que l'informatique soit fait pour moi, et l'appel de la nature et de la spiritualité ne me lâche plus.
Alors oui, d'accord, j'ai toujours été comme ça, et si on remonte les rares posts de ce blog, on doit trouver plein de fois un "CETTE FOIS C'EST BON JE ME METS À L'ÉSO" suivi d'un "J'Y ARRIVE PAAAAAS" quelques semaines plus tard. Certes.
Mais sur six mois ? Ça c'est nouveau.

Ce qui est nouveau surtout, c'est l'importance de la musique "réelle". Celle jouée avec des instruments manipulés par des gens à côté de moi. Celle que je joue avec mes flûtes, autant que ce que mon niveau de débutant me permet de faire.
Les percussions qui résonnent dans mon crâne. Gwenn et les autres qui dansent. Un peu d'alcool qui s'ajoute à tout ça.
Bordel, je commence même à danser deux ou trois danses bretonnes basiques. Moi, danser.
Pendant ces soirées, trop rares, je me sens juste tellement bien... J'imagine que je suis à moitié en transe dans ces moments là. Autant que possible.

Et quand je retourne au boulot, le lendemain ou le surlendemain, je me demande ce que je fais là. Il y a tellement de gens qui ont un boulot juste pour payer la bouffe et le loyer, mais je ne sais pas si je pourrai m'y résoudre éternellement...

J'ai (à nouveau) besoin de consacrer plus de temps à ma vie spirituelle. Je sais plus qui me disait que la flûte ça pouvait être un moyen comme un autre pour ça, mais je crois que c'est la musique réelle en général.

(Désolé pour ce post sans queue ni tête.)

samedi 16 février 2013

Liebster Awards

Aaaalors... Comme je poste pas beaucoup ces dernières semaines derniers mois dernières années, je vais pas trop cracher sur le truc qu'Isatis m'a refilé :

Les Libester Awards (tatatinnn).

liebster2.pngLe principe est plutôt simple mais faut l'expliquer longtemps :

1/ On dit 11 choses inutiles que les (ou la plupart des) gens ne savent pas sur soi
2/ On répond aux 11 questions de la personne qui nous a tagué
3/ On donne 11 questions (pas les mêmes que dans le 2/ puisque c'est nous qui les inventons) à six blogs de moins de 200 abonnés (vas-y pour savoir combien d'abonnées a un blog) qu'on a envie de faire découvrir aux gens.

C'parti.

11 choses que vous ne savez pas sur moi (ou alors vous n'êtes pas nombreux à le savoir) :

1/ J'ai beau être informaticien, manipuler du hardware ça me donne des sueurs froides. J'ai stressé à mort il y a un mois quand j'ai dû changer ma carte graphique qui avait grillé. Ça s'explique par le fait que, pour des raisons financières, j'ai toujours eu des ordis de récupération et que j'ai donc jamais eu l'occasion d'en monter un moi-même, ni de changer le matos qu'il y avait dedans. Du coup j'ai très peu d'expérience là-dedans (et c'est un peu la honte).

2/ J'ai beau être en général assez calme, quand je m'énerve, c'est extrêmement contagieux. Je dégage des... euh... je sais pas quoi, mais ça met tout le monde sur les nerfs très très rapidement. Ça perturbe pas mal les gens qui y sont pas habitués (même ceux qui le sont remarque) parce que d'habitude j'ai plutôt un effet apaisant sur les gens, paraît-il.

3/ Je m'attache vachement vite aux gens. Quand je rencontre quelqu'un avec qui j'accroche vraiment, je vais avoir sans arrêt envie de voir cette personne et de lui parler et de la connaître. Bon ça arrive pas très souvent, mais quand ça arrive... Du coup j'ai toujours peur que ça soit pas "réciproque" et de souler cette personne en la collant trop. C'est un peu en lien avec le point 4/...

...4/ Quand j'ai un truc en tête, ça m'obsède pendant une à quatre semaines. Pendant ces quelques semaines, je vais complètement focaliser dessus. Par exemple, là j'ai commencé à me mettre à la flûte. En deux jours je me suis inscrit dans deux forums différents, appris quasi par cœur une page web pour faire ses propres flûtes à base de tuyaux de PVC (j'y reviendrai dans un autre post, un jour), appris un peu de théorie acoustique et de solfège, potassé toutes les pages Wikipédia du truc, etc. Au bout de trois semaines j'avais forcé Nancy à m'emmener à Leroy Merlin et je m'étais fait mon premier prototype de flûte maison. Même chose quand je finis un livre qui m'a vraiment plu (Wikipédia + lecture de dizaines d'avis de lecteurs pour voir comment ils avaient vécu la fin, ou tel passage du livre, ou ...). 

5/ Je suis allergique aux chats :D Et pourtant j'en ai toujours eu, et j'en aurai toujours. J'adore les chats. Alors des fois j'ai des crises d'éternuements, mais c'est pas une allergie trop violente donc ça va encore, et puis je me soigne (Aerius, tout ça).

6/ J'ai qu'un seul œil qui fonctionne. Enfin, techniquement, les deux fonctionnent, mais l'un deux (l’œil droit) a son signal qui est quasiment ignoré par le cerveau. Du coup je perçois très mal les distances, j'ai toujours été nul aux sports collectifs, je ne vois pas la télé en 3D ni les stéréogrammes, et ça me déprime beaucoup. J'ai été traité un peu trop tard quand j'étais petit (cache sur le verre gauche de mes lunettes pour forcer mon cerveau à utiliser mon œil droit), et du coup ça principalement corrigé l'énorme strabisme que j'avais à l'époque. Mais pas plus. Ma mère a la même chose, et donc si j'ai des gosses un jour, je vérifierai rapidement s'ils ont le même problème pour pouvoir le traiter à temps.

7/ J'aime bien la musique que mes parents écoutent. J'ai du Barbra Streisand sur mon disque dur (Woman in Love m'a toujours fait scotcher), j'aime beaucoup Balavoine, Malicorne, Tri Yann et Carmen. Maintenant c'est un peu l'inverse, c'est moi qui fais découvrir des groupes à mes parents (ma mère adore Blind Guardian et mon père adore Nightwish. J'les aime.)

8/ C'est mon frère qui a fait mon éducation musicale (pas que musicale d'ailleurs). Comme il a 7 ans de plus que moi, j'ai été bercé pendant ma pré-adolescence et mon adolescence par du Metallica, du Megadeth, du Nirvana et un peu de Sepultura pour saupoudrer le tout. C'est quand je suis arrivé à Rennes que j'ai commencé à voler de mes propres ailes et à découvrir mes propres groupes.

9/ Un truc dont vraiment peu de monde est au courant. Un truc con et un peu honteux : quand je chante, j'ai rapidement les larmes aux yeux (mais pas systématiquement). C'est un phénomène purement physique, je sais pas, ça fait vibrer un truc dans mon nez qui se répercute dans mes yeux et paf ça fait des chocapic. C'est pourri, surtout quand c'est pour des musiques de merde. C'était vachement gênant en classe de musique... Du coup en général je simule un baillement pour dire haha-regardez-je-pleure-pas-c'est-juste-que-je-viens-de-bailler. -_-

10/ J'ai pas d'affinité pour la mer. Chuis Gémeaux ascendant Lion, air ascendant feu, mais la mer, l'eau, non, bof. Alors c'est joli, certes, mais j'aime pas le vent qui l'accompagne, j'aime pas m'y baigner parce que c'est salé, que ça me bousille les cheveux, que le sel sur la peau c'est super désagréable, que l'eau est froide. Les rares fois où j'ai pris le bateau, j'évitais de penser aux dizaines ou centaines de mètres de profondeur qu'il y avait sous moi, parce que l'intérieur de l'océan me fait peur, j'ai peur de me noyer, c'est froid, c'est sombre, aaaaaah... Je préfère la forêt, un bon feu de bois ou regarder le ciel, mais la mer, non, merci.

11/ J'ai mis énormément de temps à aimer les growls dans le métal (vous savez, les greuuuuuubroaaaabroaaabruuuuu). Je considérais ça comme du bruit qui gâchait les instruments. J'ai toujours préféré le métal symphonique, ou progressif, ou ... Il y a quelques années, j'avais acheté un magazine de métal avec un CD qui avait plein de morceaux de groupes différents... Et y'avait du growl sur TOUS les morceaux. Les morceaux commençaient généralement bien, avec des instrumentations magnifiques et des envolées lyriques et BREUUUUUUUUUUUUUUUUUUUGROAAABRUUUUUUUUUU. J'ai jeté le CD et je crois que je me suis énervé très fort et que j'ai dit plein de gros mots. Maintenant ça va mieux, je me suis habitué et je les apprécie à petites doses (genre je scotche beaucoup sur Eluveitie en ce moment).

Les 11 questions d'Isatis :

1/ Quel est le trait de caractère que tu voudrais le plus changer chez toi ?
Ma capacité à déprimer. Des fois, d'un coup, j'ai des baisses de moral inexpliquées et c'est assez relou. Alors je sais pas si c'est vraiment un truc qu'on peut considérer comme étant un trait de caractère, mais si je pouvais m'en débarasser ÇA SERAIT SYMPA MERCI.

2/ Le premier évènement de ta vie auquel tu penses quand on parle de « moment charnière » ou « moment clé » ?
Bon alors là sans hésiter, c'est ma rencontre avec Gwenn. C'est grâce à elle que je me suis mis à l'éso, c'est grâce à elle que j'ai découvert le blog d'Aurora qui m'a fait comprendre que le BDSM c'était pas un truc de malades mentaux, c'est grâce à elle que je me suis mis à la photo, c'est grâce à elle que j'ai connu Ponthus, c'est grâce à elle que j'ai connu une foultitude de gens, c'est à cause/grâce à elle que j'ai eu ma première fois (pas avec elle mais c'est elle qui l'a causée indirectement... s'compliqué). Ça va bientôt faire dix ans que je la connais et je rends grâce aux dieux de l'avoir faite entrer dans ma vie.

3/ Si tu devais tout refaire à zéro, qu’est ce que tu ne changerais surtout pas ?
Je ne changerais RIEN. Je suis pas mécontent de ce que je suis devenu, et même mes gros traumatismes m'ont forgé en ce que je suis et m'ont amené à rencontrer les gens qui partagent ma vie, et je voudrais pas risquer de changer quoi que ce soit à cause de ça.

4/ Ton pêché mignon, et vaguement honteux, en terme de musique ?
J'aime beaucoup Ace of Base. Voilà c'est dit. Circulez.

5/ Le film/livre/morceau de musique qui te tire les larmes à chaque putain de fois ?
L'Enchanteur, de Barjavel. Il est pas *triste*, mais Barjavel a une manière de décrire l'amour tellement... tellement si... Rha. J'en ai les larmes aux yeux à chaque fois (et j'ai dû le lire au moins 4 fois).

6/ Un souvenir que tu pourrais revivre en boucle sans jamais t’en lasser ?
Les deux semaines qui ont suivi Beltaine 2011, après que j'aie passé trois jours et deux nuits près de Ponthus, et après que j'aie quitté Magali. Ce qui s'est passé pendant ces deux semaines n'a pas forcément été très joyeux (notamment parce que je l'ai quittée de manière pas très propre et que ça lui a fait énormément de mal et que je regrette que ça se soit déroulé comme ça), mais moi, j'étais dans un état d'esprit... Rah, comment expliquer. Pendant ces deux semaines, je me suis trouvé. J'avais la certitude que je décidais tout ce qui pouvait arriver dans ma vie, le moindre arbre, le moindre brin d'herbe me semblait merveilleux et magnifique et dégageait une lumière vive et brillante, la vie était parfaite, je vibrais... J'ai jamais retrouvé cet état d'esprit et il me manque énormément. Je souhaite à tout le monde de vivre un truc pareil un jour.

7/ La pratique pagano-ésotérique que tu admires le plus ?
Les gens qui sont capables de voir l'aura ou l'énergie éthérique ou n'importe quel phénomène ne faisant pas tout à fait partie de ce plan. J'ai jamais été capable de vivre un truc pareil et j'envie beaucoup les gens qui y arrivent. Beaucoup beaucoup.

8/ Si tu n’avais le droit de ne plus lire qu’un seul livre jusqu’à la fin de tes jours, lequel ce serait ?
L'Enchanteur de Barjavel. Ou Dune ? Dune nécessite plus de lectures que L'Enchanteur pour tout assimiler. Mais L'Enchanteur c'est spécial, pour moi, quand même...

9/ Ta marotte du moment ?
La flûte, donc. De l'avis de tout le monde (et de moi aussi), je progresse vite et j'ai une très bonne oreille. Et putain, j'ai toujours rêvé de jouer d'un instrument, vous pouvez pas savoir à quel point je suis content d'en avoir enfin trouvé un...

10/ Une phrase que tu aimerais dire à l’adolescent de 15 ans que tu étais ?
À 15 ans j'étais au collège, j'avais pas d'amis et j'étais un peu le bouc émissaire. Donc, ce que j'aimerais dire à l'adolescent de 15 ans que j'étais : "T'inquiète pas, c'est tous des blaireaux, ils en valent pas la peine - et dans dix ans, tu auras plein d'amis merveilleux que tu aimeras énormément".

11/ Tu me dis un joli mot d’amour de hippie ?
Isatis, tu me manques et c'est pourri que tu sois aussi loin et je veux te faire un câlin. Maintenant. Câlin.

Les 6 blogs à qui je passe le relai et qu'il faut aller lire parce qu'ils sont cools et que les blogs c'est mieux que Facebook quand même :

1/ Aurora, le blog qui m'a fait comprendre que le BDSM ça pouvait être quelque chose de sain, d'épanouissant et de tout à fait compatible avec l'amour et le respect de l'autre, bien loin des clichés sado-maso de l'imaginaire collectif.
2/ Iarnvida, qui ne poste plus. POSTE BORDEL !
3/ Lilly, qui est une des rares personnes à poster encore de temps en temps (on l'applaudit bien fort !).
4/ Morganenn, qui m'a fait découvrir Omnia et qui doit donc être bénie sur 42 générations au moins.
5/ Mulionne, qui a un blog depuis plus longtemps que moi et qui n'a jamais de commentaires et ça me déprime un peu. Accessoirement, c'est la femme de ma vie. Accessoirement.
6/ Séléné qui n'a pas beaucoup posté ces derniers temps. Bon elle est pardonnée, elle a eu une fille, mais quand même :p

Et qu'est-ce que c'est quoi les 11 questions auxquelles ces 6 blogs devront répondre ?

Pfff j'en ai pas la moindre idée. Hum du coup ça va être un peu des trucs bateaux ou des reprises des questions d'Isatis qui sont très bien.

1/ De quoi es-tu le plus fier(e) ?
2/ S'il y a dix ans, tu avais pu voir dix ans dans le futur, qu'est-ce que tu aurais changé ?
3/ Hé, chiche de recommencer à poster plus souvent sur ton blog ?
4/ Des quatre éléments eau/air/feu/terre, lequel te parle le plus et pourquoi ?
5/ Quel est l'événement à venir que tu attends le plus avec impatience ?
6/ Quelle est ta recette préférée ?
7/ Quel est LE morceau de musique qu'il FAUT que les gens connaissent (même si tout le monde a toujours la flemme d'écouter les morceaux de musique conseillés par les autres, mais on fera un effort, promis) ?
8/ Quel est ton plus ancien souvenir d'enfance ?
9/ Ta marotte du moment ?
10/ Quel est le lieu auquel tu es déjà allé(e) et dont la seule pensée te fait vibrer ?
11/ Quelle est la chose que tu veux faire avant de mourir ?

À vous les gens \o/

lundi 5 novembre 2012

Samhain

Bon, il allait bien falloir que j'en aille de mon post, même si Gwenn le fait mieux que moi (comme d'hab).

On est donc allé à Ponthus fêter Samhain, la fête des morts celtique, qui a été reprise par les chrétiens pour devenir la Toussaint, et dont Halloween est un peu un lointain descendant.
On a calculé avec Gwenn, c'était même pas la dixième fois qu'on campait là bas.

Normalement, Samhain représente le début de la période sombre (et en effet, le mois de novembre c'est souvent une bonne grosse merde pour tout le monde), et Beltaine le début de la période claire (pourquoi on n'a pas un meilleur équivalent du mot "bright", en français ?).

Pourtant, il y a six mois, Beltaine c'était un peu l'apocalypse, avec Ponthus blessé, tout le monde qui s'était désisté et un temps épouvantable. Mais là, c'était l'inverse... Ça a rattrapé Beltaine de cent, mille fois.

On était quinze.

Les rescapés de Beltaine qui avaient un mauvais souvenir à nettoyer, une partie de ceux qui n'avaient pas pu venir et des nouveaux qui ont été intégrés à la Tribu à bras ouverts.

IMG_5317.jpg

Mais cette fois-ci, il y avait de la musique. Une vielle à roue, une guitare, des flûtes, des percussions... Il y avait même quelqu'un qui dansait avec le feu.

IMG_5422.jpgEt il y avait un peu d'alcool, suffisamment pour que tout le monde soit un peu pété. Et quinze païens (ou pas) ayant un peu bu, ça fait juste une armée de Bisounours. J'étais tellement bien que j'ai même dansé.
Moi.
Danser.

J'étais complètement sur un nuage, et j'ai mis du temps à en redescendre. Je crois que c'est général, d'ailleurs...

Contrairement à Beltaine 2011 qui se défendait quand même pas mal niveau épique, c'est pas le côté spirituel/éso qui m'a mis dans cet état là, c'était juste... Tout. Le lieu, les gens, la musique, l'ambiance. La Tribu.
Je suis un putain de hippie Bisounours et j'ai de plus en plus de mal à comprendre comment on peut être autrement.

Je ne me considère pas comme païen, pourtant. Je ne crois pas en des "petits Dieux". Dans ma vision des choses, ce sont des égrégores créés par l'Homme (ce qui ne remet pas en cause leur puissance). C'est ça qui était merveilleux, et c'est la raison principale pour laquelle je rigole quand je vois que les gens ont l'impression qu'on est un peu une secte : on a tous une spiritualité différente, et pourtant... On est lié par notre amitié, par notre amour, même, et par ce lieu magnifique qu'est le Hêtre de Ponthus.

Nancy est partie chez ses parents pour la semaine, et je suis tout seul à la maison. Je reprends le boulot tout à l'heure (oui, insomnie), et j'ai vraiment pas envie.

Ce que j'ai vécu là bas, ça m'a fait réaliser à quel point je ne sais pas quoi faire de ma vie.
Je n'aime pas mon boulot.
Je n'aime pas l'informatique.
Je bosse juste parce qu'il faut que je bouffe, mais c'est à dix mille lieues de ce que je ressens quand je suis là bas, entouré par les gens que j'aime.
Seulement, je ne vois pas quoi faire d'autre. Je ne vais pas passer ma vie dans les bois à boire de l'hypocras maison et manger des cèpes grillés au feu de bois (ouais <3) en faisant des câlins à tout le monde, même à des gens que je ne connaissais pas avant la veille.

Et Dieu sait que j'aimerais bien, pourtant...

mercredi 6 juin 2012

Grmbl

J'ai envie d'écrire mais je ne sais pas quoi (ce qui est problématique). Alors pouf je me lance, ça donne généralement un post encore plus décousu que d'habitude, mais bref (<- un post n'est pas un vrai post s'il ne contient pas au moins un "bref").

Mes angoisses existentielles me reprennent, comme à chaque fois qu'un truc ne se passe pas comme je le voudrais (ou comme je pense que je le voudrais, va savoir ce que mon inconscient veut réellement, lui).

Genre, essayer de changer de boîte ? Perdu, essaye encore. Mais mon inconscient lui, il était terrorisé de devoir affronter une période d'essai alors qu'une crise risque de s'amener. Risque. J'ai eu peur d'un truc sur la base de pures spéculations. 

En attendant, retour à la case départ.

M'enfin (<- un post n'est pas un vrai post s'il ne contient pas au moins un "m'enfin", aussi).

Mes questions existentielles concernent, encore et toujours, la magie (enfin, son existence). Et mon incapacité à ressentir quoi que ce soit. Rien. Nothing. Que dalle.
Samhain à Brocéliande ? Je regardais les autres faire leurs rituels, à fond dedans, pendant que moi je ne ressentais... Rien. Rien de plus que la douceur d'un soir d'octobre particulièrement chaud pour la saison et les gouttes de pluie, minuscules, qui se comptaient sur les doigts d'une main et qui se déposaient sur les miennes.
Le pendule ? J'ai l'impression que ce truc se fout définitivement de ma gueule à tel point que je n'ai même plus envie de le toucher.
Les cartes ? Ça s'est vérifié. Ou pas. C'est tellement vague...
Les pierres ? Avec la collection que Nancy a, si ces trucs avaient un effet sur moi, je l'aurais senti depuis longtemps. Une obsidienne œil céleste grosse comme ça, que dalle, une améthyste gigantesque à côté de l'oreiller, rien, toutes ces pierres supposées avoir un effet surpuissant, nada.
Beltaine à Brocéliande ? Haha, le fiasco, putain. Pauvre Ponthus pour lequel on n'a finalement rien fait, par lâcheté, flemme, manque de temps, excuses plus mauvaises les unes que les autres. Pauvre Ponthus qui est peut-être en train de moisir par sa blessure, bouffé par les insectes. Dans deux ans, s'il est mort entre temps, je dirai que j'étais occupé à chercher du boulot ailleurs (et que j'ai pas réussi), et que quand j'avais du temps libre je le passais sur Diablo 3 ou Path of Exile plutôt que passer un ou deux coups de fil pour agir. Connard. Connard. Connard.

Mon côté rationnel qui est toujours là se marre bien et me dit que c'est normal, ça n'existe pas, c'est du vent. Que les Humains sont tous des cons et qu'il n'y aura personne pour nous sauver, qu'être altruiste c'est bien deux minutes pour se soulager la conscience en se disant qu'on est un mec bien, mais que c'est juste une perte d'énergie qui a pour seule conséquence qu'on se laisse bouffer par les 90% de connards qui peuplent la planète.

La seule chose qu'il y a de magique dans ma vie, c'est Nancy, mes amis et ma famille. C'est énorme, limite incroyable d'avoir autant d'amis que j'aime profondément, pas juste-des-potes, surtout quand je repense à l'ado associal que j'étais il n'y a pas si longtemps, mais ils ne sont pas capables de répondre à mes questions existentielles, juste à me permettre de les oublier quelques instants.

Ma sœur a accouché il y a une semaine, et j'ai eu les larmes aux yeux quand j'ai reçu son sms disant qu'elle avait des contractions depuis le matin. Alice, sa fille, est un bébé magnifique et c'est génial pour eux, vraiment.

Mais ça m'amène juste plus de questions existentielles. Je regarde mon appart et je ne vois pas un appart d'adulte. Je regarde ma vie et je ne vois pas où je vais. J'essaie de m'imaginer dans 20 ans et je ne vois rien. Mon train de vie boulot/métro/Nancy/amis/dodo ne peut pas durer éternellement. Ou peut-être que si ? Qu'est-ce qu'il peut y avoir comme changement d'ici là ? On n'aura sans doute jamais d'enfant, Nancy et moi. Mes amis ne resteront sans doute pas tous à Rennes ni même en France ni même en vie et ça me glace le sang d'imaginer perdre un seul d'entre eux. Mais ça arrivera sans doute par la force des choses.

Des fois je me dis que je fais sans doute une dépression et que je devrais voir un psy, mais j'ai la trouille que les médicaments me détraquent la santé qui n'est déjà franchement pas terrible. Et ça serait un aveu de faiblesse et le seul aveu que je suis prêt à faire c'est que j'ai un putain d'orgueil.

Me faudrait juste une raison de continuer, ou plutôt recommencer, à croire. Sans la Foi, sans la certitude qu'il y a quelque chose d'autre, j'ai juste envie de tout balancer.

mardi 20 septembre 2011

Mulionne

Je ne sais plus comment j'avais trouvé sa fiche, sur Parano. C'était il y a sept ans, ça commence à faire loin...

Sa fiche m'a toujours attiré et intrigué. Que ce soit au niveau des photos ou de l'aura de mystère et de froideur qu'elle dégageait, ou... Ben, je sais pas, justement. Sa fiche m'a toujours attiré sans que je comprenne totalement pourquoi. Avec le recul et un peu de mysticisme, j'ai mon idée, maintenant.

Et puis j'ai vécu ma vie, mes histoires d'amour. J'ai arrêté d'aller sur Parano pendant quelques années, ou complètement sporadiquement, sans pour autant supprimer ma vieille fiche. J'ai quand même réussi pendant cette période à connaître (virtuellement) Séléné...

Quelques mois avant de quitter Magali, mon envie de me remettre à l'éso me tiraillait de plus en plus, ainsi que mon besoin (moins noble) de procrastiner un peu au boulot. J'ai donc repris Parano un peu plus sérieusement, toujours sur mon secteur de prédilection, ESO (pour ésoterisme, donc). À l'époque, ou pas longtemps après, c'était Arté la Violette du secteur (la euh, responsable/admin, en gros. Mais vous n'avez pas l'accréditation nécessaire pour accéder à cette information).

Mulionne y était aussi, je me souvenais d'elle, mais je continuais à l'observer de loin parce qu'elle représentait toujours pour moi quelqu'un de totalement inaccessible. 

Bon.

Fin avril, Ponthus. Je quitte Magali. Elle m'agresse deux semaines plus tard. J'évoque ça brièvement sur Parano. Mulionne vient vers moi et on en discute un peu - un peu. Et on se rééloigne.

Arté démissionne de son poste de Violette. Mulionne/Cyaenn se présente et je vote pour elle parce que même si je ne la connaissais que très peu, je l'aimais bien et elle me paraissait plus sérieuse que l'autre - d'autant que le secteur était en train d'agoniser depuis quelques mois, comme le reste du site, alors bon... C'est Mulionne qui obtient le poste. 

On échange un peu plus, du fait de nos rôles respectifs sur le secteur (Muh, correcteur orthographique des articles du secteur, bonjour). 

Et puis, à cause de la pneumonie qu'elle se traîne depuis des semaines, elle démissionne de son poste de Violette. Je l'engueule (gentiment). On est, je crois, le 11 août. Ma connexion Internet est bridée chez moi, mes congés et mon jeûne commencent le lendemain.

Et on se parle, vraiment. J'apprends que ma fascination pour sa fiche était réciproque, depuis sept ans aussi. Moi qui la voyais comme quelqu'un d'inaccessible, d'incroyablement éloignée... Quoi ? Comment ça je lui faisais le même effet depuis sept ans ? On échange. Beaucoup. On se trouve d'autres points communs. Beaucoup de points communs. Énormément de points communs. Musique. Photo. Eso. BDSM. Câlins. Tout. 

Le soir (oui, parce que tout ça s'est passé pendant le boulot), je rentre chez moi. Ma ligne ADSL était prête, je branche ma freebox tout fébrile et... Ben non, pas d'Internet. Dégoûté, je vais faire l'état des lieux de l'appart que j'avais avec Magali.

Je rentre de l'état des lieux. Je réessaie. Et j'ai ma connexion...

Voilà. Je ne crois pas au hasard. J'ai récupéré ma connexion la veille de mes congés, le jour où j'ai commencé à vraiment discuter avec elle, et le soir où j'ai symboliquement tourné la dernière page de ce qui me reliait encore à Magali. C'était la première d'une lonnnnnngue liste de synchronicités.

Pendant mon jeûne, j'ai passé mon temps à discuter avec elle. On ne se cherchait plus de points communs, on se cherchait des différences - à part le fait qu'elle sait tenir un crayon et qu'elle n'aime pas les tomates, on n'en a trouvé aucune. 

Je savais qu'on pouvait tomber amoureux sur Internet, ça m'était déjà arrivé, mais j'avais été traumatisé par la rencontre IRL qui s'était ensuivie et qui s'était très mal passée. J'ai donc refusé de m'emballer trop vite, je lui ai fait part de mes peurs, et je suis allé la voir, en n'en parlant à personne ou presque.

Là aussi, on a eu un bel exemple de synchronicité. Mes congés, je devais les poser fin juillet, pour accueillir mon plan cul. Ça n'a pas pu se faire (trop de collègues qui avaient posé leurs congés à ce moment), donc j'ai décalé à fin août un peu au pif. Au final, mon plan cul m'a lâché, et je me suis retrouvé avec deux semaines à ne rien faire. J'en ai rempli une avec mon jeûne, et l'autre... L'autre semaine, par "hasard", est tombée au moment où les parents de Mulionne ont décidé d'aller à Paris faire un truc un peu improbable, lui laissant la maison et le chien à garder. Par "miracle", ils ont accepté qu'elle accueille dans leur maison un parfait étranger pendant quatre jours.

Que dire de ces quatre jours ? Peut-être que le dialogue qu'on a eu le dernier soir suffit à résumer :
Moi ; Dans l'idéal, qu'est-ce que tu voudrais qu'il se passe pour nous deux, pour la suite ?
Elle : Dans l'idéal ? Tout plaquer et venir vivre à Rennes avec toi.
Moi : ...T'en as pas marre d'être d'accord avec moi ?

J'ai claironné à tout va que j'avais trouvé la femme de ma vie, et je le crois sincèrement.

J'avais quand même peur parce que c'était pas commun, ce qui m'arrivait. Il y a deux semaines, Séléné nous a prévenus qu'elle serait de passage à Paris pour le weekend du 10/11 septembre, avec Thanelien, un autre pote d'ESO. 

Par "miracle", j'ai pu poser une semaine de congés la semaine suivante (celle qui vient de s'écouler, donc). Et ce weekend là, je suis allé à Paris rejoindre Mulionne/Nancy.

On a vu Séléné, que Nancy ne connaissait pas encore. Elle l'a beaucoup appréciée. On a dormi chez Lilly, Endy, Saubade et leurs colocs trop sympas. Là encore, ça a fait des chocapics. On a vu Arté. Idem. On a revu/rencontré d'autres gens d'ESO (Thanelien, le Belge trop cool qui nous a interconnectés (don't ask), Dakini avec qui j'avais discuté jeûne, mais aussi Arcane et Asha que je connaissais virtuellement depuis sept ans).

On a passé un fantastique weekend à Paris. Mes peurs concernant nous deux ? Envolées.

Et on est rentrés à Rennes tous les deux. Je craignais qu'elle n'apprécie pas la ville, après son traumatisme pour Brest, mais... Ça a été parfait. Tout a été parfait.

On est allés voir Ponthus avec Gwenn et Julien.

Ponthus, quoi. J'ai jamais réussi à emmener ma petite amie à Brocéliande et je m'étais toujours dit que le jour où je réussirais, ça voudrait dire qu'elle serait la femme de ma vie. On n'a pas eu de problèmes pour l'organisation (à part qu'on a oublié le trépied), on a eu un temps parfait... Elle a adoré Gwenn et Julien, là encore.
Et c'était la pleine lune.
Le soir, la forêt était éclairée en bleu par la lune, en rouge par le feu de bois.
La nuit, on a marché main dans la main sous la pleine lune. Dans cette forêt qui a changé ma vie.
C'était magique. Réellement.

Samedi, on a fêté l'anniversaire de ma soeur. Ma famille l'adore. Elle adore ma famille.

Tout était magique pendant ces dix jours. Tout était parfait. Depuis le fait que j'aie pu lui présenter en dix jours la quasi totalité des gens de la Tribu, même (surtout ?) Ponthus, jusqu'à l'horaire du train par lequel elle est repartie ce matin, qui était deux minutes avant le bus que je prends pour aller au boulot. 

J'ai jamais ressenti ça. L'absence de peur quand je me dis que je veux passer le reste de ma vie avec quelqu'un à qui je ne parlais pas il y a un mois et demi. La certitude qu'on est faits l'un pour l'autre, littéralement. La confiance aveugle envers l'avenir, l'attente du jour où on vivra enfin ensemble.

Des fois j'ai peur de me réveiller. D'autres fois je n'en reviens simplement pas de parler à Mulionne, cette mystérieuse personne dont la fiche m'a attiré pendant sept ans sans que je sache pourquoi. 

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