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Mot-clé - taumatique

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jeudi 26 juin 2008

Bla bla bla

J'ai les doigts posés sur les touches du clavier, mais je sais pas comment formuler tout ça.

Ça fait bien longtemps que le blog ne me permet plus de me lâcher autant que je le voudrais - en fait cette période bénie a dû durer les premières semaines du blog, et après, prouf, il n'avait plus rien de privé.

J'ai du mal à libérer les mots, maintenant. Je ne suis plus capable de faire du Terragen, et je ne suis plus capable de faire des taumatiques. Je ne sais pas si c'est lié. Sans doute, d'une certaine manière... Je commence à être trop ancré sur Terre. Quasiment partie, la graine de folie qui me permettait de transcrire en mots ou en images des émotions.

Alors je m'adapte. Parce qu'il faut bien que ça sorte, non ? Si je suis plus capable d'avoir un exutoire dans des images ou dans des posts que personne ne comprend, il ne me reste plus qu'à trouver un exutoire en faisant des posts explicites, et tant pis. Tant pis si ça choque les gens qui sont concernés, tant pis si ça choque les gens qui ne sont pas concernés non plus. Je suppose que ceux qui me lisent me connaissent assez pour pas me tenir rigueur de mes pétages de plomb, même si c'est au risque de les blesser. Je pense pas être du genre à blesser les autres quand je vais pas bien. Alors pour une fois...

Bref.


Solitude.

Ce mot résume à peu près tout. Y'a pas longtemps, ma mère a écrit sur son blog, en parlant de moi : "Il se sent seul, et il l'est". Je sais pas si j'étais censé lire ce post, mais bon, au moins ça m'a permis de me dire "bon bah au moins y'a pas que moi qui ai cette impression".

Y'a la solitude amoureuse, bien sûr. Le truc qui revient dans environ la moitié de mes posts. Comment me trouver une copine si je fais pas de nouvelles rencontres ? Comment faire des nouvelles rencontres ? Ça fait huit ans que je me casse les couilles avec ce problème. Internet c'est bien, pour ça, seulement pour que lesdites nouvelles rencontres se trouvent dans la même ville que moi, c'est une autre histoire. Et le fait que je ne sois pas bavard et que je n'arrive pas à y remédier, ça aide pas, mais pas du tout.
Mais socialement, je progresse, lentement. Trop lentement. J'ai peur de me mettre à sombrer dans une dépression avant d'avoir retrouvé une copine. J'ai peur que tout ça, ça prenne des années.

Et puis y'a la solitude niveau amitié. Je commence à connaître plein de gens. Je commence même à en connaître à Rennes. Mais des gens suffisamment proches pour que je puisse leur confier totalement mes angoisses, y'en a que quelques uns. Et la quasi totalité ne se trouve pas à Rennes.
À Rennes, j'ai que Gwenn. Et Gwenn, elle s'éloigne.

C'est normal, elle a trouvé celui qui pourrait bien être l'homme de sa vie. C'est normal. Tout le monde me le répète. J'en suis conscient. J'ai même vachement de bol, elle aurait pu m'oublier complètement, laisser tomber (même inconsciemment) ses amitiés pour rester seule avec son mec. Son mec aurait pu être un abruti qui pourrait ne pas me blairer. Non, rien de tout ça, on continue à se voir régulièrement, et Héri est plus qu'un simple pote pour moi. J'ai pas à me plaindre.

Et pourtant. Compostelle par exemple. Quatre matinées de marche. Deux où elle a préféré marcher seule. Les soirées qu'elle passait à écrire. C'était quasiment écrit sur son front : "il me manque". J'avais aussi la nette impression qu'elle pensait : "qu'est-ce que je fous là...". La certitude qu'elle aurait voulu annuler le voyage depuis quelques semaines mais qu'elle l'a pas fait parce qu'elle savait ce que ça représentait pour moi. Ce que je prends comme une grande marque d'amitié, oui.
Elle était là physiquement. Mais mentalement elle était complètement ailleurs. J'avais envie de lui dire "hey, je suis là, aussi, hein ! Chuis toujours ton meilleur ami, tu te rappelles ?" mais j'en étais incapable. Il y a eu la vague explication à Boadilla où j'ai lâché une partie de ce que j'avais sur le coeur, mais ça n'a rien changé par la suite.
Et je savais que c'était normal.
Là bas, j'ai longtemps cherché à lui dire ce que m'avait fait comprendre Iarn. Iarn à qui je disais que je l'enviais de vivre une histoire d'amour comme la sienne. Iarn qui m'avait répliqué qu'elle m'enviait de vivre une amitié comme celle que j'avais avec Gwenn.
Iarn qui m'a fait comprendre de cette manière que trouver l'amour ne devait pas être le but ultime de mon futur proche, parce qu'une amitié comme celle de Gwenn était tout aussi précieuse.
Et ça j'ai essayé de le lui dire à Gwenn, là-bas. Mais c'était jamais le moment. Ça aurait sonné faux à mes propres oreilles, parce qu'elle était pas vraiment là.
Et c'était normal. Mais ça me déprime.


Voilà. Je viens de relire mon post en me demandant "je vais vraiment poster ça ? Ça les regarde les gens, ce que je viens de dire sur Gwenn ?"
Non ça les regarde pas. Mais fallait que ça sorte. Parce que ça va pas. Parce que je vais pas.
Puisque je suis incapable de lui dire de vive voix à quel point elle compte pour moi, lui dire mes angoisses, j'ai rien trouvé de mieux que le faire en bloguant. C'est pathétique.

dimanche 9 mars 2008

Ceux qui lisent tout le post auront un bisou

Eh théorie, ça devrait être une taumatique, mais comme pour Terragen, j'ai perdu la recette. Ça sera donc juste un post bordélique au possible, un "en vrac" vaguement mis en forme, un pavé digne d'être lancé sur la tronche d'un CRS. Bonne chance.

Mouna. Mouna, tu es morte ? Je me demande, vraiment. Les joies des amitiés virtuelles, pas moyens d'avoir des nouvelles IRL. Mais là, aucune nouvelle depuis décembre, du jour au lendemain quasiment. Ptain. Et le mail envoyé à son pote, resté sans réponse aussi... Chui mort d'inquiétude. Merde. Je préfèrerais cent mille fois qu'elle ait coupé les ponts (je vois pas pourquoi, du moins pas sans prévenir) mais qu'elle aille bien, que... Bon, si ça continue je vais tenter de récupérer les mails d'autres personnes qui la connaissent (connaissaient ?) et leur envoyer un mail groupé, quitte à passer pour un connard d'avoir récupéré leurs adresses sur son blog. Oui mais son blog, elle m'y a donné accès, donc... Rha fuck ça me bouffe.

Célibat. Pourquoi je m'emmerde à vouloir une copine alors que j'ai PAS les sous ? Tout mon fric passe sur mon livret jeune en prévision de Compostelle... Déjà que si c'est une relation à distance c'est mort, merci la SNCF, ou alors c'est un aller-retour à Paname par mois et je peux rien payer d'autre. Génial. Bon bref, après juin on verra, mais je crois que je veux vraiment pas une relation à distance cette fois. Même si je sais bien que si j'ai un coup de foudre, distance ou pas, je pourrais pas refuser une relation amoureuse. Après ça si c'est juste une histoire de cul c'est différent, mais est-ce que j'ai envie d'un truc pareil ? Dans mes rêves c'est toujours la tendresse qui apparaît en premier, combien de fois j'ai rêvé que je prenais une fille dans mes bras, tous les deux allongés nus, juste pour le plaisir de sentir la chaleur de sa peau contre la mienne ? Et tout ça en étant dissocié du sexe, juste... un câlin au lit, chose qui me manque énormément. Tendresse, tendresse...
Hé Gwenn tu sais, t'imagines pas à quel point j'ai besoin des câlins que tu me fais, aussi brefs soient-ils... Dernière arme contre l'aigreur dans laquelle j'ai l'impression de m'enfoncer peu à peu. Rares moments où je peux relâcher la barrière que je tente d'ériger le reste du temps pour ne pas être trop déstabilisé par mes émotions exacerbées par mon état d'esprit.
Jveux pas devenir dépressif, j'en ai côtoyé trop des gens comme ça pour avoir envie de devenir comme eux. Alors j'essaie de me blinder, mais ça doit pas être dans ma nature de réussir à ne rien ressentir. Alors pouf, quand la pression retombe, généralement quand je vous quitte tous les deux pour retourner chez moi devant mon putain de PC, les émotions ramènent leurs fesses, comme l'eau d'un barrage qui vient de sauter. Là, deux solutions : m'abrutir devant un jeu, ou divaguer en me marrant de l'inutilité de ce genre de réflexions, incluant la conscience que le fait de savoir que ce genre de réflexions est inutile, est inutile. Vous suivez ? Spa grave.

Ha je les envie ces couples. En ce moment je regarde dans mon entourage quels sont les gens célibataires, et putain, j'en trouve quasiment plus. Ça me rappelle en primaire, j'attendais toujours comme un con quand les gosses faisaient leur équipe de sport, j'étais toujours choisi en dernier. Un peu le même sentiment, là... "Tain, même lui ils l'ont choisi avant moi, les porcs... Hep, vous m'auriez pas oublié ? Tain chui si nul que ça ?".
M'enfin comme je le disais, j'ai pas les sous pour avoir une copine, de toute façon. Pis en plus de ça, je complexe sur ma personnalité. Fin je veux dire, j'ai pas de conversation -du moins, IRL-, je prends pas d'initiatives, bref j'ai l'intime conviction que si j'avais une copine, elle se ferait CHIER. Hérisson, tu veux la vérité ? Je complexe à mort par rapport à toi, de ce côté là. 

Bon pis les études c'est pas trop ça non plus, j'ai deux heures de cours par jour (ah, 4 le jeudi), parce que j'ai pas envie d'aller aux CM, et pourtant cette fois je compte pas me planter et j'ai pas la sensation que ça arrivera, enfin je suis confiant, quoi. M'enfin ça me fait chier, ça m'intéresse pas, et puis j'ai pas envie de bosser en entreprise l'année prochaine, mais comme j'ai pas le niveau pour un Master Recherche et de toute façon pas plus l'envie que ça d'en faire un, je vais aller par défaut dans ce Master Pro à la con, en me demandant comment je vais me démerder lors des entretiens pour les stages.


L'impression d'être un touriste assis sur le siège passager d'une voiture, qui regarde même pas le paysage, juste qui se laisse conduire et qui attend que la voiture s'arrête.

Boarf.